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 pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)

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MessageSujet: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyLun 22 Juin - 18:20

    Yoriko s’était faite à son nouveau lycée. En même temps, il n’y avait pas tellement de changements par rapport au précédent. Les bâtiments n’étaient pas les mêmes, pour le reste, peu importe la tête des gens, la jeune fille n’y fait même plus attention. Ce qu’on entendait donc par, elle s’était faite à son nouveau lycée était le fait qu’elle arrivait à ne plus se perdre. Un bon point déjà, ça lui évitait désormais d’arriver en retard à ses cours.

    Venons en au moment présent, la journée de cours était finie, c’était le début de soirée. Et comme à son habitude, la jeune fille était seule. Finalement, la solitude n’est pas une mauvaise chose. Evidement tout dépend du point de vue. Mais pour Yoriko, mieux vaut être seule que mal accompagnée et comme elle n’a jamais connu que de mauvaises compagnies, autant rester seule, ne ?

    Enfin, elle déambulait dans les couloirs, elle n’avait pas vraiment de but ni de destination. Entendez par là qu’elle ne savait ni quoi faire, ni où aller. Elle passa donc déposer quelques affaires dans son casier. Puis, elle alla s’asseoir dans les escaliers. Et oui, après tout, autant se poser au premier endroit. Sauf que, Yoriko était complètement dans le chemin. Evidement au début, les autres étudiants, l’évitaient, passaient à côté d’elle sans même lui prêter attention.

    Bizarrement, la jeune fille constata qu’il y avait de plus en plus de monde qui passait par là. Et plus le temps passait, plus les élèves semblaient énerver de la trouver là. Et ce qui devait arriver, arriva. Et oui, c’est toujours comme ça. Vous direz, Yoriko l’avait un peu cherché. Et bien, non, même pas. Que c’est-il donc passé ? Et bien, un jeune homme trop pris dans une conversation ne l’avait pas vue et lui était tombé dessus. L’entraînant en bas des escaliers.

    Et elle aurait pu être en train de mourir que ça aurait fait le même effet. Tout le monde se souciait du jeune homme. Pire même, on lui cria dessus alors qu’elle était toujours à terre. Elle qui avait pensé quelques secondes qu’elle était invisible. Dommage…ça aurait sans doute mieux valu. Finalement tout le monde s’en alla. La laissent une nouvelle fois seule. Elle était désormais assise dans le couloir, aux pieds des escaliers. Elle avait pris un sérieux choc au coude. Elle était même en train de saigner.


    -Quel abruti !!

    Yoriko poussa un soupire. Au moins, elle saurait ou ne pas s’asseoir la prochaine fois. Et elle devait bien avouer qu’elle n’avait pas été très intelligente non plus pour le coup. Elle aurait du aller faire soigner sa blessure. Mais au lieu de ça, elle restait plantée là, assise par terre. A ce demander si un jour, elle trouverait un endroit où elle ne serait pas blessée.

    Et oui, ne pas être blessée, c’est ce qui la faisait avancer dans la vie. Elle était un peu soulagée de vivre dans un internat, ça lui permettait d’éviter les coups de son père. Quand a son moral. La carapace qu’elle s’était construire ne la quittait plus. Et pourtant, elle avait trouvé le moyen de se faire une blessure. A croire qu’elle était maudite.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyLun 22 Juin - 18:48

    La journée de cours venait de s’achever pour la jeune nippone. Sauf que maintenant, la miss Sanada se devait d’aller à une réunion, non pas du Comité cette fois mais pour le Club théâtre. Il fallait qu’elle fasse le point des élèves qu’elle avait vu défiler dans l’amphithéâtre ces derniers jours avec les professeurs concernés. Ainsi, alors qu’elle aurait bien aimé monter dans sa chambre d’internat se reposer un peu avant d’aller manger au réfectoire, elle s’était vue contrainte de rejoindre l’amphi, un étage plus haut que sa salle. Epuisée, elle gravit la dizaine de marches qui la séparait de l’étage supérieur et traversa ensuite le couloir pour rejoindre la salle.

    Ce fut un peu plus tard que la demoiselle ressortit. L’entretien n’avait pas duré très longtemps, car il manquait un professeur, il faudrait recommencer lorsqu’il serait là, ou qu’Ayuyu se charge d’aller le voir elle-même. C’était finalement ce qui avait été décidé car cet absent était son professeur principal. Elle le savait absent pour raisons professionnelles, un stage dans un autre établissement par lequel beaucoup de profs passaient en début d’année. D’ailleurs ce n’était pas lui qui avait assuré la rentrée des classes pour la 3A, mais leur prof de Japonais. Et ce professeur serait de retour la semaine prochaine. En gros, deux semaines de Maths qui avaient sauté. Déjà deux. Il paraît que c’est difficile de finir les programmes scientifiques, si en plus on lui sucre des heures de cours … Mais Ayumi ne se plaignait pas, cela lui avait permis de se lever une heure plus tard et ce n’était franchement pas de refus. Le sommeil s’accumulait bien vite depuis la rentrée.

    Ayu’ devait redescendre les deux étages et passer par le hall pour sortir du bâtiment scolaire et rejoindre l’internat, à l’autre bout de la cour. Quel trajet réjouissant ! Youpi !
    La jeune femme jeta un œil à sa montre, il ne lui restait plus beaucoup de temps de libre avant que ce soit l’heure d’aller manger. Tant pis, elle aurait le temps de monter et de redescendre … Elle se demanda alors si elle ne ferait pas mieux d’aller faire un tour à la bibliothèque en attendant l’heure et de filer au réfectoire dans la foulée … Oui, c’était une bonne idée ça. Elle l’adopta immédiatement et commença à descendre les escaliers en sautillant presque, s’amusant à laisser valser ses pieds sur chaque marche, et en prenant soin de ne pas en rater une pour se casser la figure et finir en bas sur les fesses.

    Ayumi finit par arriver à bon port à force de petits pas sautillés, enfin presque. Il lui restait encore quelques marches avant d’atteindre le couloir du rez-de-chaussée.
    C’est alors qu’en posant le pied sur le sol, elle constata qu’elle n’était pas seule dans le corridor. Une jeune fille était assise par terre et se tenait le coude. La nuit était tombée au dehors et les lumières étaient éteintes dans le couloir, faute d’élèves. Ainsi elle ne distinguait que sa silhouette.
    Ayu’ chercha à tâtons l’interrupteur sur le mur et lorsqu’elle le trouva, elle l’actionna. La lumière jaillit et éclaira tout le couloir. C’est alors qu’elle comprit que la demoiselle au sol avait l’air de souffrir au niveau de son coude qu’elle tenait avec son autre main. L’expression de son visage n’était pas souriante et confirmait son hypothèse.
    Ayumi s’accroupit devant elle, en prenant soin de ramener sa jupe entre ses jambes au cas où un membre de la gent masculine ferait une soudaine apparition, et dit, inquiète :


    « Oi ! Tout va bien ?! »
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyLun 22 Juin - 20:55

    Yoriko n’avait même pas fait attention à la lumière qui faiblissait. Qui sait depuis combien de temps elle était là. Simplement assise par terre, sans bouger, à ruminer ses pensées. Et pour finir, elle s’était retrouvée plongée dans une semi pénombre. Et plus personne ne semblait passer par là à cette heure ci. Et elle ? Où aurait-elle du se trouver en ce moment ? Elle soupira, et oui, une fois encore. Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas entendu l’arrivée d’une autre jeune fille. Et ce n’est que quand la lumière qu’elle alluma inonda le couloir que Yoriko se rendit compte qu’elle n’était plus seule.

    Mais pas le temps pour elle de réagir, de faire ou dire quoi que se soit. La jeune fille se trouvait déjà accroupie devant-elle avec un air inquiet. Yoriko secoua la tête, on s’inquiétait pour elle ? Vraiment ? Elle se mordit la lèvre, et la douleur lui confirma qu’elle ne dormait pas. Bien que de doute façon, elle ne serait jamais laissée aller à rêver à ce genre de situation. En tout cas, rêve ou pas, Yoriko continuerait à se montrer méfiante…telle qu’elle l’était…enfin telle qu’elle voulait bien se montrer aux autres.


    -Juste une égratignure.

    Elle avait relevé la tête, plongeant ses yeux dans ceux de la jeune fille. Le ton qu’elle avait employé n’avait sans doute pas été très convainquant. Enfin, ni son ton avait été plat, sans émotions, comme toujours de toute façon. Et elle n’avait prononcé que le minimum. Parce que non, elle n’est pas bavarde, mais elle sait rester polie. Si on lui pose une question, elle répond.

    Et justement, sa réponse avait été en dessous de la réalité. A vrai dire, son coude la brûlait terriblement. Depuis le temps qu’elle était là, le sang avait fini de couler, il ne restait que les traces le long de son bras. Mais la douleur, oui, elle était belle et bien là. Ca lui lançait dans tout le bras. Mais alors, pourquoi mentir ? Simplement pour ne pas que la jeune fille reste près d’elle. Yoriko ne voulait pas qu’on s’occupe d’elle. Depuis le temps, elle avait appris à le faire seule.

    Elle bougea cependant son autre main, dévoilant sa blessure, il fallait qu’elle y jette un coup d’œil pour être sûre que ce n’était pas si grave que la douleur le lui faisait croire. Quelques secondes suffirent pour qu’elle grimace. Non vraiment, ce n’était pas beau à voir. Elle replaça directement sa main. Et même si c’était impossible, elle espérait que la jeune fille fasse à elle n’avait rien remarqué. Elle ramena son blessé blesser contre sa poitrine. Puis reporta son attention sur l’autre jeune fille.

    Yoriko n’aurait su dire pourquoi, mais en la regardant, elle eut le pressentiment qu’elle n’allait pas laisser seule. Elle baissa la tête, elle n’avait pas l’air méchante…et pourtant, elle savait bien qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Pour que Yoriko baisse sa garde, même un petit peu, il faudrait du temps. Et pas sûre que cette jeune fille présente avec elle dans ce couloir désert en soit capable. Et puis, qui sait, encore faudrait-il que Yoriko la laisse s’approcher d’elle.

    Voyant qu’en effet elle ne bougeait pas, elle réfléchi. Que faire, ou que dire pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas besoin d’aide ?


    -T’as sûrement des choses à faire. Tu peux y aller, ne t’en fais pas, je vais bien.

    Et ça c’était un record, deux phrases d’un coup, c’était assez rare pour Yoriko. Mais bon. Peu importe après tout, qu’elle parle beaucoup ou non, ça ne changeait rien. Elle restait toujours dans le même état d’esprit.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyMar 23 Juin - 12:26

    « Juste une égratignure. »

    Ben voyons, elle allait la croire. Ayumi Sanada n’était pas née de la dernière pluie, et lorsqu’on se faisait une égratignure, on ne restait pas planté par terre, une main serrant maladroitement la partie blessée de son corps, à attendre que le Messie passe … D’ailleurs, quel genre de Messie cette fille attendait-elle ? La jeune femme haussa les épaules, elle n’était pas non plus télépathe. Et puis, elle n’aimait pas vraiment qu’on la prenne pour une bille, et là c’était ce que cette fille était en train d’essayer de faire. Oh, ce n’avait pas forcément l’air méchant au fond, mais elle n’appréciait pas cela pour autant. Ayumi allait en direction de la bibliothèque, elle voyait une fille avachie par terre, gênée par la douleur, alors elle s’arrêtait, changeait ses plans, et demandait si tout allait bien. Elle voyait du sang couler par-dessous sa main qui masquait la blessure, et on lui répondait ‘juste une égratignure’ ? Ayumi était patiente mais il y avait tout de même des limites. En attendant, ce genre d’attitude la révoltait mais en bonne comédienne, elle ne disait rien et laissait passer comme l’eau sur son corps lorsqu’elle se douche. Belle image, n’est-ce pas ? … Ainsi, malgré l’envie de hurler à cette élève que c’était vraiment désagréable quand on prenait sur son temps pour aider quelqu’un que l’on connaissait pas et qu’on lui répondait froidement quelque chose de pas du tout crédible, la jeune membre du Comité esquissa un sourire en fixant la concernée, toujours accroupie devant elle. Le sourire forcé à deux cent pour cent, mais grâce à ses talents cela ne se verrait même pas. Il fallait bien que le théâtre lui permette quelques avantages dans son quotidien, et pas juste de monter sur scène pour se faire applaudir –ou pas- ! Déjà, elle avait gagné la confiance en elle, l’extériorisation. Depuis le temps, maintenant, Ayumi était une fille sûre d’elle, voire un peu trop, et qui se prenait parfois un peu trop au sérieux. Elle s’était plusieurs fois persuadée qu’elle était essentielle pour faire avancer les choses partout où elle se rendait. Oui, il lui était arrivé de penser qu’une fois, si elle n’avait pas été là, la pièce qu’elle avait joué avec ses camarades serait tombée à l’eau. C’est pas bien d’avoir un égo démesuré ! Mais ces derniers temps, Ayuyu mûrissait et se calmait un peu.
    Légèrement sèche, derrière son sourire hypocrite, la jeune femme ne put s’empêcher de lancer une pique :


    « Mouais, si c’est une égratignure, moi je suis refaite chirurgicalement. »

    Et si l’autre avait le malheur de répliquer « ben oui », cela finirait mal. Ayumi n’avait jamais touché à la chirurgie esthétique, elle était naturellement belle. Encore un coup de son égo … Sans doute. Sincèrement, elle avait un joli minois et ce depuis toujours, et elle avait de la chance d’avoir été gâtée par la nature. Bien sûr, au sein de ce lycée, il n’y avait pas qu’elle qui était belle et d’ailleurs la fille qui lui faisait face était très bien faite aussi. Mais là n’était pas la question.
    C’est alors que, comme pour satisfaire les attentes de la jeune femme, la blessée retira sa main intacte de sa blessure et les deux filles purent découvrir ensemble l’étendue des dégâts. Hum, elle ne s’était vraiment pas loupée. Ayu’ se prit à se demander comment elle s’était fait ça, mais à vrai cela ne l’intéressait pas plus que cela et surtout, cela ne la regardait pas. Elle avait tendance à prôner l’indiscrétion ces derniers temps et ce n’était pas comme ça qu’elle conserverait son image de fille parfaite et gentille qui lui collait à la peau depuis son entrée au lycée. Alors elle s’abstint de vouloir se renseigner et contenta de soupirer lorsque la fille remit sa main en place. Elle avait dû tomber des escaliers, il n’y avait pas d’autre explication. Vu où elle était assise … Une autre fille se serait inquiété et aurait sautillé partout en hurlant « vite, vite, l’infirmerie ! T’as mal ? Tout va bien ?! », et elle non, plus calme que jamais, elle ne disait rien et se contentait d’observer, d’attendre. Après tout, ce n’était qu’une « égratignure », alors pourquoi se précipiter ? Oui, Ayumi pouvait se révéler têtue et bornée lorsqu’elle s’y mettait, et n’avait pas encore digéré les manières qu’avaient eu cette fille à se moquer d’elle. Même si ce n’était pas forcément fait exprès !


    « T’as sûrement des choses à faire. Tu peux y aller, ne t’en fais pas, je vais bien. »

    C’était le pompom ! Décidément, cette fille ne faisait rien pour se faire apprécier d’Ayumi. En même temps, en quoi ça lui apporterait quelque chose de se faire apprécier d’une des membres du Comité ? Pour se faire mousser devant les profs après ? Si c’était ça, elle aurait frappé à la mauvaise porte avec miss Sanada. Elle n’était pas du tout du genre à faire du favoritisme. Mais là on s’égare, puisque justement la fille faisait tout sauf s’attirer la sympathie de la demoiselle. Cette dernière se leva d’ailleurs, et commença à partir, en disant :

    « Ok, je te suis au mot alors. Bonne chance pour la suite. »

    Ayumi commença à s’en aller en direction de la bibliothèque, mais elle s’arrêta à mi-chemin et marmonna un « flûte » peu inaudible. Pour ceux qui ne le savent pas, Ayumi est incapable de prononcer une seule vulgarité. Sauf en cas exceptionnels. On lui avait toujours appris à maîtriser un langage poli et raffiné, et les insultes ne faisaient pas partie de cette éducation.
    Après ce « flûte », qui était dû au fait qu’elle s’était dit qu’elle faisait partie du Comité, et que même si son rôle premier était d’organiser les activités scolaires du lycée, il fallait tout de même montrer le bon exemple et ce n’était pas en laissant une élève blessée en plan dans un couloir parce qu’elle avait été vexée de son attitude qu’elle y remédierait. Ce fut dans cette optique que Ayumi retourna vers la fille. Elle se pencha, saisit sa main non blessée et tira, la forçant à se relever.


    « Dépêche, on va à l’infirmerie. »

    Il ne valait mieux pas qu’elle chercher à se défiler, ou qu’elle la contredise. Ce serait aller contre le gré des choses …
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyMar 23 Juin - 14:54

    Yoriko avait fini par relever la tête, observant les réactions de l’autre jeune fille. Rien sur son visage ne semblait présager de ce qui allait suivre. La réplique qu’elle lui lança figea Yoriko sur place. Ben voyons, comme si elle avait prétendu à une égratignure juste pour faire son intéressante. Tout semblait vouloir aller de travers aujourd’hui. Mais bon, elle aurait du s’y attendre et pourtant…Tant pis, une fois plus, elle allait encaisser. Si cette fille voulait s’en prendre à elle, qu’elle le fasse. Après tout, elle ne serait pas la première, et certainement pas la dernière. Non, mais attendez, Yoriko ne joue pas les martyre, on pourrait croire que là, elle voudrait qu’on la plaigne, mais non, ça jamais. Elle avait sa fierté quand même.

    Après la surprise passée, Yoriko repris son attitude normale, détachée. Au moins, les paroles de l’autre jeune fille lui montraient qu’elle était en contradiction avec le visage qu’elle lui montrait. Ou bien était-elle encore en train de se faire des idées. Et voilà, à voir le mal partout, on s’embrouille. Si seulement elle n’avait pas changé de lycée…oui avant elle avait appris à connaître les gens, elle connaissait leur réaction et leurs façons d’agir. Ici, c’était différent. Il lui fallait tout recommencer. Et là, ça recommençait mal, très mal. Pourquoi n’avait-elle pas pu rester discrète, effacée. Bref la fille à qui personne ne fait attention. Oui cette fille invisible et transparente. Tout ça pour dire qu’elle se trouvait face à une parfaite inconnue et que donc, elle ne pouvait prévoir comment tout ça allait finir. Mais pourvu que ça finisse vite.

    Finalement, ces paroles eurent l’effet attendu. La jeune fille semblait bien décidée à partir. Laissant Yoriko toujours plantée là. D’ailleurs, il faudrait qu’elle pense à bouger si elle ne voulait pas que d’autres personnes viennent la trouver. Sans doute n’arriverait-elle pas toujours à faire partir les gens. Et oui, il y a toujours des gens pour être aussi têtus qu’elle. Et là…ça devient vraiment gênant, parce qu’elle ne veut pas laisser les autres avoir raison à son sujet.

    Faux espoirs apparemment. Il ne s’écoula que quelques secondes avant que la jeune fille ne réapparaisse dans son champ de vision. Mais à quoi jouait-elle ? Elle marchait vers elle d’un pas rapide et décidé…Une fois revenue face à Yoriko, elle lui attrapa la main et la força à se relever, lui demandant d’aller à l’infirmerie…non, ce n’était pas une demande. Ca sonnait plus comme un ordre aux oreilles de la jeune fille. Et elle semblait mettre Yoriko au défi de la contredire. Non mais vraiment, ses nerfs était mis à l’épreuve une fois encore. Elle se contenta de soupirer une fois plus.


    -Qu’est-ce que… ?

    Non ! Ce n’était pas ça. Ca ne l’intéressait même pas de savoir pourquoi elle était revenue. Le fait est qu’elle était belle et bien là. Elle secoua la tête. Comme si l’accompagner à l’infirmerie allait changer quelque chose. Ne pouvait-elle pas la laisser tranquille ? Sans doute le message n’avait-il pas été assez clair. Bref, inutile de s’attirer des ennuis, elle allait aller à l’infirmerie, si ça pouvait faire plaisir à l’autre. Autant en finir rapidement.

    -Non mais franchement, je…ça n’en vaut pas la peine.

    Oui, vous ne rêvez pas, elle avait réellement failli dire, je n’en vaux pas la peine. En même temps, elle le pensait. Mais inutile d’en rajouter. Elle secoua la tête, restait à espérer que l’autre jeune fille n’avait pas relevé ce qu’elle venait de dire. Bien qu’une fois encore, il était impossible qu’il en soit autrement, elle l’avait dit tout haut. Et puis…tant pis, qu’elle pense ce qu’elle voulait. De toute façon, ça n’atteindrait pas Yoriko. Elle fit quelques pas en avant.

    -Bien allons-y alors.

    Ca ne servirait à rien de rester plantées là encore des heures. Yoriko avait bien compris maintenant que l’autre jeune fille n’allait pas la lâcher avant de la voire se faire soigner à l’infirmerie. Elle attendit cependant qu’elle lui emboîte le pas avant d’aller trop loin. Inutile de la laisser en arrière. Ca ne servirait sans doute qu’à l’énerver. Et elle ne voulait pas se faire crier dessus une fois encore. Elle avait eut sa dose pour la journée. Tout ce qu’elle voulait à présent, c’était en finir avec cette histoire.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyMer 24 Juin - 11:21

    Ayumi se prit à se demander pourquoi elle venait en aide à une fille qui la refusait. Son côté « âme charitable » peut-être, jamais elle n’avait pu se résoudre à laisser quelqu’un dans le pétrin, même si elle ne connaissait pas cette personne. Bon il y avait des exceptions, comme quand c’était une personne qu’elle détestait profondément. Ou qui lui avait déjà fait du mal. Pour le moment, cette inconnue ne répondait à aucun de ces deux derniers critères, heureusement pour elle. Parce que quand Ayu’ avait quelqu’un dans le collimateur, elle pouvait se révéler vraiment désagréable. Dans l’état actuel des choses, notre jeune femme était juste profondément exaspérée de l’attitude de l’autre élève, mais bon qu’y pouvait-on. On ne pouvait pas être satisfait de tout le monde dans son entourage. Il y avait toujours quelqu’un pour nous taper sur le système. Par exemple, Ayumi dans le passé n’avait pas toujours été bien satisfaite de son ami Daisuke. Même si l’amitié y était, ce n’était vraiment pas une amitié très commune, banale. Ils passaient leur temps à se chamailler constamment, c’était peut-être dû à son caractère impulsif et compétitif, elle ne s’était jamais vraiment remise en question à ce sujet. En attendant, peut-être qu’elle aurait désiré une amitié plus ‘vraie’ … Non ? Elle ne savait pas. Mais au final elle s’en fichait car elle s’entendait toujours bien, actuellement, avec cet énergumène et d’ailleurs que pensait-elle de lui. Hum … Ca n’avait pas vraiment changé, tout était flou dans sa tête le concernant. Mais là n’était pas du tout le sujet du moment. Là on parlait d’une fille qui s’était blessée on ne sait comment et qui refusait toute aide de la part de la membre du Comité.
    Ayumi avait d’abord décidé de répondre à sa requête et avait commencé à partir, cependant une petite voix que l’on nomme conscience avait résonné dans son esprit, lui disant que même si cette fille refusait son aide, il fallait qu’elle lui rende service quand même. Et ce fut dans cet état d’esprit que la jeune femme retourna dans le couloir près de l’inconnue. Ah, Ayumi, ta gentillesse te perdra … Un jour peut-être. Difficile de rester bon et serviable toute sa vie aussi. Cela dépendrait des événements qu’elle traverserait dans toute son existence après tout. Sinon, elle l’appelait « l’inconnue » au fond d’elle car elle n’avait jamais vu cette fille traîner dans le lycée. Et pourtant, populaire comme elle l’était –aïe aïe aïe les chevilles !!-, elle en connaissait, du peuple, à Fuyu Gakuen ! Mais peu importe. La voilà qui était sur le point de se défiler, et ça ne plaisait pas du tout à Ayuyu.


    « Qu’est-ce que… ? »

    Elle avait soupiré avant de prononcer ce mot interrogatif qui ne trouva d’ailleurs pas sa suite dans la bouche de la lycéenne. Ayumi ne chercha même pas à savoir comment aurait fini la phrase si elle ne s’était pas tue à temps. Qu’est-ce qu’elle faisait ? C’était sans doute cela qu’elle avait désiré demander, mais qu’elle n’avait au final pas fait. Qu’est-ce qu’elle faisait … Ben voyons, elle allait chercher le Pape. Ah non, on est au Japon, d’où qu’ils connaissent le Pape ? Oh et puis j’en sais rien. Bref. Elle se contentait de la traîner de force à l’infirmerie, parce que sinon elle sentait que cette fille ne le ferait pas si elle n’y était pas contrainte.
    Sa blessure n’avait pas l’air bien profonde, pas bien méchante non plus, mais sans pour autant paraître bénigne. Il ne fallait pas plaisanter avec ce genre de choses, imagine elle laisse sa plaie béante et avec le contact de certains matériaux ou même avec l’air, la blessure s’aggravait ? Même si elle ne semblait pas profonde, elle s’était étalée sur un périmètre non négligeable de son coude et elle ne devait pas laisser cela comme ça. Un point c’est tout. Et cette fille n’avait pas l’air de se rendre compte que c’était peut-être dangereux de n’y rien faire. Ayumi était presque persuadée, avec le peu qu’elle avait pu voir de la jeune fille, que si elle était bel et bien partie à la bibliothèque comme elle l’avait projeté au départ, elle serait soit restée là, par terre, à attendre je ne sais quoi ou qui, ou alors elle se serait levée mais n’aurait en aucun cas pris la direction de l’infirmerie.


    « Non mais franchement, je…ça n’en vaut pas la peine. »

    Ayumi s’arrêta net. Elle avait rêvé ou la fille avait failli dire qu’elle n’en valait pas la peine ?! Elle avait bien fait de se rattraper, parce que c’était vraiment désagréable aux oreilles d’Ayu’ d’entendre quelqu’un se plaindre continuellement en disant « je n’en vaux pas la peine ». Pour elle, tout le monde valait la peine de quelque chose. Pourquoi elle précisément n’en vaudrait pas la peine ? Bon après elle n’avait en aucun cas à juger, elle ne connaissait pas sa vie, et encore moins son passé, passé qui n’avait peut-être pas dû être rose pour elle. Ayuyu avait eu la chance d’avoir deux parents qui s’aiment, des amis, un meilleur ami qu’elle ne quittait plus depuis sept ans … Tout le monde n’avait pas la chance qu’elle avait. Ok, elle ne roulait pas sur l’or comme certains de ses camarades de classe qui avaient des parents influents dans la haute société nippone, mais tout de même. L’argent ne faisait pas le bonheur et Ayumi en était la preuve vivante : sans pour autant être pleine aux as et pouvoir se payer des fringues à tout bout de champ en faisant chauffer la carte bleue de papa, elle avait su trouver un confort agréable dans sa petite vie tranquille et elle s’en accommodait très bien. Mais comme on le disait, Ayu’ ne connaissait rien de cette fille, c’est pour cela que, même si elle avait relevé le fait qu’elle avait failli dire « je n’en vaux pas la peine », elle ne fit aucune remarque à voix haute et reprit sa route en direction de l’infirmerie. Elle avait maintenant rattrapé la blessée qui l’avait un peu devancée.

    « Bien allons-y alors. »

    Ya pas de problème ma chère. Allons-y. Elle la dépassa et se retourna pour voir si elle suivait. Parce qu’elle était bien capable de lui filer entre les doigts alors qu’Ayumi ouvrait la marche !
    Tout en marchant, la jeune femme réfléchissait. Elle allait devoir poser quelques questions à la jeune fille, pour obtenir des renseignements sur sa personne pour l’infirmière. Parce qu’on ne sait jamais, peut-être qu’une fois là-bas, elle refuserait d’expliquer ce qui lui était arrivé à l’infirmière.
    Ayumi soupira discrètement. Il lui faudrait, malgré son exaspération, être conciliante et gentille, elle avait déjà été assez sèche comme ça pour le moment. Et puis, pour que l’autre ne soit pas effrayée ou braquée, il ne valait mieux pas lui hurler dessus. Cela ne servirait strictement à rien.


    « Dis-moi, tu es de quelle classe ? Je ne t’ai jamais vue auparavant, et pourtant du monde j’en connais. »

    La fin de sa phrase, elle aurait mieux fait de se la garder pour elle, parce que là elle passait pour la fille qui désirait avant tout se vanter d’avoir des relations un peu partout dans le lycée. Certes, elle était populaire de par son intelligence, sa gentillesse et sa serviabilité, sa bonne humeur et son sérieux, mais aucune de ces personnes n’avaient le titre d’ami à ses yeux. Hormis Daisuke, elle n’avait pas d’amis. Les gens l’adulaient pour l’image qu’elle donnait d’elle-même, mais tentaient-ils de la connaître vraiment ? Il ne lui avait pas semblé. Et il fallait dire qu’elle s’en accommodait pour le moment, une fois de plus. Elle n’était pas tout à fait seule, puisqu’elle avait tout de même Daidai. Mais bon, une amie fille ne serait pas de refus … Quelqu’un à qui elle pourrait se confier, rire pour tout et rien, inventer des histoires drôles, se raconter leurs histoires de cœur, qui étaient quasi inexistantes pour Ayu’ qui n’avait jamais eu de petit ami … Bref. Elle allait désormais continuer son interrogatoire.

    « Comment tu t’es blessée ? T’es tombée des escaliers ? »
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyMer 24 Juin - 18:23

    Yoriko fut en quelque sorte soulagée de voir qu’elle ne releva pas ce qu’elle avait failli dire. Non mais, elle-même ne savait même pas pourquoi elle l’avait dit. En général, c’est le genre de réflexion qu’elle gardait pour elle. Parce qu’elle sait par habitude que les gens détestent voire les autres se plaindre. C’est ça, ou alors ils ont pitié. Ce qui dans les deux cas ne convenait pas du tout à Yoriko. Donc finalement, l’absence de réaction qu’elle reçu en retour ne pouvait que la soulager. Et puis au moins, ça lui éviterait d’avoir à s’expliquer. Elle avait horreur d’avoir à se justifier devant quelqu’un…et encore plus si elle ne connaissait pas se quelqu’un.

    L’autre jeune fille semblait s’être un peu radoucie, ce qui était sûrement du au fait que Yoriko avait accepté de la suivre jusqu'à l’infirmerie. En même temps, ce n’était pas vraiment comme si elle lui avait laissé le choix. Elle haussa les épaules, l’ai de dire « je m’en fou royalement ». Mais de quoi ? Et bien de ce que la jeune fille pouvait bien penser à son sujet à présent. Inutile de se la jouer fille issue d’une famille riche, gentille, souriante et bien élevée, comme son père l’exigeait lors des ses soirées entre personnes du même milieu. En dehors de se monde, les masques tombaient. Yoriko redevait cette fille solitaire et ne voulant pas laisser les autres s’attacher à elle. Quoi de mieux alors que de se montrer froide, distante et limite envoyant balader tout le monde ? Exactement comme maintenant. Oui ça pourrait dégénérer, elle le savait, son attitude avait le don d’énerver. Et alors, on ne reste pas seule en étant gentille, ça paraît évident. Et pourtant…La vrai Yoriko, bien enfouie profondément ne voulait plus se cacher. Elle voulait briser sa carapace de l’intérieure. Mais elle était bien trop épaisse. Seule son frère aurait pu la faire changer, mais il n’était plus là, alors…Inutile d’espérer, jamais personne n’essaierait de la faire sourire à nouveau, il faut dire que celle qu’elle était devenue ne faisait aucun effort pour ça. Cherchez l’erreur. Yoriko était peut-être un cas psychiatrique intéressant à étudier. Une personne en contradiction complète avec elle-même.

    Tout ça c’est bien beau, mais pendant qu’elle était en train d’y penser, on venait de lui poser une question. On lui demandait sa classe. Et elle ne se contenta pas de lui poser la question, elle lui fit remarquer qu’elle ne l’avait jamais vue auparavant alors qu’elle connaissait beaucoup de monde. Yoriko soupira intérieurement. Et en plus de tout ça, elle était tombée sur une élève populaire. Et apparemment fière de l’être en plus. Encore une chose qu’elle ne comprendrait certainement jamais. Mais c’était sûrement du à la place qu’elle avait eut dès sa naissance. Elle ne pouvait pas comprendre cette envie d’être tout le temps remarqué, d’être le centre d’attention…ou peut-être que ce n’était pas ça ? En tout cas, Yoriko n’avait aucune envie de refaire un jour partie des gens populaires. Quoi que, au final ça ne change pas beaucoup de sa situation actuelle. Parce qu’une fois qu’on est populaire, on pas vraiment d’amis. Ou alors on passe à côté, exactement comme Yoriko l’avait vécu étant plus jeune. Même si à cet âge là, on ne parlait pas encore de popularité. Mais on s’égare, elle avait une réponse à fournir, et pourquoi pas, une petite explication quant au fait qu’elle ne l’ai jamais remarquée avant.


    -Je m’appelle Yoriko Kawasa et je suis en 3-B. Et c’est normal que tu ne m’ais jamais vue avant, je suis nouvelle ici.

    Oui, elle ne lui avait pas demander comment elle s’appelait, mais bon, quant à faire autant tout dire d’un seul coup. Comme ça c’est fait. Les deux jeunes filles continuèrent à marcher en silence pendant un moment, si bien que Yoriko commençait à penser que la jeune fille n’avait plus rien à lui dire. Erreur, elle s’était juste égarée un moment dans ses pensées. Une autre question ne tarda pas à arriver. Comment s’était-elle blessée. Pouvait-elle vraiment répondre « on m’a marcher dessus » comme elle venait de le penser ? Non, surtout que ce n’était pas vraiment ça. En y repensant bien, les circonstances de cette blessure étaient vraiment ridicules. Elle secoua la tête, mais quelle idée d’aller s’asseoir en plein milieu des escaliers.

    -Déjà, je l’avoue, c’est de ma faute. J’ai été idiote.

    Autant mettre les choses au clair, parce que oui, Yoriko avait parfaitement conscience qu’elle était la cause principale de l’incident. Et même si l’autre élève n’avait pas fait attention, rien ne serait jamais arrivé si elle ne s’était pas trouvée là. Bref, ça c’était dit, elle pouvait maintenant expliquer ce qui c’était passer.

    -Je suis bêtement aller m’asseoir dans les escaliers, un élève ne m’a pas vue, il m’a marché dessus et on est tombé tout les deux.

    En résumé s’était ça, inutile de préciser qu’on lui avait déjà dit plusieurs fois de se bouger. Que l’élève en question n’avait pas été blessé du tout. Et qu’elle s’était faite crier dessus. Passons les détails et allons à l’essentiel.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptySam 27 Juin - 0:04

    Ayumi n’avait pas vu la présumée « inconnue » hausser les épaules à la « j’m’en fous tu sais ». Heureusement, elle était déjà assez irritée pour le moment et il ne valait mieux pas en rajouter une couche. L’infirmerie était à l’opposé total de l’endroit où elle avait trouvé cette fille qui gisait par terre, enfin si on peut dire gisait, parce qu’elle n’était pas non plus à l’agonie ou pis encore, à l’article de la mort. Alors bon. D’ailleurs, heureusement qu’elle ne souffrait pas à ce point parce que vu la distance qui leur restait à parcourir, il valait mieux qu’elle se sente assez bien. Quelle idée de mettre une infirmerie au bout d’un couloir aussi. Mouais, il y avait certainement une logique que Ayu’ ne décelait pas. Trêve de réflexions. Qui ne menaient à rien au passage. La demoiselle espérait que la blessée avait laissé sa main ‘saine’ sur sa plaie pour éviter le contact avec l’air, et puis ça faisait effet de pansement, non ? Elle se disait ça mais elle n’y connaissait fichtrement rien en médecine et soins en tout genre.
    Ayumi avait demandé sa classe à l’inconnue, et avait bien pris la peine de préciser qu’avec tout le petit monde qu’elle connaissait, elle ne l’avait jamais vue dans les parages. Cela la faisait vraiment passer pour la petite prétentieuse populaire du lycée, celle qui disait connaître tout le monde mais ne les avait croisés qu’une fois ou deux, sans discuter vraiment avec eux. Mais de toute façon, Ayumi s’en fichait, cette fille n’avait l’air d’accorder aucune importance à ce genre de détail donc tant pis quoi, pour une fois qu’elle n’avait pas besoin de montrer son image de fille serviable et gentille, toute mignonne … Bah ouais, cette fille l’avait mise de mauvaise humeur dès le début alors difficile de se faire passer pour la gentille et serviable membre du Comité des Elèves. Mais peu importe, même si la première impression de la fille serait sans doute mauvaise, elle pourrait se montrer gentille à leur prochaine rencontre, si celle-ci avait seulement lieu.
    Bref, à force de réfléchir à tout et rien, c’est à peine si Ayumi se rendit compte que l’autre fille s’était prononcée, concernant sa classe.


    « Je m’appelle Yoriko Kawasa et je suis en 3-B. Et c’est normal que tu ne m’ais jamais vue avant, je suis nouvelle ici. »

    Tiens ? Elle ne se souvenait pas lui avoir demandé son nom. Bah, après tout, tant mieux, elle avait anticipé vous me direz. Parce que c’était une question qui aurait été posée tôt ou tard, après tout. C’est vrai ça, elle n’avait même pas pensé à lui demander son nom, pourtant en général c’était la première chose que l’on demandait à un inconnu à qui on rendait service. Mais la situation avait embrouillé la demoiselle qui avait été plus préoccupée à chercher un moyen de lui faire comprendre que ce n’était pas en restant murée dans son silence et sa mauvaise humeur qu’elle ferait fuir Ayuyu que de réfléchir posément aux questions qu’elle allait lui poser. Peu importe, maintenant c’était fait, elle s’était présentée.
    Apparemment elle appartenait à la classe 3B. Bon, elles avaient le même déjà, sauf si elle avait sauté ou repiqué une classe. Qui sait, ce n’était pas marqué sur son front non plus. Bref, de toute manière cela ne la regardait pas. Ensuite, elle avait ajouté que c’était tout à fait normal, malgré sa popularité écrasant –mais ça elle se l’était gardé pour elle- qu’elle ne l’ait jamais aperçue dans le coin, pour la simple et bonne raison qu’elle était nouvelle ici. Ben tiens … En plus elle faisait la guide des nouveaux venus de Fuyu. Bah ouais, maintenant cela lui paraissait plus logique qu’elle ne soit pas allée à l’infirmerie d’elle-même, elle ne savait peut-être pas où elle se trouvait.
    Et dire qu’au début ça avait bien commencé … Allez, Ayumi, c’est ton tour.


    « Enchantée. Sanada Ayumi, 3A, membre du Comité des Elèves. Si tu as besoin de quelque chose. »

    Le ton n’était ni sec, ni froid, ni avenant ni rien, il était d’une neutralité à en faire pâlir les plus bronzés. Alors bon, il ne fallait se faire aucune idée. Ayumi était, comme souvent lorsqu’elle n’était pas au mieux de sa forme, allée droit au but pour ne pas parasiter ses paroles de mots inutiles. Ah, et dire que si cette fille ne s’était pas blessée et ou qu’elle n’avait pas croisé son chemin, Ayuyu serait en train de bouquiner tranquillement à la bibliothèque à cette heure-ci … Quoique, elle regarda sa superbe montre –qui a son rôle dans tous mes topics ^^- et constata que le réfectoire ouvrirait bientôt ses portes. Allait-elle laisser la dénommée Yoriko sur le seuil de l’infirmerie et se rendre au réfectoire pour manger tôt et avoir sa soirée à elle ? Elle ne savait pas, elle se tâtait. Bah, après tout, elle n’aurait pas besoin d’une assistante particulière pour retourner dans sa chambre ou ailleurs, un pansement collé au coude, quand même ! On est d’accord. Bon, on n’y était même pas alors on aviserait au moment venu !
    Ayumi avait ensuite demandé comment était-elle tombée, tout en émettant l’hypothèse de la chute dans les escaliers. Elle ne mit pas trop longtemps avant de lui répondre :


    « Déjà, je l’avoue, c’est de ma faute. J’ai été idiote. »

    Hum, ça commençait bien. Au moins quelqu’un capable de reconnaître ses torts quand elle en avait, elle marquait un point. Enfin bref, elle était curieuse d’entendre la suite, bien qu’elle était persuadée que son hypothèse était la bonne. Comment aurait-elle fait sinon ? Bien sûr, elle ne connaissait pas toute l’histoire, c’était sûrement un accident.

    « Je suis bêtement aller m’asseoir dans les escaliers, un élève ne m’a pas vue, il m’a marché dessus et on est tombé tout les deux. »

    Ah ouais, c’était pas très malin de s’asseoir dans les escaliers, c’était dangereux surtout. Mais que voulez-vous, personne n’est pas parfait. Même pas Ayumi. Oh non ! Cette fille était, contrairement aux apparences, bourrée de défauts. A commencer par sa timidité qu’elle avait vaincue avec le théâtre mais qui refaisait surface à présent lorsqu’elle était en présence de Daisuke. Pourtant cela ne lui arrivait pas avant ! Bizarre. Mais quand on sait ce qu’elle ressentait pour lui désormais on comprenait mieux. Ensuite, l’insolence. Il lui arrivait de n’en faire qu’à sa tête et de devenir vraiment désagréable et de passer les bornes. Et regardez, rien que là, comme elle se montrait sèche avec cette pauvre fille qui ne demandait rien à personne. Yoriko. C’est vrai ça, elle avait voulu qu’on la laisse tranquille, et Ayu’ n’en avait fait qu’à sa tête et était décidée à l’emmener à l’infirmerie. Il fallait qu’elle lui réponde quelque chose aussi, histoire de meubler la conversation. Sinon, ça allait faire le même genre de blancs qu’au terrain de Basket avec Daidai !!

    « Concours de circonstances, moi je dis. Toi t’avais pas à être là, lui était sensé regarder où il marchait et Bam, accident. Il s’en est tiré avec quoi lui ? »

    Et un peu de curiosité ! Pour la route …
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyDim 28 Juin - 13:38

    Yoriko hocha simplement la tête quand l’autre jeune fille se présenta. Sanada Ayumi…Membre du comité des élèves…Voilà sans doute l’explication, peut-être était-ce pour cette raison qu’elle tenait tant que ça à l’aider, c’était en quelque sorte un devoir. Quoi que, peut-être que ce n’était pas ça. Bref Yoriko avait beau se poser la question, elle avait du mal à comprendre se qui motivait tant Ayumi à rester avec elle et à l’aider. Surtout que la jeune fille avait très bien remarqué qu’elle l’énervait un peu. Pas facile de comprendre les autres, surtout quand ils ne réagissaient pas comme elle en avait l’habitude. Mais finalement, chacun à sa personnalité et chacun réagit différemment. Et même si ça doit perturber quelque peut Yoriko, elle allait faire avec. Ce n’est pas non plus comme si elle avait vraiment le choix.

    La jeune fille ne manqua pas de remarquer qu’Ayumi avait jeté un coup d’œil à sa montre. Etait-elle pressée d’en finir avec tout ça ? Sûrement, après tout, la compagnie de Yoriko ne devait pas être des plus agréable et elle devait avoir d’autre choses à faire, ou même des amis à aller retrouver. Les deux jeunes filles continuèrent à marcher en silence un moment. Silence qui ne dérangeait pas tellement Yoriko mais qui semblait un peu gêner Ayumi qui reprit la parole. Apparemment, son explication ne lui avait pas suffit, elle voulait aussi savoir comme s’en était tirer l’autre élève. Elle soupira en secouant la tête. Et en plus, elle devait lui dire qu’elle avait manqué de chance…remarquez, ce n’est pas comme si elle n’en avait pas l’habitude. Ou bien était-ce l’autre qui avait eut de la chance ? Sûrement les deux, mais trêve de réflexion, la jeune fille attendait sa réponse.


    -Il n’a rien eut…Tout au plus un bleu, mais il n’avait pas l’air d’être blessé. La preuve il est partit avec ses amis comme rien n’était arrivé.

    Oui, c’est vrai, lui n’avait rien dit. A croire qu’il s’en foutait pas mal. Quoi que, ses amis avaient assez engueulé Yoriko, il n’avait sans doute pas jugé utile d’en rajouter. Ou bien était-il simplement trop timide pour lui dire quoi que se soit. Sans doute ne le saurait-elle jamais, mais ce n’était pas une chose qui allait l’empêcher de dormir. Après tout, elle ne reverrait sans doute jamais, et puis, elle avait d’autre chose à penser pour le moment.

    Il semblait à la jeune fille qu’elles marchaient dans le couloir depuis des heures. Cette école était vraiment si grande ? Ca ne lui avait jamais paru aussi long de se rendre à un endroit à Fuyu, mais peut-être était-ce du au fait que la situation n’était pas des meilleures et que l’ambiance était on ne peut plus froide entre les deux jeunes filles. Parce que oui, toute les deux restaient polie et sans aucun signe des méchancetés entre les deux, mais on pouvait clairement sentir le malaise qui régnait. Et ensuite, le fait que l’infirmerie soit à l’autre bout de l’école jouait aussi sur cette impression de longueur.

    Et en plus de ça, Yoriko commençait à avoir faim…Il faut dire qu’elle avait manger tôt et pas beaucoup à midi. Et l’heure de dîner approchait. Elle était en train de se demander si elles arriveraient à temps pour pouvoir manger quand son ventre émit une plainte. Il ne manquait vraiment plus que ça…Comme si ça ne suffisait pas de s’être blessée au coude et d’être en compagnie d’une fille qui semblait ne pas vraiment l’apprécier, il fallait en plus que son ventre en rajoute…
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyLun 29 Juin - 0:12

    [c'est court mais panne d'inspi + moral dans les chaussettes .... ]

    Ayumi et Yoriko marchaient en silence. Les idées pour meubler la conversation venaient à manquer dans le cerveau en éveil de la jeune femme et à force elle ne savait vraiment plus quoi dire pour ne pas faire une marche silencieuse.
    Il n’y avait pas de bruit dans ce couloir. Leurs pas résonnaient sur le sol, surtout que les chaussures de l’uniforme pour les filles avaient un léger talon et donc cela accentuait le bruit de leur pas.
    A présent elles avaient dépassé le réfectoire, la bibliothèque et le foyer. Elles y seraient bientôt.
    Finalement Ayu’ trouva une question à dire, par rapport à l’histoire que lui avait raconté Yoriko. Soi-disant qu’elle était entrée en collision avec un élève parce qu’elle était assise dans les escaliers. Mauvais endroit au mauvais moment. Bah ouais, quelle idée farfelue aussi de séjourner sur les marches d’escaliers à une heure où le passage est fréquent ? Mais bon, elle n’était pas dans la tête de cette fille. Heureusement hein, parce que ce n’était pas notre Ayuyu nationale qui irait se camper dans un endroit pareil …
    Donc pour en revenir à la question qu’elle avait posée, elle avait demandé comment s’en était tiré le garçon. Bah ouais, il fallait faire mine de s’inquiéter pour tout le monde, même si cette histoire ne la regardait et ne l’intéressait pas plus que ça.
    A sa question, voici ce que Yoriko répondit :


    « Il n’a rien eut…Tout au plus un bleu, mais il n’avait pas l’air d’être blessé. La preuve il est partit avec ses amis comme rien n’était arrivé. »

    Ah ben dis donc … Un chanceux ! Mais Ayumi, même si au départ avait été exaspérée par l’attitude désinvolte et légèrement sauvage de la jeune fille, éprouvait en ce moment même un élan de compassion envers elle. Renverser quelqu’un, qui plus est une fille, et repartir fier comme un coq avec sa bande de camarades, c’était moche et lâche. On suppose qu’il ne s’était même pas excusé …
    L’aversion qu’éprouvait Ayumi au début de leur rencontre s’atténuait peu à peu. La demoiselle s’était radoucie et comme l’autre la suivait docilement, elle s’était dit qu’après tout elle n’était pas si inintéressante que ça.


    « Peuh, franchement agir de la sorte c’est puéril et lâche. Mais bon, on dit bien qu’il faut de tout pour faire un monde ! »

    La remarque pertinente du jour. Ouahou, ça servait quasiment à rien ce qu’Ayumi avait balancé là. Mais que voulez-vous, parler pour rien n’était pas sa spécialité mais cela lui arrivait. Bref. Voilà qu’elles arrivaient au niveau de l’infirmerie.
    Elles s’arrêtèrent donc de marcher mais n’entrèrent pas pour autant. Plantées là devant le panneau de la porte, elles ne disaient plus rien. Ayumi réfléchissait à un truc. Elle n’avait rien prévu de spécial ce soir, elle n’avait projeté de manger avec personne en particulier … Alors elle proposa :


    « Si tu veux, tu vas à l’infirmerie te faire soigner cette plaie et ensuite on va manger ensemble ? »

    Oui, quand je dis qu’Ayumi s’était radoucie elle n’avait pas perdu son temps. Après tout, elle avait peut-être jugé Yoriko un peu vite et le repas du soir était l’idéal pour approfondir des connaissances … Alors elle avait proposé cela. De manière réfléchie bien sûr, elle n’avait pas dit ça sur un coup de tête. Elle s’était dit que peut-être que Yoriko avait été distante du fait que personne n’était venue l’aider et qu’elle en voulait à ces garçons d’être partis sans crier gare … Qui sait. Et aussi sa blessure lancinante ne devait pas arranger sa mauvaise humeur. Mais Ayu’ n’imaginait pas une seconde que cela pouvait être son caractère habituel. C’est pour cela qu’elle avait mis la froideur des premiers abords sur l’accident de la demoiselle et qu’elles se rattraperaient certainement en mangeant du porc pané.
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MessageSujet: Re: pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)   pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi) EmptyLun 29 Juin - 12:01

    [ Pas grave, ça arrive à tout le monde ^_^]

    Tiens, Ayumi semblait finalement prendre sa défense…en quelque sorte. Apparemment le comportement du jeune homme ne lui plaisait pas, mais que pouvait-on y faire maintenant ? Plus rien évidemment, surtout que la jeune fille n’était pas même pas sûre de pouvoir le reconnaître si elle le croisait là tout de suite. Mais ça, ce n’est pas ce qui retînt le plus l’attention de Yoriko, non, ce qui l’interpellait était plutôt la fin de ce qu’elle avait dit. C’est bête à dire, mais elle n’avait jamais réellement regardé les choses sous cet angle. Pour elle, tout le monde agissait plus ou moins de la même façon, à des degré différent évidement et selon le caractère. Mais au final, on aboutissait toujours au même point : trahison, déception et manipulation. Enfin, ça, c’était le monde dans lequel Yoriko évoluait depuis son plus jeune âge, alors difficile d’imaginer les gens autrement. Comme quoi, l’argent et le pouvoir n’ont pas que du bon, surtout quand on est encore qu’une enfant qui ne sait rien de la vie. Ca à complètement tout brouiller chez elle.

    N’ayant pas envie de dire n’importe quoi, Yoriko préféra se taire sur le sujet. Surtout qu’Ayumi semblait avoir retrouvé tout son calme et même un peu…de gentillesse ? Oui, ça y ressemblait. Elles finirent par enfin arriver devant l’infirmerie, endroit tant attendu pour les deux jeunes filles. D’ailleurs, il était bon de remarquer que Yoriko n’était plus si mécontente du fait qu’on l’ait obligée à venir ici. Parce que son coude lui faisait vraiment mal et qu’à bien y réfléchir, elle ne voulait d’une infection. Ca serait quand même assez embêtant. Imaginez, comment pourrait-elle s’appuyer sur ses mains pendant un cours ennuyant si à chaque fois que son coude entrait en contact avec quelque chose elle avait envie de crier de douleur. Oui, bon l’argument n’était certes pas des meilleurs, mais c’était juste pour dire que mine de rien, Yoriko tenait à son coude.

    Elles étaient donc plantées devant la porte de l’infirmerie, aucune d’elles ne prononçant un mot. Yoriko aurait tout aussi bien pu entrer, dire au revoir à Ayumi et la laisser partir. Mais elle ne se décidait pas. C’était une sensation bizarre, mais Yoriko sentait qu’elle ne devait pas en rester là. Et pourtant…Elle Ayumi semblait n’avoir plus rien à se dire. Si bien que la situation devait un peu ridicule. Il suffit d’imaginer la scène. Deux jeunes filles plantée devant la porte de l’infirmerie, située dans un couloir désert. Et plongées le silence le plus complet…Oui c’était un peu ridicule. Mais Ayumi vient remédier à cette situation en parlant à nouveau. Evidement, voire Yoriko briser un silence relevait du miracle, alors lors d’une première rencontre, il valait mieux ne pas trop espérer.

    Alors, intéressons-nous à ce que la jeune fille venait de dire. Précisons au passage que Yoriko venait d’avoir un blocage. Avait-elle seulement bien entendu et compris. Elle lui proposait de l’attendre pendant qu’elle se faisait soigner et puis d’aller manger toute les deux. C’était juste bon pour mettre le doigt sur un paradoxe étrange chez Yoriko. Et puis ça éveillait cette petite voix dans sa tête, qui ressemblait vaguement à une conscience et qui bizarrement avait la voix de son frère. De quoi la rendre la folle en fait. Quand on vous dit que Yoriko devrait aller voire un psy… Enfin soit, ça faisait remonter des souvenirs dans l’esprit de la jeune fille. S’il y avait bien une seule chose que Yoriko avait conservé des bons conseils de son frère, c’était bien celle-là. « Le repas, c’est un moment de partage, tu ne dois jamais manger seule Yoriko, c’est trop triste. »

    Alors oui, du coup, elle ne pouvait pas refusé. Mais ça risquait d’être assez étrange quand même. Et puis, depuis combien de temps n’avait-elle plus manger avec quelqu’un ? Longtemps…Oui ça faisait longtemps que plus personne ne s’intéressait à elle, et là, il avait suffit de déménager pour qu’elle rencontre une personne qui mettrait le bordel dans sa tête. Pourtant, pour elle ça avait toujours été clair. Même au risque de passer ses journées à s’ennuyer profondément et à remuer toute ses pensées, ses souvenir sur son ancien lycée, ou même sa vie de famille qui ressemblait à un champ de bataille – pensée qui n’étaient pas des plus amusantes – Mieux valait rester seule. Et pourtant elle le lui avait promis à son frère. Elle lui avait dit qu’elle se battrait pour elle aussi retrouver une vie normal. Et pourtant, depuis sa mort, Yoriko n’avait fait aucun effort. Pire même, elle s’était encore plus renfermée sur elle-même.


    -Ok, c’est d’accord.

    Ca promettait d’être un dîner des plus spécial, mais c’était une façons pour Yoriko de prouver à son frère qu’elle ne l’avait pas oublié et que d’une certaine manière, d’où il était, il pouvait continuer à lui faire confiance. Mais attention, Yoriko restait Yoriko, elle n’allait pas subitement se transformer en une fille agréable et souriante, non, un repas c’était largement suffisant. Pas sûre qu’après ça Ayumi ait envie de la revoir. Mais bon, autant laisser faire les choses, qui sait ce que réserve l’avenir…peut-être le fait d’avoir changer de lycée allait-il aussi finir par changer la jeune fille. Et c’est avec cette pensée que Yoriko poussa enfin la porte de l’infirmerie.
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pousses-toi, t'es dans le chemin (PV Ayumi)

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