On The Road Again [PV Daidai]

Date d'inscription : 13/05/2009

Quelle semaine ! Si on faisait la part des choses, seuls ses cours de théâtre avaient été intéressants, avec la folle Yumi qui lui mettait du baume au cœur à chaque fois qu’elle avait un coup de blues. Ayumi restait cependant frustrée de sa dernière entrevue avec son soi-disant meilleur ami, entrevue qui avait terminé d’une baffe et d’une violente dispute. Bah ouais, depuis ce soir-là, ils ne s’étaient plus adressé la parole. Et Daisuke n’avait même pas eu besoin de sécher le Comité puisque les six étudiants n’avaient organisé aucune réunion.
La jeune fille était à présent sur son lit, dans sa chambre. Une semaine avait passé, et en vérité elle était rongée de sa dispute avec lui. Elle aurait aimé en parler quelqu’un mais elle n’avait pas d’amis assez proches pour leur faire assez confiance pour raconter un truc aussi personnel. Kaoru, Yoriko, elle venait de les connaître. Et Yumi elle se contentait de délirer gentiment avec elle. Et c’était pas à cet illuminé de Yusuke qui lui faisait sécher les cours qu’elle allait raconter sa vie !

Bref, trêve de réflexions inutiles sur ses potentiels camarades pouvant répondre au rôle de confidents, il n’y en avait pas, c’était plus simple.
En ce moment-même, Ayumi était sur son lit, roulée en boule enveloppée dans la veste de Daisuke qu’elle avait oublié de lui laisser la dernière fois. Pour rafraîchir la mémoire des lecteurs, il la lui avait prêtée parce qu’elle avait froid et au final l’avait gardée et n’y avait plus pensé.
Ainsi elle l’avait mise dans sa penderie. D’abord par terre, amie de la poussière, parce qu’elle était remontée contre lui. Ensuite elle était allée à la laverie lui donner un coup de neuf mais n’avais pas pu se résoudre à aller la lui rendre. C’était encore trop frais pour le revoir. Elle avait mal. Elle lui avait avoué ses sentiments par gestes affectueux et il lui avait dit qu’il avait joué avec elle. Comment digérer ça, surtout de la part de son meilleur ami ? Bref, elle l’avait donc remise dans sa penderie, sur un cintre cette fois, et voilà que ce soir, la nostalgie l’emporta et elle l’avait ressortie pour se couvrir avec.

Il était dix huit heures, allongée sur son lit elle réfléchissait. Kaoru était à côté, sur son propre lit, et lisait un livre dont Ayumi n’avait pas vu le titre. Sa colocataire avait eu l’amabilité de ne pas demander pourquoi elle avait une veste d’uniforme masculin en sa possession. Elle la remercia intérieurement d’ailleurs.
Mais, il faudrait tout de même qu’Ayuyu se décide à lui rendre sa fichue veste, à force il allait se faire engueuler par un prof ou un surveillant, et seul Kami-sama sait à quel point les Japonais sont stricts concernant la bienséance. Et les uniformes, oh la la, toute une histoire !! Bref.
Pourquoi avait-il dit cela ? Pensait-il réellement une chose pareille ? Non, impossible, Ayu’ ne pouvait pas s’y résoudre. Daisuke et elle, c’était un peu comme Spirou et Fantasio, ou Astérix et Obélix, non ? Bonjour les exemples, en gros c’étaient les meilleurs amis du monde non ? Bon faut pas exagérer mais quand même. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, Daidai n’avait pas pu désirer jouer avec elle juste pour voir l’effet que ça faisait ? Si ? En tout cas l’effet il l’avait vu, même plutôt senti : la baffe, il ne l’avait pas volée. On ne joue pas avec Ayumi Sanada. C’est elle qui joue sur scène. Elle ne jouait jamais avec les sentiments des autres alors pourquoi elle devait être manipulée par la seule personne en qui elle avait une confiance absolue ?
Il était dix huit heures, et Ayumi regardait le mur en face d’elle, roulée en boule dans la veste de Daisuke Tanaka …

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Sa journée n’avait pas été des plus sympathique, si on lui avait pardonné l’absence de sa veste d’uniforme durant le début de la semaine, mais cela ne pouvait durer… Bien évidemment, et on avait pas tardé à le lui faire remarquer. Ainsi arrivant les mains dans les poches à son premier cours de la journée, il apprit de la bouche de son professeur de mathématique qu’à cause de son manque de rigueur il allait devoir écoper de quelques heures de retenues. Pas de chance pour lui, non, il n’avait réellement pas de chance…
Ainsi il passa les cours a rêvasser et ses deux pauvres heures de retenue a se demander s’il fallait vraiment qu’il aille demander sa veste d’uniforme à celle qui l’avait en sa possession. Et étrangement, contrairement à ce qu’on aurait put croire, tout ce silence ne l’aidait franchement pas à replacer ses idées correctement, non, ce silence avait même plutôt tendance le frustrer d’avantage…
Mais la cloche sonna la fin du supplice, le laissant alors libre de ses mouvements et aussi de ses choix. Choix dont il n’avait pas encore entièrement déterminé l’issue.

Et même en marchant vers l’internat, trainant le pas et shootant dans quelques gravillons, il n’arrivait toujours pas à se décider… Enfin, c’était ce qu’il pensait, car son corps, lui semblait bien avoir choisi l’issu de toute l’histoire. Ce fut ainsi qu’il se rendit rapidement compte qu’il ne se trouvait plus dans la cours de récréation, mais bel et bien dans un long couloirs sombres entouré de portes colorées.
La couleur des porte et des couloirs étaient bien différente de celle de l’étage des garçons, et en entendant des rires assez féminin, il fit rapidement le rapprochement…

« Tsss… Daisuke, mais qu’est ce que tu fous ! »

Il poussa un soupire, tout simplement, puis entreprit de revenir sur ses pas avant bien sûr de ce dire qu’il pourrait bien en profiter pour récupérer sa veste maintenant qu’il y était. Oui, mais voilà, souhaitait il vraiment voir Ayumi… ?! C’était la grande question, mais voilà, il était déjà en fasse de la porte en train de frapper, et en même temps de s’insulter tant il se sentait faible d’avoir fait ça !
Mais bon, peut être n’y aurait il personne dans cette chambre, et qu’il pourrait repartir tranquille…. Il ne put qu’abandonner cet infime espoir quand il entendit le cliquetis d’une clef dans une serrure, et que cette même porte s’ouvrit.
Dans son malheur, il eut de la chance, ce n’était pas Ayumi qui venait d’ouvrir la porte mais bien sa compagne de chambre… Fille dont il avait complètement oublié le nom, mais qui le fit entrer en invoquant toute sorte de politesse avant de partir…

« Mais… »

Ce fut la seule chose qu’il trouva à dire en la voyant fermer la porte derrière elle, et il ne pouvait que rester là, debout à regarder la chambre beaucoup mieux décorée que celle qu’il partageait avec Tomoe… C’était peut être tout simplement parce qu’il s’agissait d’une chambre de filles. Non ? Ou alors que Tomoe et Lui n’avait strictement aucun gout.
Puis, il vit une chose légèrement remuée dans une couverture…

« Je voudrais ma veste… »

Ok, on avait fait mieux en matière d’excuse et surtout de demande, mais bon… On pouvait pas jouer le rôle du méchant et se ramener tout gentil, tout mignon vers la victime…. Il n’était pas de ce genre et il préféra de loin rester dans sa méchanceté feinte… Même si au fond de lui, il savait bien que l’échange ne devrait pas durer trop longtemps sous peine de craquer sévèrement de s’excuser de sa bêtise, pour recouvrir la paix intérieur !

Date d'inscription : 13/05/2009

Ayumi restait perdue dans ses pensées profondes. Que voulez-vous, cette fille, lorsqu’elle se concentre sur quelque chose ou quelqu’un, elle ne fait pas semblant et va jusqu’au bout. C’est peut-être en partie pour ça qu’elle s’était disputée avec Daisuke. Dès l’instant où elle avait compris l’étendue de ses sentiments à l’égard du jeune homme, elle n’avait pas pu s’empêcher de mener ses pensées à exécution. Et voilà où cela l’avait conduite ! A une période de froid entre les deux adolescents. Une nouvelle ère glaciaire, oui !

Bref, elle n’entendit même pas que l’on frappait à la porte, trop perturbée par les récents événements. Lovée dans la veste de son meilleur ami qu’elle ne considérait plus comme tel actuellement, elle semblait s’être fermée au reste de la réalité, avec pour seul lien avec elle ce foutu mur blanc dénué de décoration. Le reste, elle semblait d’ailleurs s’en moquer éperdument. Et puis de toute façon, ce soir-là, elle et sa colocataire n’avaient strictement rien à se dire, l’une plongée dans ses pensées et l’autre dans son bouquin.
Bref, elle revint légèrement à la réalité lorsqu’elle entendit Kaoru se lever et ouvrir la porte. Il fallait avouer que c’était surtout le cliquetis de la clé dans la serrure qui l’avait alertée, parce que sa coloc’ avait marché pieds nus sur la moquette, ce qui avait anéanti la moindre tentative de bruit.
Avec qui diable pouvait-elle parler ? Enfin parler …. Un vrai monologue, car Ayumi, à moins d’être sourde, n’entendit que la voix de Kaoru. Kaoru qui semblait se confondre en excuses du genre « je ne veux pas déranger, je m’en vais ». C’était quoi le trip là ? N’ayant aucune envie de se retourner pour vérifier à qui elle allait avoir affaire, puisque la visite était obligatoirement pour elle si Kaoru disait s’en aller, elle conserva sa position, dos à la porte, roulée en boule, les yeux rivés sur ce mur blanc.

« Je voudrais ma veste… »

Oh, God, c’était Daisuke. Qui d’autre ? What else ? Georges Clooney peut-être !! Bref, là n’était pas la question, elle tressaillit à l’entente de la voix grave du jeun homme qu’elle connaissait par coeur. La voix bien sûr, puisqu’apparemment, Ayuyu ne connaissait pas assez bien Daisuke pour avoir soupçonné une seconde le petit jeu malsain de ce dernier.
Au départ, elle ne se retourna pas. Et laissa passer une minute sans réagir. Elle n’avait strictement aucune envie de lui parler. Elle pensait sérieusement que c’était trop tôt pour un nouvel échange … Leur dernière rencontre était trop fraîche, trop récente, et la blessure encore bien béante. Ayu’ pourrait-elle lui pardonner un jour, d’ailleurs ? Qui vivra verra, n’est-ce pas ? En tout cas, elle crevait d’envie de lui jeter sa veste à la figure en lui hurlant de dégager, mais pour le moment elle se retint, réfléchissant à quelque chose de moins puéril et de plus intéressant. Hum … Mais de quel droit ce crétin se permettait-il de ramener sa fraise jusque dans sa chambre ? Non mais ! Et Kaoru, qui le laissait tranquillement entrer et se barrait à l’occasion ! Elle aurait deux mots à lui dire tout à l’heure … Oh, par pitié Ayumi tais-toi, elle ne t’a rien fait et n’est au courant de rien, elle ne peut pas deviner ! C’est pas parce que t’es énervée que tout t’es permis, la miss !

Finalement, elle avait trouvé ce qu’elle allait faire. Elle daigna se retourner, et put faire face au visage fermé et froid de Daisuke. Il avait l’air de n’être venu que dans l’unique but de récupérer sa fichue veste. Eh bien, il allait avoir de quoi patienter, parce qu’avec ce qu’il lui avait fait, elle ne la lui rendrait pas si facilement …
Elle se redressa à présent, appuya son dos contre le mur, toujours assise sur son lit, conservant la veste sur elle, en masquant au maximum son corps. Pour cela, elle avait ramené ses jambes contre son corps comme l’autre soir, et s’était couverte de la veste. Seules ses fines jambes dépassaient, et le haut de ses épaules. N’importe qui aurait pu croire qu’elle était nue sous le vêtement, n’importe quel pervers ou vicieux ou juste un mec en manque (XD), mais en vérité elle avait revêti une tenue décontractée, « pour traîner ». Un mini short en coton et un débardeur tout aussi fin. De quoi faire tourner la tête de plus d’un, surtout qu’Ayu’ était loin d’être moche.
Elle lança un regard mesquin à Daisuke :

« J’ai rien dessous … »

lâcha-t-elle avec dédain, en bonne comédienne.

Comment réagirait-il à cela ? Elle aussi avait le droit de jouer, non ? Ayumi avait un sacré défaut, la rancune. Elle ne supportait pas le crime impayé lorsqu’elle était la principale concernée. Et elle ne mâchait ni ses mots, ni ses actes dans ce genre de moments

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La boule de couverture remua, et cela lui fit presque peur. Qui aurait put croire que sous cet énorme amas de couverture, enroulée et emmitouflée se trouvait justement une jeune fille frêle et fragile… Attends, stop, arrête là, frêle et fragile ?! On parlait d’Ayumi là, et c’était l’exemple même de la fille qui se jouait des apparences, elle était loin d’être frêle et fragile.
Enfin, là debout, droit comme un piquet, il attendait une quelconque réponse qui ne vint pas… Mais pourquoi est ce qu’elle ne lui répondait pas ?! Pourquoi avait il oublié son foutu caractère ?! Allez savoir, il avait appris à faire avec et même a ne plus y faire attention, en temps normal, il serait parti, mais là, il avait vraiment besoin de sa veste. Alors il attendit tout simplement qu’elle daigne remarquer son existence…

Et de son point d’observation, qui n’avait d’ailleurs pas changé depuis déjà quelques minutes, il observait la scène. Si rien n’avait bougé durant tout ce temps, il faillit avoir une nouvelle fois peur en voyant bouger la boule de couverture. Boule de couverture qui laissa apparaître une jeune fille dans sa veste !
Depuis quand est ce qu’elle dormait dans sa veste d’uniforme ! Il faudrait qu’il pense à la nettoyer une fois qu’il l’aurait récupéré, il ne savait pas tellement ce qu’elle avait put faire avec, mieux valait qu’il ne se mette pas à l’imaginer non plus.

« Alors ?! »

Le « alors » de Daisuke tomba dans l’oreille d’un sourd tant la sonorité de sa voix était basse. Enfin, s’il avait deviné ce qui allait se passer par la suite, il ne serait certainement pas vu, il n’avait malheureusement pas la chance d’être devin. Quoi qu’il en soit, en la voyant assise là, dans sa veste d’uniforme, il sentit un frisson le parcourir, pas le genre de frisson qui vous fait dresser les cheveux sur la tête, mais un tout autre type, inexplicable…
En même temps, qui n’aurait pas eut ce genre de réaction en voyant une demoiselle supposée peu vêtue se présenter comme ça sans aucune gêne…

« J’ai rien dessous … »

Hein ?! De quoi ?!
Il ouvrit des yeux comme des soucoupes en regardant la demoiselle, clignant des yeux plusieurs fois avant de se rendre compte de ce qu’elle venait de dire. Enfin, il poussa un long soupir fasse a la jeune fille, et afficha un légère grimace ennuyée. Non, vraiment, s’il avait sut, il ne serait vraiment pas venu surtout pour voir ce qui l’attendait !
Passant une main dans ses cheveux, l’air toujours ennuyé, il poussa une fois encore un soupir.

« De quoi ?! »

Il fini tout de même par lâcher son incompréhension totale vis a vis de la situation. C’est qu’il ne comprenait vraiment rien, et en plus de ça il avait le mérite de vraiment paraître crédible tant son visage reflétait la réalité.
Et sans réfléchir, il se retourna…

« Je veux pas savoir, je veux juste ma veste, alors habille toi et rends la moi ! »

Le ton sec était de retour, et en plus de ça il fuyait encore une fois… Mais ce qu’il fuyait ce n’était pas tant Ayumi, ni son caractère de cochon, mais surtout son physique plutôt pas mal… Attends, mais qu’est ce que tu raconte là, c’est Ayumi, elle est pas jolie, c’est pas une fille… Et puis, en plus de ça, l’énorme poids qui avant auparavant disparu de sa poitrine venait de refaire son apparition…

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Tout de même, balancer comme ça à ce pauvre Daisuke qui avait toujours l’air soit à côté de ses pompes soit dans l’esprit du « je m’en foutiste » professionnel, c’était osé. Ayumi avait frappé fort dans la provocation cette fois, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Son magnifique et détestable caractère de cochon avait refait surface. Eh oui, fini pour Daisuke la petite journée toute mignonne où elle pleurait et cherchait du réconfort ! Place à la véritable Ayuyu ! L’originale qui était revenue parmi les vivants. Bah ouais, elle n’allait pas rester pleurnicharde toute sa vie non plus, non mais ! Il fallait bien que la chieuse revienne un jour. Juste pour le plaisir d’embêter profondément Daidai. Et au fond, il le méritait, tout ça. Non ?

La jeune fille n’avait même pas entendu le « alors ? » du jeune homme, qu’il avait certainement prononcé pendant qu’elle remuait dans ses draps. Mine de rien, gigoter dans des couvertures, ce n’était pas si silencieux que ça ! Parfois à la maison son père remuait tellement qu’il avait réveillé Ayumi une fois. Elle s’était levée, furieuse d’avoir été extirpée de son précieux sommeil, et avait débarqué dans la chambre de ses parents afin de balancer un oreiller dans la figure de son père. A l’époque, elle avait dix ans, et c’était déjà une peste à ses heures perdues ! Incroyable l’effet qu’a eu le théâtre sur elle …

Pour en revenir à son petit jeu aussi malsain que celui de Daisuke où Ayumi faisait malicieusement croire à ce dernier qu’elle était nue sous sa veste en gros, cela risquait d’être drôle. Pour la jeune fille en tout cas … Enfin, pas sûr. Elle se disait ça maintenant mais personne n’était en mesure de dire comment la suite des événements s’agencerait. En tout cas, sa mauvaise blague fit son petit effet sur Daidai qui sembla parcouru d’un frisson. Oui, elle avait l’œil la petite ! Elle n’imaginait même pas quel type de réaction un homme pouvait avoir face à ce genre de situation. Rectification : elle ne voulait même pas l’imaginer. Et n’irait surtout pas vérifier si son ami réagissait comme tout homme voyant une belle femme. Hum hum … Vilaine et perverse narratrice …
Les décompositions successives du visage de Daisuke étaient vraiment uniques. Et très drôles. Et rien que pour cela, elle ne regrettait pas d’avoir manigancé ce petit plan puéril … D’abord des yeux exhorbités, puis un long soupir de détresse ou de quelque chose de semblable, et ensuite une mine déconfite mise en avant par la grimace de l’année ! Ah, c’était impayable, Kaoru manquait quelque chose de grandiose. Enfin, ce n’était grandiose qu’aux yeux d’Ayuyu, dont le cœur qu’elle ne pouvait empêcher de battre cognait à une vitesse dérangeante contre sa poitrine.

« De quoi ?! »

La cerise sur le gâteau ! Si elle avait vraiment voulu lui manquer de respect, Ayumi aurait éclaté de rire, là. Et d’un rire franc et sincère, qui plus est. Sa réaction était tellement prévisible, mais tellement grisante à voir ! Ce n’était pas tous les jours que la miss voyait « son » Daidai ainsi.
C’est alors que monsieur le penaud gêné prit la décision de se retourner. Le jeu serait moins drôle. Quoique, la demoiselle avait sa petite idée sur la suite …

« Je veux pas savoir, je veux juste ma veste, alors habille toi et rends la moi ! »

Ahaha, patience jeune homme, tu finiras par l’avoir ta veste. C’est alors que l’idée brillante –ou pas- d’Ayumi germa dans son esprit de jeune fille machiavélique et tordue. Elle se leva en faisant le moins de bruit possible, mais de toute façon Daisuke semblait trop embarrassé pour être attentif au moindre bruit de souris de la pice. Elle déposa la veste sur le lit, se retrouvant donc en short et débardeur et non pas nue. Bah ouais, il était con ou quoi Daisuke, il avait croisé Kaoru, elle n’allait pas se balader à poil dans sa chambre, surtout à six heures du soir ! Ah quel manque de réflexion ! Au moins il avait mordu à l’hameçon.
Elle se déplaça comme un félin sur le sol et remercia la moquette intérieurement d’amortir le bruit de ses pas. Ainsi, elle put se retrouver juste derrière Daidai qui était de dos, sans l’avoir alerté. Cela devenait intéressant …

« Et si je restais comme ça, ça te ferait quoi ? »

demanda-t-elle d’une voix légèrement aguicheuse, jouant son rôle à fond –merci le théâtre- tout en posant ses mains sur les hanches du jeune homme. Croirait-il qu’elle se trouvait nue derrière lui ?

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Et il attendait en regardant un vieux poster accroché au mur, encore un quelconque groupe de playboy qui plaisait tant aux filles, enfin, ce n’était pas tellement un métier pour lui (la bonne blague XD). Quoi qu’il en soit toujours face a son mur et son poster, il attendait, sans entendre la jeune fille qui venait justement de se déplacer… En même temps, il était bien difficile d’entendre quelqu’un marché pied nu, et cela semblait être encore plus difficile quand ces pieds nus se mettent à marcher sur de la moquette…
Enfin, il ne se rendit compte de la présence de la jeune fille, qu’une fois que celle ci eut ouvrit sa bouche pour parler.

« Et si je restais comme ça, ça te ferait quoi ? »

De quoi ?! Rester comment ?!
Et pourquoi elle le tenait comme ça ?!

« Mais qu’est ce que tu raconte ?! »

Trop de question et lui un peu trop curieux, il ne put s’empêcher de se retourner afin d’alléger sa conscience… Rapidement, cependant, il se rendit compte de son erreur, et il poussa un cri étouffé, en plaquant une main devant ses yeux. C’est que ça pouvait être traumatisant pour un Daisuke ce genre de vision…
Sauf, qu’il n’y avait pas tellement à voir, et il retira bien vite sa main de devant ses yeux se rendant compte de son erreur, et aussi de la fourberie de la jeune fille. Honte sur elle, il lui savait une véritable sale caractère, mais il ne l’aurait jamais vraiment imaginer faire une chose pareille…
Enfin, Daisuke reste Daisuke, et en voyant qu’il n’y avait effectivement rien à voir, son visage de marbre fut de retour.

« C’est tout ?! C’est nul, t’aurais au moins pu enlever quelque chose… »

Le pire dans tout ça c’est qu’il était sérieux, et peut être un peu déçu, mais ça faisait parti des choses qu’il n’avouerait jamais.
Et sur le lit, un peu plus loin, se trouvait sa veste ! Il allait pouvoir la récupérer et ainsi éviter une autre hypothétique heure de colle pour son problème vestimentaire ! Il ne se fit pas prier pour aller la chercher sur le lit de la jeune fille, mais il ne la remit pas pour autant sur ses épaules… Il allait la nettoyer avant, c’est pas qu’il pensait que la jeune fille était sale ou quoi que ce soit, non c’était surtout, qu’il trouvait que ce n’était pas tellement normale que de dormir avec une veste d’uniforme, qui plus est une veste de garçons trois fois trop grande.
Ce fut ainsi que la question fut posée.

« Mais pourquoi tu dors avec mes affaires ?! C’est pas normal »

Ok, le ton sur lequel il avait posé la question n’était pas des plus amicale, mais surtout plein de reproche… Non mais, maintenant que tu as récupérer ta veste, Daisuke, tu pourrais être plus sympathique non ?!
Non… Il n’était pas près de quitter son déguisement de méchant garçon… Enfin, c’était ce qu’il espérait, mais bon la voir dans cette tenue n’était pas non plus le meilleur moyen de lui en vouloir…
Attends, mais arrête de regarder… Ca ce fait pas de dévisager une fille aussi peu habillée que ça !

« Ok, maintenant que j’ai ma veste, je peux m’en aller ! »

Il se gratouilla légèrement la tête avant de faire un pas vers la porte…

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Ayumi jouait avec le feu, et elle le savait très bien. Daisuke pouvait bien comme très mal prendre la supercherie qui il fallait l’avouer, était vraiment fourbe. Digne d’une langue de vipère comme elle ! Et voilà qu’elle se trouvait toujours derrière lui, les mains posées sur ses hanches en prenant soin de ne pas toucher le corps de son ami avec le sien, histoire que le jeu perdure …

« Mais qu’est ce que tu raconte ?! »

Ayumi ferma les yeux, exaspérée. Il avait la réaction type d’un garçon, c’était tellement prévisible … Cela faisait presque peur. Il ne semblait pas à l’aise, ce qui paraissait normal, qui serait à l’aise quand on vous menaçait de se pavaner à poil devant vous ? Dites le moi. Okay, Ayuyu était tout sauf nue mais ça, Daidai ne pouvait pas le savoir sans s’être retourné. Et la jeune fille voulait voir s’il aurait le cran et l’audace de se retourner pour vérifier ses dires …
C’est alors qu’effectivement, le jeune homme suivit sûrement un instinct animal caché au fond de lui et pivota sur lui-même. Sauf qu’il comprit instantanément ce qu’il venait d’essayer de faire et, plaquant ses mains sur ses yeux, poussa un cri plutôt étouffé qui amuserait presque la jeune fille, si elle n’affichait pas cette mine blasée. Il avait osé. Il avait OSE se retourner !! Et il aurait fait quoi si elle avait été véritablement nue ? Et elle, elle aurait fait quoi si elle l’avait vraiment été et que Daidai avait été assez farouche pour effectuer le geste qu’il venait de faire ?
Mais il avait triché, car il retira bien vite sa main de ses yeux à son goût. Il avait dû garder les doigts écartés, pour de plus amples vérifications sur l’anatomie de la demoiselle, et elle, trop choquée par sa réaction, n’avait rien vu venir.
Mais sa réponse était vraiment peut-être la plus inattendue par Ayumi et surtout de la part de Daidai, et puis c’était sûrement la réponse qui achevait de prouver que ce type était un mec normalement constitué :

« C’est tout ?! C’est nul, t’aurais au moins pu enlever quelque chose… »

Pardon ?! Avait-elle bien entendu ou avait-elle mal lavé ses oreilles ce matin-là ? Enlever quelque chose … Il était sérieux là ? Parce qu’attention, Ayuyu était une têtue déclarée, s’il lui disait cela elle était bien capable de finir en petite culotte …. Farouche la nippone ! Elle n’avait pas été élevée dans les mœurs bien propres sur soi de la société Japonaise. Son père, grand amateur de séries et films américains depuis tout jeune, laissait une grande liberté à la jeune fille dès son plus jeune âge et elle s’était épanouie à l’occidentale. Ainsi, la pudeur, ça la connaissait mais pas autant que certaines asiatiques qui ne voulaient même pas embrasser un garçon dans la rue. Et puis, on avait changé d’époque quoi ! Bref … Tout le monde avait sa part de pudeur, les occidentaux aussi faut pas croire, mais il y avait des degrés … Et devant la personne qu’elle chérissait, Ayumi était capable de certaines choses. Alors, s’il le lui demandait …

« C’est ce que tu veux ?? »

lança-t-elle sur un ton de défi.

Tiens voilà les bonnes habitudes qui reviennent … Les bons vieux défis made in Ayuyu’s Land. Juste pour joindre le geste à la parole, elle approcha ses doigts fins de l’une des bretelles de son débardeur, et fit mine de la retirer. Mais elle s’arrêta et ajouta :

« Tu croyais vraiment que j’allais me dévêtir sous commande ? Si tu veux quelque chose, fais le de toi-même. »

Elle était folle ou quoi ? Elle venait de balancer à mots pas du tout couverts que s’il le désirait il pouvait venir la déshabiller ! Youhou c’est la fête ouais ! Elle avait dû se cogner à sa table de nuit ce matin et subir un léger traumatisme qui altérait sa bonne conscience. Dans quel péché voulait-elle se vautrer, la vilaine ?
C’est alors que Daisuke passa devant elle et la contourna pour aller récupérer sa veste restée sur le lit. Ah ben voilà, connaissant ce type, maintenant qu’il avait ce qu’il voulait il allait se barrer. Le jeu aura été de courte durée, et Ayu’ semblait avoir perdu la partie, mais elle n’avait pas dit son dernier mot.

« Mais pourquoi tu dors avec mes affaires ?! C’est pas normal »

Quelle question, à poser ! C’était débile. C’était pas normal et alors ? Ayuyu avait-elle un jour prouvé qu’elle l’était ? Naaaan, pas à ce que je sache. D’ailleurs, au lieu de répondre à la question de Daisuke, elle enchaîna avec une autre question. C’était la technique suprême pour contourner les problèmes :

« Et toi, pourquoi tu n’enfiles pas ta merveilleuse veste ? J’ai la galle c’est ça ? »

Ce qui la faisait sourire, c’était la manière dont Daisuke la regardait. Il la reluquait, oui ! Oh les pensées malsaines ! Enfin bref, tout en se gratouillant la tête, il dit :

« Ok, maintenant que j’ai ma veste, je peux m’en aller ! »

Ayumi le regarda, contrariée :

« Tu vas partir comme ça, comme un voleur ? C’est lâche … »

Quel ton provocateur, Daidai allait-il y répondre ?

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Elle ne semblait pas être très bien dans sa tête voilà qu’elle lui lancé de nouveau un défit, cela faisait tout de même un certain temps qu’elle ne lui en avait pas lancé… Mais tout de même, ce genre de défit ?! Il n’allait quand même pas la déshabiller, bon il ne pouvait pas non plus se permettre de nier que l’éventualité était plutôt alléchante. Enfin, ça avait beau être alléchant, la gourmandise de Daisuke avait ses limites, et il se permettrait non sans regret de ne pas se lancer dans ce défit plus que scabreux. Ainsi, il préféra ignorer complètement les mots de la demoiselle, et ce qu’elle dit par la suite le rassura un peu, au moins elle n’était pas totalement devenue folle, ou encore moins strip-teaseuse a mi-temps… C’était déjà ça…
Quoi qu’il en soit, veste en main, et ien décidé à partir, son courage ayant bien des limites, il fut tout de même contraint à s’arreter dans sa course. La main sur la poignée, il se mordit la lèvre.

« Et toi, pourquoi tu n’enfiles pas ta merveilleuse veste ? J’ai la galle c’est ça ? »

Ok, ok, il n’était apparemment pas le seul à pouvoir faire des reproches… et il se sentait quelque peu idiot, pourquoi n’enfilait il pas cette foutue veste. Peut être parce qu’elle n’avait même plus son odeur mais bien celle de la jeune fille, qui soit dit en passant, sentait assez bon…Mais le parfum de fille sur un garçon ça ne le fait pas vraiment n’est ce pas ?! Mais ce n’était pas tellement la raison pour laquelle il ne la portait pas, tout simplement parce qu’il n’y avait pas vraiment de raison cohérente a son refus de la porter.
Il se décida donc une nouvelle fois à ne pas répondre a Ayumi, il se mit même a appuyer sur la poignée préférant de loin ignorer ses propos. Oui, mais voilà, ignorer les gens c’est bien, mais c’est pas pour autant qu’on entend pas ce qu’ils disent !

« Tu vas partir comme ça, comme un voleur ? C’est lâche … »

Comme un lâche ?!
Qu’est ce qu’il y avait de mal à vouloir partir de la chambre d’une fille hystérique qui proposait des truc étranges au garçon qui était sensé être son meilleur ami, et qui en plus l’avait mit dans une colère noire… Non il était courageux mais pas suicidaire ! Et puis, il n’avait pas tellement envie de se faire tuer par le père d’Ayumi, il pouvait être vraiment impressionnant cet homme là !
Mais pourtant, il se sentit contrarier, il fallait croire que son honneur venait d’en prendre un coup, et un sale coup d’ailleurs ! Elle usait d’argument qui aurait dut être interdit… Lâchant sa poignée, l’air ennuyé, il poussa un long soupir avant de se retourner… Bien sûr il sentit encore une fois une énorme brulure lui descendre le longs de ses entrailles en la voyant si peu habillée, mais ce n’était pas le moment…

« Qu’est ce que tu veux ?! Tu veux que je m’excuse ?! Que je reste avec toi ?! Que je te dise que je vais faire tout ce que tu veux ?! »

Il la regarda, l’air quelque peu agacé par sa façon d’être. Elle n’était pas comme à son habitude, mais il n’y avait rien de plus normal à cela non ?! Elle n’allait pas être de sucre et de miel après ce qu’il lui avait fait, et lui n’allait pas non plus se montrer gentil, s’il voulait rester dans son rôle. Pourtant ce rôle lui semblait bien difficile à garder, il n’était pas acteur, mais il aurait put l’être…. Seulement un acteur quitte son déguisement une fois la représentation terminée, mais la représentation que tous les deux donnés semblait s’éternisée !
Allez savoir pourquoi, mais le court silence qui venait de s’installer lui permit tout simplement de s’approcher d’elle, d’être un peu trop près si vous voulez son avis, mais ainsi il pouvait faire planer sur la jeune fille toute sa hauteur, qui n’était pas bien haute…

« Alors dis moi, qu’est ce que tu veux ?! »

Date d'inscription : 13/05/2009

Daisuke avait donc décidé de jouer la carte de l’ignorance. Ainsi, il avait évincé toutes les propositions vicieuses d’Ayumi en prenant soin de faire comme si elle n’avait pas parlé. Elle fut tout de même un peu frustrée de cela, d’habitude le jeune homme répondait à tous les défis qu’elle lui lançait. Et puis de surcroît cela faisait un petit moment qu’elle ne lui avait rien proposé dans ce domaine, alors elle pensait qu’il aurait sauté sur l’occasion. Attendez une minute … Il aurait sauté sur l’occasion ou sur Ayuyu ? Haha, très drôle … Bref. Il fallait avouer que le thème du défi était un peu délicat et il fallait réfléchir un moment avant de se décider. Ainsi, Daisuke avait préféré la fuite en ignorant les propos de la jeune femme car il semblait trop choqué qu’elle ait pu proposer une chose pareille pour relever le tout.
Lorsqu’elle lui avait demandé pourquoi il n’enfilait pas sa veste, maintenant qu’il l’avait récupéré, il était resté en suspens, la main sur la poignée de la porte. Etant donné qu’il se présentait de dos à la demoiselle, elle n’avait pas accès à son visage et ne pouvait donc pas voir son expression gênée et embêtée. Elle mit ses poings sur ses hanches en signe d’indignation et attendit qu’il réagisse.
Mais finalement il actionna la poignée et commença à ouvrir la porte, ignorant une fois de plus la question d’Ayumi. Autant elle avait un minimum de répartie et contrait les questions du jeune homme par d’autres, autant lui semblait dénué d’imagination et de créativité et se contenter d’imiter les murs. Quelle merveilleuse initiative, elle l’aurait applaudi !!

Ce fut la question du voleur et du lâche qui firent apparemment changer d’avis à Daisuke, car il lâcha enfin la poignée après avoir refermé la porte qu’il avait ouverte d’un centimètre ou deux, et se retourna dans un soupir las et exaspéré. Avait-elle touché un point sensible en titillant son ego ? Ayumi se savait très susceptible lorsqu’on critiquait son honneur ou sa façon d’être, elle s’était dit que ce serait pareil pour lui … Surtout qu’on dit souvent que les garçons voient tout à travers leur honneur. Et effectivement, son plan avait fonctionné puisqu’il revenait vers elle. Elle eut même droit à une nouvelle grimace du garçon à la mine déconfite qui n’ose pas regarder sous tous ses angles la belle créature qui se trouve face à lui … Ayu’ se retint de sourire, ce ne serait pas crédible alors qu’elle feignait les offensées … Ce qu’elle était un peu tout de même.

« Qu’est ce que tu veux ?! Tu veux que je m’excuse ?! Que je reste avec toi ?! Que je te dise que je vais faire tout ce que tu veux ?! »

Elle aurait pu répondre « oui » aux trois questions, désirant un peu tout ce que venait de citer Daisuke, mais c’aurait été trop facile. Trop prévisible, et Ayuyu n’aimait pas être prévisible. Lui semblait s’en foutre royalement que l’on calcule ses intentions à dix kilomètres à la ronde, mais pas elle. Ainsi, oui elle désirait des excuses de la part du jeune homme, mais ça il aurait dû le comprendre de lui-même et n’aurait pas dû avoir besoin de le demander. Il n’avait aucun sens de la logique et de la compréhension des femmes alors ? De toute façon ce n’était donné qu’à peu d’hommes, ce don. Rester avec elle ? C’était ce qu’il faisait depuis tout à l’heure. Bien sûr qu’elle en avait envie, c’était tout de même l’homme pour qui elle éprouvait des sentiments plus qu’amicaux, cependant ce n’était pas si facile, il l’avait blessée jusqu’au fond de ses entrailles, en prétextant jouer avec elle … Elle se persuadait encore que c’était faux, qu’il avait menti en ayant une raison valable de le faire … Mais plus la discussion avec Daidai avançait, plus cette hypothèse se brouillait. Enfin, lui dire qu’il ferait tout ce qu’elle voulait, c’était tentant, alléchant et tout ce que vous voulez. Mais elle savait très bien que Daisuke était tout sauf docile et qu’elle ne s’octroierait pas ses faveurs en un claquement de doigts. Elle se contenta de le regarde d’un air de défi, sans rien répondre. Elle faisait comme lui, murée dans son silence inquiétant.

C’est alors que le fourbe troisième année vint se placer devant elle. Relativement près d’ailleurs. A quoi jouait-il encore ? Depuis tout à l’heure il faisait tout pour quitter cette pièce et à présent il venait se planter devant Ayumi au moment où elle était la plus dangereuse ? Il était suicidaire, ce gars-là …

« Alors dis moi, qu’est ce que tu veux ?! »

Elle restait statique. Il la regardait dans les yeux, elle s’était raidie. C’était facile de jouer avec lui tant qu’il était encore déstabilisé par la petite tenue de la jeune fille et par ses paroles surprenantes. Mais le charme semblait rompu et ce n’était pas avec son mini short qu’elle lui enlèverait ce regard sévère désormais. D’ailleurs il lui faisait presque peur, avec ce ton agressif dans la voix.
Toujours sans rien dire, elle l’observait. Elle jouait un jeu dangereux et risquait de se brûler les ailes. Mais elle se lança tout de même :

« Ce que je veux ? Que tu fasses de moi ce que tu veux vraiment faire au fond de toi, sans te cacher derrière le mensonge ou la peur … Arrête de te voiler la face !! »

Elle avait hurlé la fin. Restant persuadée qu’il partageait ne serait-ce qu’un peu ses sentiments et qu’il se cachait derrière le mensonge par peur de la suite des événements. Elle voulait y croire, elle avait joué carte sur table, on verrait bien la conclusion …

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Peut être entrait-il un peu trop dans le jeu d’Ayumi en se tenait ainsi face à elle, les pauvres centimètres qui les séparaient semblait être une barrière invisible de rancœur et de colère. Il la regardait, ne lâchant plus ses yeux de son regard coléreux. Non décidément, la situation ne lui plaisait pas, et il en avait bien assez de subir le petit jeu de la demoiselle dénudée, il aimait à se prêter à ses défis, mais là il n’en était pas question… C’était quelque chose de bien plus personnel, quelque chose qui commençait vraiment à le ronger de l’intérieur, qu’il avait besoin d’expulser.
Pourtant, le poids qu’il avait sur le cœur, accompagné de sa colère semblait prendre de plus en plus de poids, lui coupant la respiration le rendant à la fois fébrile et colossale… Il avait beau connaître l’ampleur de son mécontentement, il savait pourtant qu’il ne faudrait pas grand chose à Ayumi pour le faire renoncer à cette même colère, mais il savait aussi, qu’il en était de même pour qu’elle ne décuple.

« Ce que je veux ? Que tu fasses de moi ce que tu veux vraiment faire au fond de toi, sans te cacher derrière le mensonge ou la peur … Arrête de te voiler la face !! »

Qu’il fasse d’elle ce qu’il avait envie de faire d’elle, à ce moment là, il aurait bien eut envie de la couper en morceau, de la mettre dans un sac et de l’expédier sur la lune… Mais il se doutait bien au fond de lui et surtout par une logique sans failles que ce n’était pas vraiment là ce qu’elle voulait dire.
Il eut même le droit à la voix suraigüe d’une Ayumi hurlante, la tonalité de sa voix lui faisant fermer les yeux durant un cours laps de temps. Pas qu’il n’aimait pas l’entendre hurler, mais les aiguës passaient assez mal par les oreilles de Daisuke. Enfin ce n’était pas vraiment là le sujet de l’expérience n’est ce pas ?!
Que pouvait il donc répondre à ça ?! Ce voiler la face, allons, il n’avait jamais ignoré cette douleur thoracique, il avait même tenté de vivre avec… D’ailleurs, il vivait super bien avec quand il ne voyait pas Ayumi, la douleur disparaissait complètement pour laisser place à une vide intersidérale. Bon ok, il fallait se rendre à l’évidence, c’était plus tellement de l’amitié qu’il y avait entre ses deux là, il ira pas non plus penser que c’est de l’amour, c’est trop chiant, et Daisuke n’était pas du genre à s’embarrasser avec ça…
Bref, revenons donc à la situation.

« Tu imagine ce que tu es en train de me dire ?! »

Ok, il avait encore bugué sur le « tu fasses de moi ce que tu veux vraiment faire de moi », c’était osé pour une jeune fille de dire ça à un adolescent…

« Tu ne sais pas à quoi tu t’expose ! »

C’était quoi se regard, ce genre de petite flammèche imaginaire qui illumine un regard… De la passion ?! Attends, mais t’es pas un peu jeune pour avoir ce genre de regard amouraché de l’amant en rut ?!
Arrête ! Stop ! Petit carré sur le magnéto ! Laisse donc ces petits centimètres tranquilles, ils étaient bien là ou ils étaient… A plus de centimètres. Allez savoir pourquoi, mais une si jolie demande d’une fille aussi peu habillée n’avait put être oubliée, et il reproduit exactement le même schéma que celui de la scène du terrain de basket… En un peu plus rapide, disons tout simplement qu’il n’avait pas eut d’hésitation, et qu’il avait mit plus d’entrain à la chose…
Mais il la lâcha assez rapidement, a bout de souffle, c’est que ça lui coutait physiquement de pas continuer dans son élan faut pas croire !
La fougue de la jeunesse….
Voilà, et maintenant il pouvait se demander tout simplement, comment il allait pouvoir sortir de ce petit problème qui en était devenu un énorme…
Enfin, voyons le bon coté des choses, au moins il avait moins mal a la poitrine ! Oui, c’était le seul bon coté d’ailleurs, et il n’avait rien d’autre a rajouter… Rien qui puisse lui nuire, tout du moins qui lui nuirait dans son esprit d’adolescent…

Date d'inscription : 13/05/2009

En fait, Ayumi avait cette impression que Daisuke savait clairement ce qu’il voulait mais qu’il ne parvenait pas à se décider. Il n’osait pas, et conservait sa position du meilleur ami qui se refuse à tout et maintenant le voilà dans le rôle du méchant garçon. En tout cas la jeune fille avait réussi à le mettre en colère, le sortir de ses gonds et lui faire perdre tout contrôle de lui. Chose qu’en sept ans elle n’avait jamais réussi à faire … Il y avait du progrès. Maintenant, allait savoir qui était le chien et qui était le chat ... Bien sûr, Ayu’ était le chien, ou alors si c’était le chat, Daidai était la souris … Mais faut se méfier des souris, regardez les misères que faisait Jerry à ce pauvre Tom … Ouais, c’était bien plus classe d’être le gros bouledogue qui en fait AUSSI voir de toutes les couleurs à Tom ! En fait, c’est le chat qui avait le plus mauvais rôle dans cette affaire. Oui oui, après la dispute Ayumi-Daisuke vous avez droit à un interlude philosophique sur les personnages de Warner ou je ne sais quel créateur des deux comparses animaux !
Pour en revenir à la situation présente, les hurlements stridents d’Ayumi n’avaient pas plu à Daisuke qui avait instinctivement fermé les yeux. Comme si clore ses paupières allaient masquer le bruit suraiguë de la voix de la jeune nippone … En général on bouche les oreilles … Mais bon fermer les yeux quand on se faire hurler dessus, c’est un bon vieux réflexe humain qu’on ne peut pas s’enlever … La jeune fille s’était légèrement fait mal à la gorge en forçant comme ça sur sa voix mais heureusement qu’elle n’avait pas fait toute sa tirade sur sa voix haut perchées alors, sinon elle se serait pété une corde vocale ! Mais ce n’était qu’un détail plus ou moins important qui au final apparaissait bien insignifiant.

« Tu imagine ce que tu es en train de me dire ?! »

Insinuait-il qu’elle ne savait pas ce qu’elle racontait ?! Figurez-vous qu’elle avait bien pesé ses mots avant de les faire sortir afin que le jeune homme en profite, alors oui elle imaginait très bien ce qu’elle était en train de lui balancer. Elle n’allait pas jusqu’à dire qu’elle serait l’esclave de Daisuke, et puis quoi encore, mais elle commençait à en avoir assez de cette situation ridicule où chacun se campait dans son mutisme intérieur et refusait d’avouer les choses clairement. Et encore, Ayu’ semblait avoir été bien plus claire que lui dans cette histoire … Elle n’avait pas menti, elle ! Comment ça elle n’a toujours pas renoncé à cette hypothèse loufoque, qui pourtant était la vérité ?

« Je sais parfaitement ce que je dis »

lança-t-elle, sûre d’elle.

Okay, elle avait eu un sacré toupet de lui sortir un truc pareil, mais comme dit le proverbe, « qui ne tente rien n’aura rien », alors il fallait se jeter dans le vide de temps à autre … Ainsi Ayuyu avait fait abstraction du reste de ses préoccupations, des bonnes mœurs de la société nippone, et des conneries qu’elle avait pu lire ou voir dans les drama, et avait agi à sa façon. Sauce Ayumi, attention très piquante et épicée, songez à ne pas forcer sur la dose (H)

« Tu ne sais pas à quoi tu t’expose ! »

Justement si. Bon, après, n’allez pas croire qu’elle se laisserait violer si l’autre avait des réactions un peu trop démesurées quant à la demande de la demoiselle. Je le savais ! Bande de pervers !!! Rangez vos idées malsaines de lecteurs avides de choses sensuelles !! (la narratrice a pété une durite, attention.) Elle soutenait donc son regard avec une lueur de provocation qui brillait. Rare étaient les filles qui lançaient quelque chose de vraiment culotté à un garçon et qui parvenaient à fixer encore ce dernier ensuite … Ayu’ pouvait encore une fois remercier ses années de maîtrise acquises avec le théâtre !
Cette fois elle ne répondit rien, cela risquait de le couper dans ses idées.

Mais le regard de Daisuke avait changé. Il brillait d’une lueur incertaine, mais pas de provocation comme la jeune fille, d’autre chose … Vu qu’elle était une grande novice en la matière, elle ne savait pas décrire ce sentiment qui l’envahissait à la vue de ce regard presque bestial …
Au final, sa provoc’ fonctionna comme elle l’avait désiré car Daisuke se rapprocha d’elle et les deux adolescents purent revivre la même qui s’était produite au local de sport, enfin au terrain de Basket, une semaine auparavant. Cette fois l’échange dura plus longtemps, et Daidai ne se contenta pas de poser ses lèvres sur les siennes, il fit bien plus.
Mais bientôt il la lâcha. Il fallait dire qu’il valait mieux être douée en apnée là ! Surprise de tant d’entrain, Ayu affichait maintenant une expression dénuée de tout sentiment, un peu sonnée. Alors c’était ça qu’il avait voulu faire, quand elle lui avait dit de faire ce qu’il voulait ? Eh bien, des fois ça valait le coup de se la jouer entreprenante ! Elle avait également eu ce qu’elle voulait. Cependant c’était tout de même un peu forcé et provoqué volontairement, il n’y avait rien eu de naturel. Pourquoi avait-il encore fallu une dispute pour arriver à cela ? C’était incroyable …

« Eh ben … Tu ne te sens pas mieux quand tu agis comme tu en as envie ? »

Et c’est qu’elle continuait sur sa lancée, la petite ! Quel phénomène … Ainsi, elle ne se gênait pas pour tenter une fois de plus de déstabiliser le jeune homme. Son cœur battait très fort, mais elle faisait tout pour l’ignorer le plus longtemps possible. Cet échange entre eux avait été tellement différent de leur petite embrassade de la dernière fois, Ayumi était quand même encore sous le choc … Il savait y faire le petit ! ( )
Elle lui adressa un sourire malicieux et se passa une main dans les cheveux, affichant une expression tout aussi aguicheuse que les autres. Avec ce petit air faussement déçu qu’elle savait souvent adopter … Aïe Aïe Aïe Ayumi !!! ><

Messages : 239 Points : 251 Date d'inscription : 07/06/2009

Peut être s’était il laissé un peu trop emporté, non pas qu’il regrettait ce qu’il venait de faire, mais il sentait de loin la petite remarque qui aller le faire se sentir plus que minable ou encore le mettre en colère. Vous savez le genre de remarque qui a le don de vous énerver comme le célèbre « je t’avais prévenu ! », et cette remarque il savait bien que tôt ou tard elle arriverait. Bien sûr il savait aussi qu’elle ne viendrait pas du tout de sa conscience qui était loin d’être muette mais qu’il n’écoutait jamais.
Enfin, il sortait d’une dispute, qui n’était d’ailleurs peut être pas terminée, pour rentrer dans une probable autre… Non, mieux valait effacer ce schémas il n’était vraiment pas amusant à suivre, et puis s’engueuler avec Ayumi se n’était pas ce qu’il faisait de mieux… Non,d’ailleurs en parlant de ce qu’il faisait bien avec elle, il trouvait qu’il était beaucoup plus doué dans ce qu’il venait de faire, bon il fallait aussi dire qu’il avait certainement plus d’expérience là dedans que dans les engueulades… Oui, ça pouvait paraître étrange mais ce grand mollasson qu’était Daisuke était un véritable pacifiste et il avait eut sa période coureur de jupons avant de redevenir Super Mollasson !
Mais bon ce ci est une autre histoire et il se décida encore à lâcher Ayumi, il allait pas la garder comme ça dans ses bras toute sa vie non ?!Ca pouvait sembler une bonne idée à certain, mais pas tellement à lui…

« Eh ben … Tu ne te sens pas mieux quand tu agis comme tu en as envie ? »

Surtout quand la phrase de reproche sonna, ce n’en était peut être pas une mais il la ressentie comme telle… Ce qui valu a Ayumi un regard noir, et de bien sombre pensées… Sachez tout du moins que s’il avait fait tout ce qu’il avait voulu, il lui aurait offert un baiser comme cadeau d’adieu, peut être même plus, puis l’aurait découper, mise dans un sac, puis il aurait atomiser le sac avant d’envoyer les résidu dans l’espace en priant pour qu’elle ne se recompose jamais. Je vous avez bien dit qu’il s’agissait de sombre pensées, mais bon il n’allait pas non plus lui dire, alors il afficha un petit sourire légèrement hypocrite sur les bords en tentant d’effacer cette petite remarque de sa tête…

« Bien sûr… »

Le bien sûr avec le petit sourire, rien de mieux pour paraître totalement crédible, n’est ce pas ?! Erreur de tactique ?! Totalement, mais il s’en foutait il avait eut ce qu’il voulait, et il n’avait même pas put s’empêcher de passer sa langue sur ses lèvres, comme le ferait un lion qui se lécherait les babines… Mais on ne pouvait pas lui en vouloir, tant ce qui s’exposait devant ses yeux était alléchant…
Hey, mais a quoi t’es en train de penser ! N’agis donc pas comme le ferait la narratrice, tu te prendrais rapidement une belle gifle !

« Tu compte rester comme ça pendant longtemps ?! »

Au niveau du ton, c’était pas encore ça, mais bon il ne s’était pas encore remit de la pointe sur l’ego… Il fallait bien comprendre qu’il était assez susceptible, plus qu’on ne l’aurait imaginer…
Mais bon, au fond de lui, vraiment très profond, il savait bien qu’il s’en foutait un peu, et qu’il n’espérait qu’une chose, qu’elle ne se lance pas une nouvelle fois dans un de ses foutus defits, il ne le supporterait certainement pas, surtout s’il était du même genre que le dernier !

« Je pense que je vis mes derniers jours, surtout si ton père vient à apprendre tout ça ! »

Courageux mais pas téméraire, il offrit un la demoiselle, son premier sourire sans trace d’hypocrisie. Tout en pensant vraiment qu’il ne fallait pas que ce genre de chose arrive aux oreilles du père de la jeune fille, ou même aux oreilles du sien. Le cas contraire signifierait certainement un ou deux ballais cassé sur son dos…

Date d'inscription : 13/05/2009

La partie était terminée. Ils avaient assez joué, et Ayumi l’admettait désormais. Ce baiser qui lui avait au passage fermé le clapet lui faisait entendre qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, tout comme Daisuke mais ça elle ne le savait pas. La jeune fille avait bel et bien compris qu’elle était tombée amoureuse de son meilleur ami, d’ailleurs c’est ce qui arrive souvent dans les romans et les nouvelles. L’héroïne ou un autre personnage secondaire qui tombait sous le charme du meilleur ami, bisho de première catégorie évidemment … Enfin bref ce n’était pas le moment de penser aux histoires des autres mais plutôt à la sienne, non ? Voilà, Ayuyu était amoureuse de Daidai et cela posait un léger problème car même si ce dernier n’opposait pas une franche résistance puisqu’il finissait toujours par l’embrasser, il ne semblait pas admettre l’évidence aussi facilement que la demoiselle, et borné comme il l’était, ce ne serait pas une tâche facile. Mais bon, Ayu’ était prête à relever le défi. Daisuke était presque à ses pieds et elle ne comptait pas le laisser filer. Enfin pas si facilement, parce que c’est sûr que s’il refusait trop longtemps de vraiment sortir avec elle, elle irait voir ailleurs et ce n’était pas le monde qui manquait. Surtout que la jeune fille était plutôt bien faite et avec un joli visage, elle n’aurait pas de problème de cet ordre. Le seul hic qui résidait c’était que c’était pour Daisuke que son cœur s’emballait, et pas pour un autre. Et elle se demandait si, depuis tout ce qui s’était passé depuis la rentrée, leur relation de meilleurs amis pourrait redevenir comme avant s’ils ne sortaient pas ensemble.

« Bien sûr… »

Voilà ce que le jeune nippon avait répondu quant à la remarque assez pointue d’Ayumi. Le sourire qu’il avait sur le visage, ça sentait l’hypocrisie à plein nez mais la jeune femme n’était pas assez désagréable pour critiquer et remettre en question chaque mimique de son interlocuteur. Fallait pas abuser non plus, elle en avait déjà assez fait pour ce soir ! Cependant elle lui rendit son sourire qui sonnait faux en en esquissant elle-même un.

« Bah voilà … »

marmonna-t-elle.

Avait-il entendu ? Personne ne le saurait, sauf s’il réagissait à la nouvelle remarque. Mais elle ne put ne pas voir ce petit geste exécuté par sa langue sur ses lèvres. On aurait dit qu’il se léchait les babines comme le lion qu’elle avait vu une fois au zoo d’Ueno ! Incroyable, il se prenait pour une bête ou quoi ? Il fallait qu’Ayuyu se souvienne de ce détail, si un jour l’envie leur prenait d’aller au zoo ensemble, elle l’emmènerait près de la cage aux lions et ferait une photo de famille ! Youpi super programme dites-moi …

« Tu compte rester comme ça pendant longtemps ?! »

Comme ça quoi ? Ah, la tenue … Ayu’ regarda son corps, il fallait avouer qu’elle était vraiment peu vêtue. Mais elle était comme ça tous les soirs, avant de se rhabiller convenablement pour aller manger. Il fallait dire qu’après sa douche elle était bien comme ça, ni trop chaud ni trop froid, parce qu’elle n’était pas frileuse. Il fallait vraiment qu’il fasse une température négative pour qu’elle daigne se plaindre du froid. Et même si elle frissonnait à dix degrés Celsius, elle n’y laissait rien paraître, la fourbe. Cependant, pour en revenir à son mini short et débardeur actuels, elle n’eut pas le temps de répondre que l’autre enchaînait déjà :

« Je pense que je vis mes derniers jours, surtout si ton père vient à apprendre tout ça ! »

Le sourire qu’il lui offrit cette fois-ci lui sembla sincère. Et la remarque de Daisuke déclencha un petit rire cristallin chez la demoiselle. Ah ah ah, son père n’était pas un monstre non plus, juste un adorateur des héros de Marvel qui regardait peut-être un peu trop la télévision ! Mais il était vrai que c’était un papa très protecteur voire presque papa poule et que l’idée que sa fille puisse avoir un petit ami ou embrassé un garçon ne lui avait certainement encore jamais traversé l’esprit. Ce qui n’était pas le cas de sa mère, qui l’avait déjà mise en garde contre beaucoup de choses en la voyant se rapprocher de Mister Tanaka … A croire qu’elle avait compris les choses avant la propre concernée. Ah les mamans … Donc, après ce rire franc, Ayuyu gratifia le jeune homme d’un sourire gracieux et aussi sincère que le sien et dit :

« Laisse mon père en dehors de tout ça, va, ça vaudra mieux. C’est le joies de l’internat ! Tu ne le reverras pas avant les vacances d’été. D’ailleurs il faudra que tu viennes à la maison, il y a la pisicine ! »

Ayumi avait retrouvé sa bonne humeur, le baiser de Daisuke l’ayant apparemment calmée. Puis, voyant que le jeune homme restait tout de même excessivement gêné de la voir en si courte tenue, elle décida qu’elle allait quand même enfiler un truc plus long et couvert. Mais il n’y avait pas de salle de bains ici ni de pièce annexe pour se changer à l’abri des regards. Sympa l’organisation du lycée. Souriant de manière mesquine, n’ayant pas terminé finalement de jouer avec les pauvres nerfs de Daidai, elle annonça presque fièrement :

« Je vais me changer, mais pour enfiler quelque chose de plus décent faut que j’enlève ce short … Hum. Soit. Donc tu as le choix : soit tu te retournes, tu fermes les yeux ou tout ce que tu veux qui se rapproche de cette idée, soit tu regardes. Tout dépend de ton taux de perversité, mon cher … »

Le tout sur un ton amusé, amical et légèrement joueur. Et d’ailleurs, la fin, elle aurait mieux fait de la garder pour elle … Réflexion personnelle de la narratrice. Bah ouais, il était encore capable de se vexer !!

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Se moquait elle de lui ?! Et puis c’était quoi ce sourire ?! Pourquoi, avait il l’impression d’être tombé dans le piège de la jeune fille, et d’avoir finalement fait tout ce qu’elle voulait… Ce n’était pas tellement que le déroulement des événements ne lui avait pas plus, mais c’était surtout que l’hypothèse de la manipulation n’était tout simplement pas à son goût. Où était donc passé le Daisuke qui faisait tout ce qu’il voulait et surtout quand il voulait… Ces derniers temps il faisait vraiment des choses qu’il n’aurait certainement jamais songé à faire, il fallait vraiment qu’il se reprenne… Mais cela valait il vraiment la peine d’être reprit en main ?! C’est que la situation pouvait rapidement être plaisante, même si c’était avec Ayumi…
Bon ok, Ayumi était vachement mieux que toutes les autres filles du lycée… Non, mais attends qu’est ce que tu raconte là ?! Ok, ne nous voilons pas la face, il y avait plein de filles aussi jolies voir plus qu’elle, mais aucune ne lui arrivait à la cheville, aucune ne le connaissait comme elle le connaissait, et aucune ne provoquait ce genre d’effets chez lui…
Bien sûr il s’était déjà lancé dans l’étude approfondie de la féminité, mais il n’y avait jamais vu grand intérêt, et avait rapidement cessait ses investigation trouvant tout simplement ça amusant, divertissant, et jouissif… Bon, il fallait aussi avouer que ce qu’il avait fait avec ces filles là, n’était pas non plus de les faires avec Ayumi ou tout du moins pas de la même façon…
Mais voilà qu’il s’embrouille, il est en train de penser à des choses qu’il juge lui même totalement inimaginable… Mettez donc une fille a moitié nue face à un adolescent, et voilà que ses yeux ne sont pas vraiment en face des trous !

« Laisse mon père en dehors de tout ça, va, ça vaudra mieux. C’est le joies de l’internat ! Tu ne le reverras pas avant les vacances d’été. D’ailleurs il faudra que tu viennes à la maison, il y a la piscine ! »

Voilà qu’il sort de ses pensées, la voix de la jeune fille le réveillant… Il était temps, qui sait qu’elle genre de réaction il aurait put avoir par la suite ! Les joues légèrement rosées, dissimulées pas une légère pénombre, il se frotte les yeux, tentant de chasser les images qui lui ont traversé l’esprit. Images que l’on qualifiera de pas vraiment catholique, et qu’il sera bien évidemment mieux de ne pas décrire.
Mais le regard et le sourire de la demoiselle, ne l’aidait pas vraiment à se remettre de ses émotions, pourquoi fallait elle qu’elle le regarde avec se petit sourire… Ce n’était pas la première fois qu’il voyait se sourire, et il savait très bien que cela n’annonçait rien de bon pour lui, ajouter à cela sa tenue et la façon dont elle répondait a ses baisers, il n’en fallait pas plus pour qu’il imagine le fardeau qui allait lui tomber dessus. Bon fardeau, c’était peut être beaucoup dire, mais il ne put s’empecher de soupirer.

« Je vais me changer, mais pour enfiler quelque chose de plus décent faut que j’enlève ce short … Hum. Soit. Donc tu as le choix : soit tu te retournes, tu fermes les yeux ou tout ce que tu veux qui se rapproche de cette idée, soit tu regardes. Tout dépend de ton taux de perversité, mon cher … »

Il avait eut raison d’imaginer le pire, pourtant il ne sut pas quoi répondre, bien sûr la réponse la plus appropriée aurait été un refus catégorique, mais allez savoir pourquoi, le « non » catégorique ne lui était pas encore venu à l’esprit….
Quant à son taux de perversité, il était totalement normal, tout du moins pour un garçon de son âge intéressé par la genre féminin… Bon ok, Daisuke n’était pas intéressé par la gente féminine mais seulement par Ayumi, mais ça c’est une autre histoire, qu’il n’était pas près d’avouer à quiconque !
Il poussa un dernier soupire, avec lui-même d’afficher ce petit sourire de vainqueur… Elle voulait jouer, lui aussi allez jouer, mais il n’était pas certain qu’il s’agissait vraiment d’une bonne chose à faire ! C’est qu’il avait souvent tendance à aller un peu trop loin quand il commençait à s’y mettre, devenant souvent blessant…
Croisant les bras sur son torse, ce même petit sourire afficher sur le visage…

« De toute façon à ce que j’ai put sentir il n’y a pas grand chose à regarder ! »

Ok ok, il avouait librement qu’en l’embrassant il l’avait légèrement ploter, mais qu’est ce qu’il s’en foutait, franchement c’était elle qui était en train de le chercher alors que lui tentait de calmer sa fougue…

« Mais après je te laisse me prouver que je me trompe ! »

Il se préparait volontiers à se reprendre une gifle, mais au moins il était fier de lui… Alors qu’il n’y avait pas lieux d’être fier ! Non mais oh !

Date d'inscription : 13/05/2009

Jamais au grand jamais personne n’aurait imaginé que Sanada Ayumi était une perverse finie, du moins qu’elle était au moins aussi culottée que les européennes quand il s’agissait de séduire et d’envoûter l’élu de son cœur. On voit souvent ce genre de tableau dans les drama et les films, l’héroïne qui tombe amoureuse de son meilleur ami, mais Ayu’ n’est l’héroïne que de sa propre histoire, vous savez … Chacun écrit sa propre histoire, sa propre vie. Elle a écrit la sienne de manière à ce qu’elle reste proche de Tanaka Daisuke dont elle était finalement tombée amoureuse. Les sentiments, ça ne se commande pas … Hélas. Ayuyu aurait pu tomber sur un type qui était raide dingue d’elle, avec qui tout aurait été si simple, elle pourrait se blottir dans ses bras sans avoir peur que celui-ci le repousse en lui disant qu’il n’était pas fait pour elle et qu’il jouait avec elle. Mais c’était Daidai que son cœur avait choisi. Elle n’y pouvait rien si c’était pour lui que son pauvre petit cœur battait la chamade quand elle se retrouvait devant lui … M’enfin. Etait-il encore en train de jouer là ? Certainement, enfin elle n’était pas dans sa tête elle ne pouvait pas non plus deviner quoi que ce soit. Ainsi, puisqu’il se croyait sur un terrain de jeux, Ayumi avait décidé de jouer, la carte de la provocation. Et elle avait mis le paquet depuis que Daidai avait fait brusquement irruption dans sa chambre. Il n’était pas au bout de ses peines, le petit, Ayu’ détestait perdre, surtout contre lui qui gagnait tous les défis qu’elle lui lançait depuis sept ans ! Mais quand arrêteraient-ils de jouer et se comporteraient-ils en adolescents plus ou moins responsables et qui affirment correctement leurs sentiments ? Bonne question.

N’empêche que lorsqu’elle lui avait laissé le choix quant à sa séance déshabillage, Daisuke avait semblé un minimum déstabilisé. Exactement l’effet recherché ! Ayu’ avait voulu semer le doute en lui sans pour autant pousser le bouchon trop loin –n’est ce pas Maurice ? XD-, et elle avait apparemment réussi. Il semblait se demander quoi répondre. Finalement il soupira, afficha un sourire de vainqueur qu’elle n’aimait pas trop mais sur lequel elle ne fit aucun commentaire désobligeant, puis croisa les bras sur son torse et regarda la jeune fille avec un air joueur dont elle se satisfit assez bien :

« De toute façon à ce que j’ai put sentir il n’y a pas grand chose à regarder ! »

Avait-elle bien entendu ou s’était-elle mal lavé les oreilles ? Il lui semblait même que ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait ce genre d’auto réflexion au fin fond de son esprit, à croire que Daisuke prenait un malin plaisir à mettre Ayuyu hors d’elle. Elle rougit tout de même violemment face à la pique agressive. Il l’avait donc pelotée pendant qu’il l’avait embrassée ? Elle ne voyait que cela comme explication. What else, hormis un p’tit Nespresso à la Clooney ? XD D’un côté elle voulait se la jouer petite fille frustrée, et elle devrait d’ailleurs, elle était peut-être assez passée pour une perverse, elle allait finir par l’effrayer le pauvre, il ne la connaissait pas comme ça. Cette facette d’elle, il ne la connaissait pas. Mais bon l’envie lui prenait de faire le contraire des « bonnes mœurs ». Bah oui en temps normal une fille qui se fait peloter comme ça, même par l’homme qu’elle aime, en général elle hurle et frappe le garçon sans retenue ! Bah Ayumi, c’était Ayumi quoi, on ne la referait pas. Etant un peu beaucoup joueuse sur les bords, ce geste ne lui avait pas déplu. Ce qui la frustrait en fait, c’était qu’elle n’avait strictement rien senti. Mais aussi le fait qu’il ose dire qu’il n’y avait pas grand-chose à regarder ! Bah quand même c’est assez vexant pour une fille, surtout que la poitrine d’Ayuyu, sans égaler celle de Lolo Ferrari, était loin d’être invisible. Elle allait répliquer mais il la devança :

« Mais après je te laisse me prouver que je me trompe ! »

« Tu veux vérifier l’étiquette de mon soutien-gorge, peut-être ? »

balança-t-elle, nerveuse.

« J’ai connu plus plat que moi quand même, tu es de mauvaise foi. »

Elle, narcissique ? Naaaan. Un peu quand même … Disons que depuis qu’elle avait commencé le théâtre, elle avait gagné en confiance en elle mais peut-être un peu trop aux yeux des autres. Oui, depuis quelques années elle avait acquis une assez bonne estime d’elle-même, pas au point de se considérer comme parfaite, la perfection n’existait pas, mais disons qu’elle se plaisait à penser qu’elle l’approchait avec facilité. Du genre elle se trouvait belle, intelligente, bien formée, avec beaucoup de qualités … Heureusement qu’elle n’était ni rancunière ni fermée comme une huître et qu’elle acceptait d’entendre ses quatre vérités, sinon cette fille serait une catastrophe ambulante, un Napoléon Bonaparte moderne à la sauce nippone ! Un coq féministe ! Ouais bon chut la narratrice avec tes métaphores pourries =.=
En tout cas la jeune fille continua sur sa lancée et commença à retirer son short sans gêne, puis son haut. Voilà qu’elle se retrouvait en sous-vêtements, et j’peux vous dire que le spectacle en valait le coup d’œil ! Et ses sous-vêtements, ce n’était pas de la gnognotte ! Bref. Elle resta plantée là, ayant pendant un instant oublié qu’elle devait récupérer d’autres vêtements. Mais le regard de Daisuke la perturbait : il soutenait le sien avec fermeté et dérivait maintes et maintes fois en direction de sa poitrine et même plus bas … Ayu’ avait l’impression d’être une de ces mannequins qui posent pour les magazines de dessous pour femmes que les hommes observaient avec délectation sous toutes leurs coutures ! Elle n’était pas une Hentaî quand même ! Un tantinet gênée, elle fixa Daidai et lança, sa voix tremblotant légèrement :

« Ne …. Ne me regarde pas comme ça. C’est … gênant. »

Cependant, c’était comme si le regard du jeune nippon l’avait paralysée, car, même si elle voulait esquisser un mouvement vers la penderie, ses jambes ne répondaient plus.

Messages : 239 Points : 251 Date d'inscription : 07/06/2009

« Tu veux vérifier l’étiquette de mon soutien-gorge, peut-être ? J’ai connu plus plat que moi quand même, tu es de mauvaise foi. »

Si elle semblait nerveuse lui n’était pas vraiment non plus à l’aise, et il n’arriverait certainement pas à le cacher aussi bien que la demoiselle… Les années de théâtre certainement, on allait dire ça…
Il afficha tout de même un sourire un peu malsain en entendant ce que la jeune fille venait de lui dire. Il n’avait pas besoin d’aller vérifier, combien de fois il était venu chez elle, et avait eut le loisir d’observer se balancer au rythme du vent les sous-vêtements de la jeune fille qui séchaient. Il avait eut aussi une fois la chance d’en rattraper un qui était tombé du fil à linge, bien sûr il ne s’en était pas vraiment venté et s’était tout simplement contenté de le raccrocher là où il était tombé un peu plutôt.
Quoi qu’il en soit, ce n’était pas non plus très utiles de revenir là dessus, et il se pencha légèrement avance, pour se retrouver nez à nez avec Ayumi. Toujours souriant, il se trouvait assez près de son visage.

« De mauvaise foi ?! Moi ?! Non, je me base juste sur mon expérience ! »

Il n’était pas très gentil, il fallait l’avouer, mais en même temps il ne mentait pas non plus… Même s’il fallait avouer que la demoiselle n’était pas non plus la plus plate qu’il est connu, mais on ne va pas vous raconter toutes les expériences de Daisuke, expérience dont Ayumi n’a d’ailleurs et certainement aucune connaissance. C’est qu’il ne lui raconte pas tout non plus, et d’ailleurs, il n’en a jamais vu l’intérêt.
Se redressant, il put encore une fois être un peu plus surpris, voilà qu’elle était vraiment en train de se déshabiller face à lui… Dire que tout ça avait commencer avec la récupération d’une veste d’uniforme, comment cela avait il put dériver autant ?!
Il ne se posait même pas la question se contentant de regarder la jeune fille dans le yeux tentant de ne pas vraiment dériver, mais c’était beaucoup plus difficile à faire qu’il ne le penser…
L’air concentré, ou tout du moins certainement concentré sur la tache qu’il n’arrivait pas à accomplir, il sorti de sa contemplation au son de la voix d’Ayumi…

« Ne …. Ne me regarde pas comme ça. C’est … gênant. »

Il n’avait pas vraiment mesuré l’ampleur de son regard sur la demoiselle, et se rendait à présent compte qu’il venait de faire une erreur ! Mais en même temps était ce vraiment de sa faute à lui ?! Il ne s’était encore jamais déshabillée devant elle ?! Sauf quand il allait nager, mais il s’agissait d’un maillot de bain ! Comment ça pareil ?! On s’en fou !
Il plaqua soudainement une main sur son visage et se retourna…

« C’est de ta faute, tu m’as pas laissé le temps de m’en aller ! »

Il avait beau dire ça, le temps de s’en aller, il l’avait largement eut, c’était surtout qu’il n’en avait pas tellement eut envie… Mais ça non plus il n’allait pas le dire de sitôt ! Enfin, il avait beau s’être retourné, il ne sortait pas de la chambre, il y avait comme une sorte de bouclier autour de la porte, qui l’empêchait de la traversé… Ou alors c’était tout simplement qu’il n’en avait, au fond de lui, pas vraiment envie !
Après tout, cela faisait une semaine qu’il n’avait pas vraiment mal à la poitrine, et qu’une douce chaleur irradiait ses membres, non c’était assez plaisant ! Et puis c’était pas dit que ça dure alors autant profiter de cet événement étrange !

« Bon maintenant rhabilles-toi ! Sinon je ne t’inviterais pas à manger la prochaine fois qu’on sortira ! »

C’était quoi ça ?! Depuis quand il invitait Ayumi a manger avec lui, enfin surtout qu’il l’inviter en payant le repas ?! C’était pas normal du tout ! Radin ?! Non c’était pas ça, c’était surtout qu’il n’invitait jamais Ayumi !

Date d'inscription : 13/05/2009

« De mauvaise foi ?! Moi ?! Non, je me base juste sur mon expérience ! »

Son expérience ? Tiens, elle découvrait une nouvelle chose de Daisuke ! Il avait donc déjà eu des conquêtes et s’y connaissait en matière de filles … Eh bien, on en apprenait tous les jours ma foi. Ayumi se surprit à se demander combien de copines il avait eu, et pourquoi elle ne s’en était jamais rendu compte et aussi pourquoi il ne lui en avait jamais parlé. Pourtant ils étaient tout de même proches ces deux-là … Mais Ayu’ devait comprendre que cela relevait peut-être de l’ordre du privé pour son ami et qu’il n’avait jamais eu envie de discuter de cela avec elle. Ça pouvait se comprendre quand même.

« Ton expérience ? Et bien … A t’entendre, on dirait que tu es un Dom Juan sur pattes ! »

railla-t-elle.

C’était pas plutôt elle qui était de mauvaise foi, là ? Peut-être un peu quand même, mais l’idée que Daisuke ait eu des copines ne l’enchantait guère. Que voulez-vous, une pointe de jalousie s’était faite sentir en elle … Etait-elle jalouse que Daisuke ait aimé une autre fille que lui ? Ou plutôt jalouse que lui ait eu des conquêtes et pas elle ? Mais elle avait l’impression de s’être forcée à ne pas sortir avec un garçon à cause de Daisuke, pour rester avec lui … Bah lui ne s’était pas gêné pour aller voir ailleurs ! Vous me direz il en avait les droits, mais Ayu’ n’était pas ravie.
Elle avait finir par se décider et avait entrepris de se changer devant lui. Peut-être que ses diverses copines l’avaient déjà fait pour ses beaux yeux … Rien que cette pensée la mettait en colère. Mais elle n’y laissa rien paraître, merci aux huit années de théâtre … Mais lorsqu’elle eut terminé et qu’elle se retrouva en dessous devant son soi-disant meilleur ami, elle s’était senti gêné du regard quasi animal qu’il posait sur elle … C’était la première fois qu’il la regardait ainsi. C’était comme ça qu’un homme attiré par une femme la fixait ? Ca l’effrayait plus qu’autre chose. C’est ainsi qu’elle lui avait demandé de ne pas la regarder de la sorte.
Alors il plaqua sa main devant ses yeux et se retourna. Elle le remercia intérieurement, bien qu’elle trouvait qu’il renonçait un peu vite …

« C’est de ta faute, tu m’as pas laissé le temps de m’en aller ! »
« Cause toujours, le temps tu l’as largement eu. »

Elle n’était pas stupide non plus. Il aurait très bien pu récupérer sa veste et partir depuis le début. Au lieu de ça, il était resté, avait cédé aux remarques provocantes de la demoiselle et était même allé jusqu’à la regarder se déshabiller. Alors il ne fallait pas non plus la prendre pour une bille, Ayumi avait sa fierté et elle n’appréciait pas trop que Daidai puisse croire qu’elle était niaise au point de gober tout ce qu’il disait.

« Bon maintenant rhabilles-toi ! Sinon je ne t’inviterais pas à manger la prochaine fois qu’on sortira ! »

Hein ?! De quoi parlait-il ? Surtout qu’il ne l’avait jamais au grand jamais invitée à manger en sa compagnie … Quoique si, ils avaient déjà partagé des repas, mais en général c’était chacun sa pomme et son porte-feuilles … Ayuyu se dit que si un jour ce type l’invitait à manger, juste pour se venger elle prendrait les plats les plus chers. On ne dit pas justement que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Bon ça ne veut pas dire qu’Ayu’ mangera ses plats congelés mais bon …

« Depuis quand t’as décidé ça au juste ? »

ne put-elle s’empêcher de demander.

Tout en disant cela, elle s’était rapprochée de sa penderie, ses jambes ayant enfin décidé de lui permettre à nouveau la mobilité. Elle était ravie de marcher de nouveau, parce qu’elle ne comptait pas rester en sous-vêtements éternellement … Imaginez si Kaoru rentrait à l’improviste ? Ah non elle n’y pensait même pas. Et si un surveillant débarquait ? Ce serait encore pire. Même si ce n’était pas le couvre-feu, ça craignait comme situation …
Elle ouvrit la penderie, en sortit un jean long et un T-shirt à manches courtes moulant et enfila le tout à la vitesse de l’éclair. Elle dégagea ses cheveux qui s’étaient emmêlés dans le col du T-shirt, et se tourna vers Daisuke :

« Voilà, chef, j’ai suivi vos ordres »

dit-elle, narquoise, mettant sa main près de sa tempe pour imiter le lieutenant qui a bien obéi.

« On mange quand ? Non parce que j’ai vraiment la dalle … »

Quel langage charmant, Ayuyu ! Eh bien on progressait de jour en jour. Et elle croyait vraiment que Daisuke allait l’inviter ce soir !

Messages : 239 Points : 251 Date d'inscription : 07/06/2009

Ok, peut être n’aurait-il pas dut dire ça, et même s’il n’était pas tellement dans le tempérament de Daisuke de jouer avec le feu, il fallait avouer qu’il aimait jouer avec Ayumi. Il n’avait pas vraiment juger l’importance de ses propos, tant en sachant pourtant que cela pouvait très bien ne pas plaire à la demoiselle. Il se demandait encore ce qu’elle pouvait en penser quand sa voix perçante vint le réveiller… Non, on rigole, la voix d’Ayumi n’est pas toujours suraigüe, juste quand elle crie, mais bon on y peut rien !
Son mensonge n’avait pas prit, mais il fallait aussi avouer qu’il n’avait pas non plus était très convainquant… De toute façon, il semblait bien que ses mensonges ne prenaient jamais sur la demoiselle. Etait ce de sa faute à lui ou alors était ce tout simplement parce qu’elle connaissait la bête ? Allez savoir… Lui, ne se posa pas la question bien longtemps jugeant que les deux réponses convenaient très bien à la situation.
Toujours la main plaquée sur son visage, les oreilles à présent aux aguets, il écoutait le moindre des mouvements de la demoiselle, sachant pertinemment que son invitation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd… Ou, en l’occurrence d’une sourde.

« Depuis quand t’as décidé ça au juste ? »

Mais c’était quoi cette question ?! Il tentait de faire des efforts pour l’inviter à sortir, et elle lui posait ce genre de question ! Et puis depuis quand n’avait il plus le droit d’inviter qui que ce soit à manger ?! Ok, il ne l’avait jamais fait pour Ayumi, mais tout de même, cela ne voulait pas pour autant dire qu’il n’en était pas capable.
Il poussa un soupire, n’osant pas retirer la main de ses yeux, plus par peur de sa réaction que de celle de jeune fille… Allez savoir à quoi il allait bien pouvoir encore penser en la voyant en train de s’habiller… Vil pervers !

« Je ne sais pas, j’ai juste envie ! »

Il entendait la jeune fille marcher, le bruit de ses pas était étouffé, mais celui de sa penderie quant à lui ne l’était pas du tout, et le grincement sonore qu’il fit quand elle l’ouvrit arracha une grimace à ce pauvre Daisuke déjà bien amoché par sa journée éreintante ! Et dire qu’elle n’était pas encore finie !
Mais il ne pouvait que se dire une chose, une chose qui le soulager quelque peu, elle était en train de s’habiller, et malgré lui, il ne pouvait que l’imaginer en train de s’habiller… S’il ne pouvait se résoudre a rouvrir les yeux derrière ses doigts, il pouvait aisément imaginer le tissu des vêtements de la demoiselle glisser sur sa peau douce !
Rhaa mais à quoi est ce qu’il était encore en train de penser, et puis pourquoi ce foutu cœur se mettait il à battre la chamade à chaque fois ?! On est pas sensé voir sa meilleure amie s’habiller ni se déshabiller, et on est pas sensé l’embrasser non plus !
Allons Daisuke rends-toi bien compte que c’est plus l’heure des jeux d’enfants et que tu dois bien voir que t’es amoureux ! Quoi ?! Non ?! Pure attirance physique parce qu’elle est pas moche, ouais c’est ça, si c’était que ça tu te mettrais pas à penser à elle tout le temps quand elle te fait la tête ou qu’elle n’est tout simplement pas avec toi !
Voilà qu’il se met à grogner tout seul dans son coin en refusant tout simplement d’accepter ce qui est pourtant évident… Grognement à peine sonore, qui annonce sa contrariété !

« Voilà, chef, j’ai suivi vos ordres On mange quand ? Non parce que j’ai vraiment la dalle … »

Hésitant, il rouvrit tout de même les yeux, un petit sourire en coin, il ne pouvait que se sentir soulager à la vue d’une Ayumi habillée, allez savoir ce qu’il aurait bien put lui faire si ce n’avait pas été le cas ! Il poussa certainement pour cette raison un soupir de soulagement mais en même temps mêler a un soupir d’agacement ! Certes il l’avait inviter à manger, mais il n’avait pas dit qu’il l’emmener manger ce soir… Mais la connaissant il aurait bien dut savoir qu’elle allait le vouloir tout de suite et maintenant, c’était une véritable gouffre sur pattes cette fille. Si petite et si mince qu’on pouvait bien se demander ou elle stockait toute cette nourriture…

« Ce soir ?! Tu veux vraiment ?! »

Lui qui n’était pas vraiment remit de ses émotions, aurait bien aimé les laisser se tasser un peu avant de manger en sa compagnie et certainement trouver tout ce qu’elle faisait mignon… Non, mais qu’est ce que tu es en train de dire, c’est Ayumi est incapable de faire quoi que ce soit de mignon…
Dualité quand tu nous tiens ! Il lui offrit tout de même un soupir et lui tendit sa grande main… Non mais attend qu’est ce que tu fais là, c’est pas ta petite amie, tu lui tiens pas la main ou ça va encore jaser ! D’un coup de main, il balaya sa conscience, toujours souriant !

« Bon alors choses promises chose dues! Tu veux manger où ?! »

Sachant que lui aimait tout, tout comme il lui semblait qu’elle aimait tout, il n’avait pas mit le doigt sur une destination toute choisie, et tout lui aurait plus, tant qu’elle serait avec lui… Ca débordait un peu trop de sentiments pour sa conscience qui vomissait tant cela lui semblait improbable alors que son corps faisait carrément des sauts de cabris !

Date d'inscription : 13/05/2009

Maintenant qu’elle s’était rhabillée, peut-être que Daisuke serait moins déstabilisé et arrêterait d’enchaîner les conneries monumentales. Le fait qu’il essaie de lui mentir ne l’atteignit même pas, elle avait pris l’habitude qu’il agisse ainsi lorsqu’il ne savait plus quoi faire face à la demoiselle au fort caractère. Mais là, c’était gros comme un éléphant dans un couloir (dixit ma prof de français XD) et Ayumi avait refusé de lui faire croire qu’elle avait gobé sa bêtise. Comme s’il n’avait pas eu le temps de s’enfuit à toutes jambes … Il aurait pu partir dès le début, et il ne fallait pas prendre la jeune femme pour une bonne poire, elle était tout sauf stupide.
M’enfin, il avait parlé de restaurant, du moins de l’inviter à manger à leur prochaine sortie. Cela faisait bien longtemps qu’ils n’étaient pas sortis tous les deux, la dernière fois devant remonter à leur première année de lycée. Car, même si Daisuke s’était relâché niveau études et avait fini en C à force de glander au lieu de bosser, elle n’avait pas relâché la cadence et avait donc beaucoup de travail. Ainsi, les sorties n’étaient plus le mot d’ordre dans son emploi du temps et malheureusement pour elle qui n’aimait pas les études plus que ça, les devoirs primaient sur le reste. Mais bon. En attendant la menace qu’il avait proféré lui avait plu, s’habiller pour se faire inviter à manger ce n’était pas le défi le plus difficile qu’elle ait pu relever. Bien que ce n’en soit pas vraiment un, et qu’en général c’était elle qui les lançait. En attendant, manger en compagnie de Daidai lui plaisait particulièrement. On pouvait dire que leur relation à tous les deux était du genre complexe. Chien et chat ou même carrément « Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis ». Mais que voulez-vous, en associant leurs deux caractères explosifs, cela ne pouvait faire que de vives étincelles !
Elle lui avait donc demandé, malgré sa joie dissimulée, avec un ton légèrement sec, depuis quand il avait décidé de l’inviter. Bah oui, depuis tout à l’heure ils se disputaient, elle n’allait pas lui dire « c’est d’accord ! » la bouche en cœur tout de même, ce serait trop facile pour lui et il considèrerait que la partie était gagnée d’avance. Il avait lancé son appât, Ayu’ avait mordu à l’hameçon mais contrairement à ces pauvres poissons qui finiraient sûrement dans une soupe ou sur le grill, elle savait rester prudente et ne jouait pas la carte de la facilité envers Daidai. Il voulait l’inviter au restau, no problem mais elle refusait catégoriquement de lui montrer à cœur ouvert son engouement. Alors elle préférait être acerbe, plus ou moins.

« Je ne sais pas, j’ai juste envie ! »

Daisuke qui avait envie de passer un moment en tête-à-tête avec Ayumi, on aura tout vu. Jamais au grand jamais il n’aurait sorti une pareille réponse auparavant, mais les temps semblaient avoir changé et le vent tourné. Il fallait bien que le vent du changement vienne souffler dans leur vie à tous les deux, sinon ils resteraient à la case départ toute leur vie … J’entends par là que ces deux énergumènes qui éprouvaient des sentiments l’un pour l’autre étaient incapables de se comporter comme un véritable couple, tout simplement parce que depuis toujours ils avaient pris l’habitude de se chamailler constamment et qu’ils n’étaient pas encore capables de se comporter autrement. Et puis, quand vous avez deux personnes qui s’aiment qui refusent l’un et l’autre de se l’avouer, bah on était mal barré. Au lieu de ça, on avait plus affaire à une sorte de rapport de force où il fallait gueuler le plus fort et être le plus mesquin.

« Ah bon … »

lâcha-t-elle, surprise quand même.

Après cela, elle annonça de manière claironnante qu’elle était fin prête, et lui demanda quand est-ce qu’ils iraient manger, parce qu’elle avait vraiment faim. Le tout dit avec un extrême manque de raffinement de sa part, dire qu’on a la dalle en étant une fille avec des manières cela pouvait sembler bizarre, non ?

« Ce soir ?! Tu veux vraiment ?! »

Il semblait ravi qu’elle accepte son invitation, dites donc ! Mais que voulez-vous, elle était tellement pressée d’avoir un dîner avec lui en dehors du lycée qu’elle n’avait même pas pensé que Daisuke ne parlait pas forcément de ce soir-là ! C’est ça une fille amoureuse, mais faites lui la remarque à voix haute et vous risquez de passer un sale quart d’heure, je vous le certifie !
En tout cas, face à son manque de répondant positif, Ayumi offrit une moue de six pieds de long à son interlocuteur, signe qu’elle n’était pas vraiment ravie de sa réaction. Puis elle répondit, toujours aussi sèche :

« T’as l’air bien réticent pour quelqu’un qui lance une invitation !! Si tu ne veux pas c’est pas grave, j’ai plein d’amis ici pour me tenir compagnie. »

Elle devrait songer à fermer sa bouche un peu plus souvent. Avec ce qu’elle venait de dire, Daisuke risquait de rebrousser chemin et de lui balancer sans discernement un « ok, eh bien bonne soirée et bon appétit ! » et de se barrer. Ce n’était pas le genre à se prendre la tête pour si peu, mais Ayumi, lorsqu’elle était frustrée, ne pouvait pas s’empêcher d’être un tantinet agressive, et ça lui perdrait un de ces quatre. Parce que pour l’instant ce n’était pas le cas, mais Daisuke pourrait en avoir assez un de ces jours et couper les ponts ! Mais peut-être que s’il se décidait à s’occuper d’elle à titre de petit ami, elle se comporterait mieux et s’adoucirait, ou alors deviendrait encore pire que maintenant, qui sait !
Mais finalement Daidai ne se débina pas et lança :

« Bon alors choses promises chose dues! Tu veux manger où ?! »

Ayu’ resta surprise, s’attendant à un refus ou une fuite de sa part. Elle ne s’était pas préparée à une réponse positive, et n’avait donc pas réfléchi à une réponse construite. Alors elle décida de ne pas réfléchir et lança, gênée :

« Ano … Ca fait bien longtemps que je n’ai pas mis les pieds en centre-ville, tu sais … A cause du boulot. Donc, si tu connais des endroits sympas eh bien … Je te suis … »

Ayumi en mode douce comme un agneau ? C’était bien rare. Mais bon, le fait que Daidai accepte définitivement d’aller manger avec elle l’avait tellement étonnée qu’elle s’en était vue changée. Que voulez-vous, ne dit-on pas que l’amour donne des ailes ? Ouais, bonjour le rapport … En tout cas, c’était également rare que la demoiselle laisse le choix d’un lieu de balade à son ami, mais là la situation s’imposait d’elle-même. Elle aurait très bien pu sortir un mensonge plus gros qu’elle en disant qu’il y avait un endroit super, qu’elle allait l’y conduire et choisir un restaurant au pif pendant leur excursion en ville, mais ensuite elle se serait retrouvée dans l’impasse une fois installés, parce que Daisuke était tout sauf stupide –sauf cas particulier XD-, et aurait tout de suite demandé ce qui était bon ici, puisqu’elle était sensée être habituée elle devait connaître quelques plats ! Ayumi réfléchissait trop, mais en tout cas elle se disait qu’elle avait eu raison de jouer la carte de la franchise.

« Alors, je prends une veste et j’arrive ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait ! La jeune femme se dirigea pour la seconde fois vers son armoire et décrocha une veste couleur marron clair de son cintre. Elle l’enfila et emboîta le pas à Daisuke qui était déjà dans le couloir. Elle ferma la porte de sa chambre, espérant que Kaoru avait pensé à prendre ses clés lorsqu’elle leur avait laissé le champ libre tout à l’heure.

« Let’s go ! »

s’exclama-t-elle avec enthousiasme.