AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 

 Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyDim 9 Aoû - 16:24

Incroyable ! Hallucinant ! Impensable… Assise sur un fauteuil du foyer, les jambes collées l’une à l’autre et reposant sur le bras du fauteuil, pendant dans le vide, Airi tenait ouvert entre ses doigts un livre d’histoire du Japon pour réviser en vu de l’examen prochain. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’était pas ce qu’elle était en train de lire qui la perturbait. Les yeux fixés sur la page ouverte devant elle, la jeune lycéenne ne prêtait même pas attention aux illustration et aux lignes qui se dessinaient devant elle. Non quelque chose la préoccupait au point de l’empêcher de faire le minimum syndicale de travail à fournir pour avoir bonne conscience avant d’aller dormir. Pourquoi ce trouble alors ? Il y a quelques jours, après s’être rendue compte de l’état de préoccupation de l’un de ses amis, elle était parvenue à lui tirer les vers du nez sur la raison de son mutisme qui n’avait rien à voir avec ce qui le préoccupait auparavant. Il ne semblait pas très fier d’avoir craqué aussi facilement devant elle mais semblait plutôt soulagé malgré tout d’avoir partagé ce secret. Et quel secret ! Encore aujourd’hui Airi n’arrivait pas à s’en remettre et ne cessait de gamberger. Sur quoi ? Une histoire très loin du potin classique, à propos de l’un de ses camarades de classe. Kanzaki Izumi !
Se mordillant nerveusement l’intérieur de la lèvre inférieur, Airi fronçait les sourcils malgré elle tout en serrant le livre entre ses mains sans pour autant y prêter la moindre attention. En même temps quoi de plus normal lorsque l’on vient d’apprendre que, pour survivre à son quotidien, son camarade Kanzaki travaillait comme barman et jouet sexuel dans un bar à la nuit tombée. C’était révoltant ! Airi ne pouvait supporter l’idée de le croiser en connaissant un tel secret sans rien entreprendre pour l’aider. Elle ne le connaissait pas plus que ça en fait, d’ordinaire, il était plutôt du genre discret et qui ne cherche pas à se mêler aux autres, enfin hormis ce Yabuki Akira, le célèbre coureur de jupons du lycée qui ne semblait pas être gêné de la double vie de son ami.
Depuis qu’elle connaissait le secret d’Izumi, Airi passait beaucoup de temps à l’observer durant les heures de cours. En classe, elle était assis deux rangs derrière le jeune homme, une rangée à droite de lui. Elle avait tout le loisir de l’observer sans pour autant se faire repérer de sa victime afin de ne pas passer pour une fille étrange. Car même s’il arrivait à surprendre son regard sur lui, elle passerait difficilement pour amoureuse transie vu qu’elle le regardait le regard dur et les sourcils froncés dans l’espoir de déceler un message de détresse caché sous ses sourires discrets et son regard bienveillant. Mais rien ! En même temps le jeune homme ne semblait même pas avoir senti ses regards insistants posés sur lui.


Airi : C’est triste, de ne pouvoir compter sur personne… De ne pas pouvoir vivre comme un lycéen normal… Je le plains !

La tête basculée en arrière lui donnant une vue directe sur le plafond du foyer du pensionnat, le livre posé sur son ventre ouvert à la page qu’elle n’avait toujours pas lu et les bras balans le long du fauteuil, Airi avait lâché doucement cette phrase, sans s’adresser à personne d’autre qu’à elle même comme pour marquer l’évidence de ce qu’elle ressentait. Personne dans la salle n’avait entendu ce qu’elle venait de dire et même si c’était le cas, qui aurait pu comprendre de qui elle parlait. Son visage ne reflétait plus sa frustration mais de la tristesse pour son camarade. Elle n’avait pas pitié de lui comme elle n’avait pas eu pitié de Shota à l’époque pour la simple raison qu’elle détestait cela, c’était un sentiment complètement déplaisant pour celui qui le subissait, une insulte même et il n’y avait rien de compatissant à l’éprouver bien au contraire. Non tout ce que ressentait Airi sur cette situation ressemblait plus à de la colère de ne pas pouvoir l’aider et de la tristesse de le voir s’affliger de telles souffrances pour vivre une pseudo vie de lycéen. Elle avait de la chance, elle, ses parents gagnaient très bien leur vie, elle était aimée de tous les membres de sa famille et vivait naïvement sa vie d’adolescente normalement même si elle avait eu à traverser une épreuve difficile il y a quelques années mais rien à voir avec ce que devait vivre son camarade.

Airi : Même son stupide pseudo meilleur ami ne fait rien pour l’aider… Si ça se trouve IL ne se montrera pas un matin en cours et on trouvera un article dans un journal annonçant la découverte de son corps dans une ruelle sombre de Shibuya, poignardé ou mort d’une overdose ou…

La jeune fille arrêta son délire voyant que son monologue commençait à attirer l’attention sur elle et sur ce qu’elle était en train de raconter. Fermant exagérément la bouche tout en soutenant le regard des curieux sur elle, elle fit une grimace qui se voulait un sourire gêné pour détourner l’attention. Comme elle ne semblait pas vouloir continuer sa tirade, les témoins se désintéressèrent rapidement d’elle et reprirent leurs activités. Poussant un soupire assez bruyant malgré tout, elle décida elle aussi d’arrêter de ses divagations et de se remettre au travail. C’est vrai après tout, l’examen d’histoire ne se fera hélas pas tout seul… Elle allait poser son regard sur le contenu du livre lorsque celui ci croisa la silhouette du jeune homme dont ses pensées étaient sans arrêt occupées ces derniers temps. Il ressemblait tellement à un garçon normal et sans histoire, il était même plutôt mignon avec ce visage fin et parfois expressif et ses longues mains, il aurait pu avoir tout autant de succès auprès des filles que son ami Yabuki. Mais Airi voyait aussi une toute petite lueur de tristesse et d’inquiétude dans ses yeux. Une de celle qu’il faut connaître la raison pour la déceler chez lui. Serrant son livre une nouvelle fois entre ses doigts, elle s’enfonça un peu plus dans le fauteuil comme pour se rassurer. Depuis qu’elle savait ce qu’il faisait pour gagner de l’argent, elle ne pouvait détacher son regard de lui dès qu’elle le croisait et avait mal pour lui, comme ci elle souffrait d’empathie à son égard bien qu’elle ne pouvait comprendre ce qu’il ressentait lui même. Malgré tout, elle se sentait mal d’avoir une vie normale tandis que lui devait se battre tous les jours pour garder sa double identité secrète. Et plus les jours passaient, plus elle avait du mal à laisser passer une telle injustice. Serrant les dents et prenant un regard dur malgré elle, elle choisit d’un seul coup de tout faire pour l’aider à ce sortir de ce mauvais pas. Il avait le droit lui aussi de connaître une vie normale et pour commençait, il fallait qu’elle aille le convaincre d’arrêter son travail dégradant.

Fermant brutalement son manuel scolaire, elle se releva sans une once d’hésitation sans prêter attention aux regards curieux ou agacés de l’entendre une nouvelle fois se manifester avec autant de bruit. Il fallait qu’elle trouve son informateur et ami. Izumi n’allait pas tarder à partir pour son job et elle avait bien l’intention d’y aller elle aussi pour le dissuader de continuer. Mais ne sachant plus ni à quelle heure il commençait ni où il travaillait et ne voulant pas non plus le filer comme une espionne, il lui fallait ces renseignements. Quittant la salle sans adresser un regard à son futur protégé, du moins elle l’espérait, elle passa la porte et se précipita dans les couloirs du pensionnat à la recherche de celui qui détenait toutes les réponses à ses questions. Elle ne mit pas vraiment longtemps à le trouver et il finit par lui dire ce qu’elle voulait entendre même si il avait été plutôt réticent au premier plan. Mais devant la menace de lui botter les fesses, il avait fini par céder. Elle n’était pas violente, en générale, du moins c’est ce qu’elle se persuadait souvent lorsqu’elle voyait son ami céder. Peut être l’était elle un peu mais en même temps, vu la proportion de muscle qu’elle devait avoir, son ami n’avait pas vraiment à craindre tout de même. Une fois les infos obtenues et avoir persuadé son indic qu’elle ne ferait rien d’inconscient ou de dangereux, elle rejoignit sa chambre rapidement pour mettre sa tenue au point.

Izumi travaillait dans un bar d’hôte à partir de vingt et une heure mais ne devait pas commençait son activité dégradante tout de suite, son ami lui avait dit qu’il s’occupait aussi du bar… Il fallait donc qu’elle se rende sur place un peu après vingt et une heure pour être sûr de ne pas le croiser sur la route et attirer son attention et surtout elle devait se déguiser en vieille pour pouvoir entrer. Bien sur, lorsqu’elle pensait vieille, il fallait qu’elle se donne l’air du femme mûre d’une trentaine d’année, d’une pour ne pas avoir trop d’ennuies sur la route et de deux pour avoir le droit d’entrer dans le bar aussi, chose très importante. Le but de la manœuvre était surtout de vérifier les dires de son ami. Non pas qu’elle n’avait pas confiance en lui mais elle espérait vraiment qu’il ait confondu donc qu’il se soit trompé de personne.

Immobile devant son placard grand ouvert, on pouvait voir éparpillés sur son lit les vêtements qu’elle avait rejeté pour sa sortie. Finalement, elle abandonna pour le moment sa recherche pour filer sous la douche afin de se détendre. Enroulée dans une serviette de bain, les épaules et le cou encore humides, elle se brossa vigoureusement les dents puis les admira dans la glace face à elle puis attrapa sa trousse de maquillage spéciale séance photo que lui avait offert son frère et s’attela à la tâche de se donner l’air plus âgé. Ce qu’elle parvint tout à fait et non sans mal par contre. Un coup de son parfum, un coup de déodorant, elle choisit ensuite de se nouer les cheveux en un chignon très serré qui la vieillissait encore plus puis se lança dans la recherche de la paire de lunette qu’elle avait un jour piqué au studio de photo de son frère pour le faire râler. Au bout de dix minutes, elle réussit enfin à mettre la main dessus et les enfila sans hésitation. C’était des lunettes ovales, avec une fine monture platine qui avait la particularité de n’apporter aucune correction. Un stupide accessoire pour les photos mais qui s’avèrerait très utiles ce soir. Maintenant il ne restait plus qu’à trouver LA tenue idéale, quoiqu’en se regardant dans la glace, Airi compris qu’elle n’avait pas beaucoup d’effort vestimentaire à fournir pour se donner l’air plus vieille. Elle choisit finalement d’enfiler une robe pastel qui se nouait derrière la nuque et offrait une jolie vue sur le haut de son dos et ses épaules. Elle n’était pas très longue mais pas non plus trop courte pour s’attirer des ennuis. Attrapant un sac à main dans un carton d’accessoire, elle y fourra son portable et son porte feuille ainsi que son gloss framboise et une bombe aux poivres, il valait mieux être prudente vu l’heure à laquelle elle s’apprêtait à sortir et surtout vu l’endroit où elle comptait se rendre. Il ne lui restait plus qu’à enfiler ses chaussures et elle était prête. Airi jeta un coup d’œil au réveil au dessus de son lit, dans dix minutes il serait vingt et une heure, Izumi devait déjà être parti depuis un moment histoire être à l’heure à son travail, elle ne risquait donc pas de le croiser dans les couloirs et elle pouvait donc se lancer. Attrapant une paire de sandales à talons composés de rubans noirs qui se nouaient autour des chevilles, elle ouvrit tout doucement la porte de sa chambre et jeta un œil dans le couloir. Rien. Parfait, sans hésitation elle se lança dans le corridor de l’étage des dortoirs des filles sur la pointe des pieds, son sac dans une main, ses chaussures dans l’autres pour ne pas faire de bruit, elle marcha rapidement jusqu’à l’escalier de secours et le descendit sans faire de bruit. Une fois dans le hall, elle ne passa pas par la porte principale qui se trouvait à côté de la loge du surveillant mais par une fenêtre après avoir balancé ce qu’elle tenait précieusement. Une fois dehors, elle accéléra le pas, toujours pieds nus et n’enfila ses chaussures qu’une fois en dehors de l’enceinte du lycée. Le sac à main sur l’épaule, elle avança d’un pas déterminé vers l’arrêt de bus qui la conduirait à l’endroit désiré. Airi ne rencontra aucun problème en route, il était sans doute encore trop tôt pour cela et elle ne se soucia pas un seul instant du retour au lycée tout à l’heure, chaque chose en son temps. Une fois devant le bar, la jeune fille croisa les doigts en se présentant à l’entrée mais fut soulager de voir qu’on ne lui faisait aucune histoire pour la laisser entrer. Heureusement car si on lui avait demandé sa carte d’identité, les information dessus l’aurait tout de suite trahie. Bref, une fois à l’intérieur, elle regarda l’intérieur du lieu à la recherche de son camarade mais ne le vit pas tout de suite. Finalement, pour ne pas attirer l’attention sur elle, elle choisit d’aller s’asseoir au bar afin de ne pas le rater lorsqu’il réapparaîtrait. Mais contrairement à ce qu’elle imaginait, elle ne le vit pas lui demander ce qu’elle désirait voir mais l’entendit dans l’arrière salle, la voix plutôt exagérée, s’adressant à une autre personne sur un ton désagréable. Tendant l’oreille, elle essaya de comprendre ce qu’ils pouvaient bien dire mais ne put surprendre que quelques mots sans comprendre vraiment le sujet de la dispute.
Revenir en haut Aller en bas
Kanzaki Izumi
Kanzaki Izumi
Messages : 283
Points : 304
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 31
Localisation : Là où tu t'y attends le moins, mais surtout avec ma nouvelle conquête.
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyLun 17 Aoû - 18:14

    La journée d’aujourd’hui fut tout aussi épuisante que les autres, pour notre jeune Kanzaki Izumi. Tout avait tranquillement débuté par un réveil énergique offert par Akira – un coussin dans la figure. Il y avait des jours où Izu’ ronchonnait pour se lever, et dans ce cas-là son colocataire et meilleur ami se faisait une joie de le sortir de ses rêves nocturnes. Aujourd’hui avait été l’un de ces jours, et le jeune nippon avait bougonné et râlé après Akira qui lui avait envoyé un coussin dans la figure plus ou moins brutalement. Mais il ne pouvait pas lui reprocher son manque de sommeil tout de même, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Après tout, il avait plus ou moins choisi ce mode de vie que d’être lycéen le jour et barman et hôte la nuit. Il aurait très bien pu arrêter tout simplement le lycée et se concentrer à une vrai travail dans la vie active, mais c’était une fierté pour ses parents que leur fils unique termine ses études et puis mine de rien, Izumi aimait le lycée. Il fallait dire que dans son cas, c’était presque normal d’apprécier ces moments où on plaisante avec ses amis, ou on bavarde le soir dans la chambre –bien que ceci soit omis pour notre bonhomme qui rentrait bien trop tard, ou on fait des rencontres … Il pensa automatiquement à Nao. Cette demoiselle de première année dont il avait fait la connaissance quelques jours plus tôt et qu’il avait embrassée sans trop réfléchir. Enfin si, un peu, mais voilà, elle était partie à une telle vitesse qu’il avait cru l’avoir vexée. C’était embarrassant pour lui dont c’était la première fois qu’il embrassait une fille qui lui plaisait vraiment. Izu’ ne pouvait pas dire qu’il était chaste et innocent, car même s’il n’avait jamais eu de copine en tant que lycée, les brochettes de femmes de tout âge qu’il voyait défiler dans son lit chaque soir, il ne pouvait pas les ignorer. Perdre sa vertu dans ce contexte, on pouvait rêver mieux franchement. Enfin, c’était comme ça et pas autrement après tout.
    Ainsi, Izumi avait fini par sortir du lit, non sans renvoyer l’oreiller moelleux qu’il aurait bien rempli de plomb dans la figure de son meilleur ami. Cette nuit-là, il n’avait dormi que trois heures, il était exténué. Ce soir serait la bonne.

    Cependant, cette décision l’angoissait plus qu’autre chose et le préoccupa toute la journée. L’idée d’affronter son supérieur en lui demandant de cesser de le faire travailler en tant qu’hôte et seulement en tant que barman l’effrayait. Le patron était grand, costaud et imposant, tout le contraire de notre garçon qui était maigrichon voire filiforme. Et puis, Izumi, de par son visage angélique et charmeur, avait un certain succès auprès de la gent féminine du bar et attirait sa propre clientèle. Certaines ne venaient que pour obtenir des faveurs du jeune homme, ce qui le répugnait complètement. Imaginer ces femmes en train de boire un verre en n’attendant qu’une chose, lui et son corps, le rendait malade. Bien sûr, il gardait la tête haute et ses états d’âme passaient après le reste. Il fallait aider sa famille. C’était la priorité. Il vivait très bien avec. Mais ça, c’était avant l’arrivée de Nao. Cette fille lui plaisait, son humour maladroit, son apparence d’enfant, ses mimiques, ses répliques … Avec elle, il avait parlé naturellement, de choses qui lui tenaient à cœur, et pas forcément de sujets qui l’obligeaient à mentir sur sa vie. Ainsi, s’il voulait faire quelque chose avec elle, ce serait dégoûtant de continuer son sale boulot par derrière … Quelle fille sortirait avec un garçon qui couchait avec des inconnus pour gagner sa vie ? Très peu, voire aucune … Izumi ne tenait pas à prendre le risque de la blesser. Ainsi, même si depuis ce soir-là leurs rencontres étaient un peu tendues, le malaise trônant entre les deux –il ne fallait pas oublier que le jeune nippon avait deux ans de plus que la demoiselle, il allait ce soir affronter la fureur de son patron pour elle. Risquer de perdre son boulot pour elle. Mais à ses yeux, ça en valait la peine. Et du travail, il pourrait en retrouver avec un peu de chance. Il avait dix-huit ans maintenant, la tâche serait plus aisée qu’à ses débuts, à seize ans. Des bars, il en fourmillait à Tokyô, et il était certain qu’il pourrait être utile ailleurs si son actuel employeur prenait l’irrévocable décision de le licencier. Il l’espérait en tout cas.

    Il semblait tellement préoccupé par ce qu’il allait affronter ce soir qu’il oublia momentanément qu’il était en cours et il soupira bruyamment. Les élèves se retournèrent vers lui, et heureusement le professeur ne parut pas relever le bruit, plongé dans son monologue explicatif des nombres complexes, le dos tourné vers les élèves. Soulagé de ne pas s’être fait remarquer par l’enseignant, Izu’ se redressa sur sa chaise où il s’était avachi et se reconcentra sur le cours après un regard furtif en direction d’Akira l’air de dire « combien de temps ai-je été inattentif ? ». Ce dernier lui avait fait signe de ne pas s’inquiéter pour cela, que ce myope de professeur de maths n’avait rien vu et puis il pointa l’horloge de la classe du doigt. Avec un sourire, Izumi brandit discrètement le pouce. Il était bientôt l’heure d’aller manger, il pourrait réfléchir à son problème sans risquer de se faire réprimander cette fois.
    Voilà la cloche qui sonnait. Izumi se leva plus brusquement que d’habitude, ce qui lui valut un regard rébarbatif de son enseignant qui n’avait pas vraiment l’habitude de voir le jeune Kanzaki si pressé de quitter un cours. Il ne lui prêta même pas attention et cette fois, il sortit en même temps qu’Akira. Impossible de le battre niveau rapidité de fuite du cours de maths de toute façon, ou de n’importe quel cours.


    Akira – A quoi tu penses Izu’-kun ?

    L’interpellé tressaillit pour de bon et fixa son assiette désespérément.

    Izumi – A rien de spécial, naturellement.
    Akira – Des clous ! Tu penses à Nao-chan, n’est-ce pas ?
    Izumi – Un peu.

    Il n’avait pas tout à fait menti, puisqu’il avait pensé à elle à plusieurs reprises. Mais ce n’était pas le principal sujet de préoccupation, quoique. C’était lié. Mais Kiki-kun pensait qu’Izu songeait à la demoiselle uniquement parce qu’elle lui plaisait, il ne savait pas toutes les complications que cela entraînait.

    Akira – Je le savais !! (dit-il d’un air de vainqueur.)
    Izumi – Te précipite pas trop non plus, Aki-kun …

    Le jeune nippon préoccupé s’en retourna à ses problèmes intimes concernant son boulot. Cet aprem, il y avait le tennis. Ca lui viderait la tête et c’était tant mieux, franchement. Il ne penserait à rien d’autre que la balle qui tape contre la raquette et aurait du temps ensuite pour se stresser à nouveau. Son employeur serait tout sauf tendre avec lui, il le savait et il allait devoir subir la confrontation.

    L’après-midi fila à une vitesse vertigineuse. Izumi grimaça lorsque la cloche annonçant la fin de la journée sonna. Maintenant, il devait se hâter de faire ses devoirs, de prendre une douche et d’aller préparer ses affaires avant d’aller manger en compagnie d’Akira et de filer.
    Ses devoirs, il les boucla vite, il n’avait pas grand-chose ce soir là. Bref, il les avait fait en compagnie d’Akira et n’avait pas croisé Nao aujourd’hui. Tant mieux, d’un côté, il serait moins embarrassé d’aller voir son patron. Quoique …. En tout cas, lorsqu’il annonça qu’il allait prendre sa douche, ce dernier lui dit qu’il avait deux ou trois trucs à faire avant de le rejoindre aux salles de bains de l’internat. Sûrement quelques filles à draguer … Izu’ rit jaune. C’était tellement facile pour lui, il n’avait pas à se cacher. Il ne lui en voulait pas, ce n’était pas non plus de sa faute s’il vivait dans des conditions épouvantables. Mais ne se rendait-il pas compte qu’en jouant les garçons frivoles, il blessait Yuuko ? Peut-être que non, il était tellement insouciant de tout …
    Izumi fila donc seul vers le bâtiment refermant l’internat, il grimpa rapidement les marches les unes après les autres en espérant que l’eau sur son visage lui apaiserait les idées.
    Effectivement, cette douche le détendit, mais le stress monta de nouveau une fois fin prêt, habillé et coiffé. Il se regarda dans la glace et constata son visage pâle et ses cernes bien visibles. Comment les jeunes femmes qui l’attendaient si impatiemment pouvaient lui trouver du charme alors qu’il ressemblait à un cadavre sorti d’un clip de Michaël Jackson ? Chacun sa vision des choses. Erk, Nao le voyait ainsi également. Il fallait sérieusement qu’il ménage ses heures de sommeil.

    Le soir était tombé. Izumi mangea en compagnie d’Akira, comme chaque soir. Il faisait tout avec son meilleur ami, c’était la compagnie dont il avait besoin. Insouciant mais respectueux, il ne s’immisçait pas dans les problèmes personnels d’Izu’ et savait où se trouvaient les limites. Ainsi le repas s’était déroulé normalement, hormis le fait que le jeune nippon n’avait quasiment rien avalé, une boule lui nouant le ventre. Mais que s’apprêtait-il à faire ? Il se jetait à bras ouverts dans la gueule du loup et ne bronchait pas ?! Cela lui ressemblait, d’un côté. Akira avait eu la bonté de ne pas demander pourquoi il n’avait rien mangé de son assiette, et le jeune homme l’en remercia intérieurement. Puis il se leva, annonçant qu’il devait sortir. Comme chaque soir. La routine.
    Le jeune homme passa juste dans sa chambre récupérer ses affaires puis il fila. Il avait l’autorisation du lycée. Enfin, tant qu’ils n’apprenaient pas qu’il n’était pas qu’un simple barman, bien sûr.
    Il trottinait dans les rues éclairées de la capitale, stressé, anxieux. Il serait en retard, s’il ne hâtait pas le pas. Et cela ne jouerait certainement pas en sa faveur. Il accéléra donc, s’efforçant d’afficher la mine la plus neutre qu’il soit, mais c’était une tâche difficile.
    Il arriva enfin à son lieu de travail. L’échéance arrivait à grands pas. Inutile de provoquer le patron tout de suite, il allait commencer par servir quelques clients. Il se changea donc dans l’arrière-pièce, puis s’installa derrière le comptoir. Quelques femmes d’âge mûr l’abordèrent, tout sourire, et il le leur rendit, même s’il sonnait étrangement faux. Il guettait le moment propice. De toute façon, inutile de s’alarmer, le patron n’était même pas encore là. Il arriverait bientôt, cependant.
    Ce qui arriva. Il le ne vit pas, mais entendit sa grosse voix autoritaire au fond du bar. Il posa le verre qu’il nettoyait, mit son torchon sur son épaule –ça pouvait servir, et se dirigea vers le fond au moment où une jeune femme au chignon serré entrait. Tant pis, elle patienterait ou se ferait servir par un collègue. Il ne se retourna pas, et s’il l’avait fait, peut-être aurait-il reconnu le visage de sa camarade de classe Airi ? Non, impossible, il ne soupçonnait même pas son existence et sous cette tonne de maquillage, il aurait été incapable d’y voir une lycéenne de troisième année à Fuyu.
    Izumi croisa donc le patron.


    Izumi – chef !
    Chef – Qu’y-a-t-il, Kanzaki ?
    Izumi – J’aimerais vous parler. Vous …. Demander un service.

    Le patron fronça les sourcils, il n’aimait pas ce genre de requête.

    Chef – Je t’écoute.
    Izumi – Je … Comment dire … J’aimerais arrêter de jouer les hôtes. Je … Je manque cruellement de sommeil et j’aimerais arrêter à minuit comme les autres serveurs plutôt que vers quatre heures du matin.

    Le patron bouillait déjà de rage.

    Chef – Pourquoi n’arrêtes-tu donc pas le lycée ? Tu dormirais le jour ! (railla-t-il.)
    Izumi – Vous plaisantez, chef, je l’espère.
    Chef – Tu me provoques, pauvre gamin écervelé ?!
    Izumi – Non, je formule ma requête et attend votre réponse.

    Izumi tentait tant bien que mal de conserver son calme et son sang-froid, mais ce n’était pas chose aisée. Mais bon, s’il voulait obtenir quelque chose, il le fallait …

    Chef – sais-tu au moins de combien le chiffre d’affaires a grimpé depuis que tu b***es avec toutes ces traînées ? (hurla-t-il.)
    Izumi – cela ne regarde que vous, mais j’imagine que c’est tout bénéfice.
    Chef – dans le mille !! Alors, pourquoi j’accepterais ta « requête », hein ? Cesse de parler comme un bourgeois, il me semble que tu es d’un autre ressort, mon petit !

    Sur ces paroles, le patron empoigna Izumi par le col, celui-ci ne broncha pas et posa juste sa main sur le bras qui le soulevait de terre.

    Izumi – voyons, chef, ce que vous vous apprêtez à faire serait déraisonnable.

    Apparemment, ce fut le mot de trop car le patron lui assena un coup de poing dans le nez.

    Chef – La ferme, sale mioche !!

    Izu’ se massait la partie touchée par le poing serré de l’homme. Ca faisait mal. Mais peu importe, il fallait que sa demande soit acceptée. Pour Nao. Pour le bien de tous. Pour arrêter de mentir. Car, à son âge, bosser dans un bar n’était pas mal vu, mais c’était son « métier » d’hôte qui pouvait surprendre ! Enfin bon c’était mal parti.

    Chef – soit tu continues d’être barman ET hôtes, sois tu déguerpis d’ici ! (brailla-t-il.)

    Izumi allait répliquer, lorsque la jeune femme qu’il n’avait pas aperçu tout à l’heure déboula devant eux. Depuis quand une cliente avait-elle le droit de pénétrer ici ? Izumi lui jeta un regard franchement surpris.
Revenir en haut Aller en bas
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyMer 19 Aoû - 23:01

En passant la porte plus tôt dans la soirée, Airi n’avait pas vraiment réfléchi à ce qu’elle y ferait une fois à l’intérieur. Elle voulait voir de ses propres yeux que Kanzaki Izumi faisait réellement le job dont lui avait parlé son ami, non pas qu’elle ne le croyait pas mais juste pour en prendre réellement conscience peut être. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne le connaissait même pas ce garçon. Ils devaient sans doute s’être déjà adressé la parole durant les années précédentes mais pas au point d’être proche ou complice de quoique se soit. Il n’était pour elle réellement rien qu’un camarade de classe pour le moment. Cela dit, elle avait été choquée d’apprendre qu’une personne fréquentant les mêmes cours qu’elle, les mêmes salles de classe et les mêmes lieux dans l’enceinte de Fuyu pouvait avoir une vie si difficile et un job si dégradant. Au début, elle n’avait pas cherché à comprendre pourquoi et ne le cherchait d’ailleurs toujours pas mais, à force de l’observer discrètement en classe, Airi avait comprit une chose et la plus importante sans doute à savoir, il n’éprouvait aucun plaisir à être dans sa situation. Elle l’avait comprit en le regardant sourire à son ami Akira ou aux autres de la classe. Un léger sourire qui étirait ses fines lèvres, qui se voulait sincère mais qui révélait, lorsqu’on y prêtait attention, son manque de sincérité sur son état d’âme. Et puis il y avait ce regard triste qu’on devinait sans peine lorsqu’on le surprenait en train de regarder les autres. Airi n’avait pas besoin d’être une fine psychologue pour comprendre qu’il devait sans doute les envier intérieurement. Peut être ses pensées étaient-elles trop prétentieuses vis-à-vis de la situation mais lorsqu’elle l’épiait ainsi, en sachant ce qui l’attendait le soir, une boule très gênante grossissait dans son ventre et lui rappelait l’état dans lequel elle était durant les derniers jours de Shota. Impuissante et misérable. Mais Izumi n’avait rien avoir avec Shota, il n’était pas atteint d’une maladie incurable et dont elle était incapable de trouver un remède. Non, son camarade était juste dans une situation financière misérable qui l’obligée à se prostituer pour subvenir à ses besoins scolaires et à ceux de sa famille. Hors sa situation à elle était loin d’être aussi dramatique, elle pouvait et voulait l’aider. Elle ne savait pas encore comment mais il le fallait. Jamais rien de bon n’arrive lorsqu’on s’empâte dans une situation irrégulière et dépravante. Elle l’avait vu avec le père de Shota qui avait finalement abandonné femme et fils dans la misère et la souffrance. Tout ça pour quoi ? Airi ignorait ce qu’il lui était arrivé à cet homme mais malgré tout la gentillesse dont elle était pourvue, elle ne lui souhaitait pas vraiment de bien à ce type.

A présent assise sur un tabouret de bar, Airi attendait patiemment que le barman et accessoirement camarade de classe, vienne lui proposer quelque chose pour se désaltérer, non pas qu’elle spécialement soif en réalité. Mais le bonhomme ne semblait pas vouloir agir de la sorte puisque cela faisait déjà cinq minutes qu’elle attendait sans que rien ne se passe. S’accoudant au bar, la jeune femme posa sa tête sur sa main levée et tapota le bois du meuble de ses ongles. Les joues glonflées, le regard perdu sur les étagères remplies de verres et de bouteilles en face d’elle, Airi devait avoir l’air d’une adolescente frustrée plus qu’une jeune trentenaire qui a soif d’aventure. Mais elle ne se souciait pas tellement de l’apparence qu’elle pouvait avoir, elle voulait voir Izumi un point c’est tout. Cela dit, son impatience avait du marquer quelqu’un puisqu’un serveur apparu devant elle et lui demanda ce qu’elle désirait boire. Chose qu’elle n’entendit pas, trop plongée dans ses pensées pour relever quoi que ce soit. Elle ne vit sa présence devant elle qu’une fois qu’il secoua sa main frénétiquement devant ses yeux.


Serveur : Mademoiselle ? Tout va bien ?
Airi : Hum ? Oh… Oh oui oui ça v…
Inconnu {hurle}: sais-tu au moins de combien le chiffre d’affaires a grimpé depuis que tu b***es avec toutes ces traînées ?


Intriguée par les hurlements qui provenaient de l’arrière salle, Airi délaissa le serveur qui semblait assez gêné par le vacarme et les propos de son patron et ne semblait pas vouloir avoir à donner de justifications. Sans un mot, la jeune fille se laissa glisser du haut tabouret pour se diriger lentement et en silence vers le vacarme dont elle perçut malgré tout les éclats de voix de son camarade. Ainsi il était ici. En train de discuter avec son patron et cela ne devait pas plaire à ce dernier. Etait-il déjà en train de chercher à quitter sa situation ? Ou alors lui demandait-il simplement une augmentation vu ce qu’il devait faire et afin de garder le silence. Quoiqu’il en soit, Airi se tenait à présent juste devant l’ouverture de l’arrière salle, dissimulée par le rideau de séparation d’avec la salle principale, et écoutait nerveuse le reste de la conversation le regard fixé sur Izumi qui ne semblait pas en mener large. Elle ne put s’empêcher de tressaillir en apercevant le bras du responsable du lieu empoigner violemment le jeune homme et le soulever de terre tandis qu’il continuer d’aboyer férocement sur son employé pour le remettre à sa place. Elle n’avait pas besoin d’être inspecteur du travail pour remarquer que ce type aller trop loin dans ses propos et ses manières mais cela dit, ce dernier ne devait pas vraiment être à cheval sur les normes de travail vu qu’il ne semblait éprouver aucun remord à pousser ses employés à exercer le métier d’hôte dont le solde semblait lui revenir. Il ne fallait pas non plus déborder d’intelligence pour prétendre dire que les affaires que ce type exercé dans ce lieu étaient très louches voire illégales et si il devait y avoir une descente de police inopinée, son camarade risquait de se faire embarquer. Sa seconde vie serait ainsi mise à jour aux yeux de tout le monde, au lycée comme ailleurs et il lui serait difficile de trouver un emploi sérieux après ça… Airi commençait à divaguer sur le futur tragique qui risquait d’attendre Izumi lorsqu’elle entendit un bruit sourd suivi d’un crac qui la força à ramener son attention sur la dispute entre les deux hommes et lui fit découvrir avec horreur ce qu’il venait de se produire. Le patron n’avait pas hésité une seconde à malmener violemment son employé d’un coup de poing au visage. Profondément choquée par ce qui se révélait à ses yeux, Airi profita que le patron continuait de brailler pour passer le seuil de l’arrière salle et s’interposer entre les deux hommes. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire pour arrêter le massacre mais ne pouvait rester sans rien faire comme une vulgaire spectatrice face à ce genre de situation. Dos à son camarade, elle ne lui adressa pas un regard de peur de perdre courage ou de s’énerver d’avantage peut être, la jeune fille avait croisé ses bras sur sa poitrine et regarder l’autre homme avec un regard plus que mauvais. Laissant tomber sa tête sur le côté en faisait une moue exaspérée, elle serra les poings sur ses bras et lâcha moqueuse une réplique sans une once de crainte dans la voix.

Airi : Pour un responsable de bar t’es vraiment con je trouve !
Chef : C’est privé ic…

Airi : J’ai pas fini le débile ! Si tu voulais que ça reste privé fallait pas gueuler comme un goret ! Et depuis quand on a vu qu’il fallait abîmer le matériel… Avec la gueule que tu lui as fait maintenant, il risque de beaucoup moins attirer la clientèle ton poulain !

Sans prendre la peine d’attendre une réponse de la part de son pseudo-interlocuteur, Airi se retourna vers son camarade de classe, ignorant superbement l’autre personne. Son nez ne semblait pas cassé mais sensible comme l’était cette partie là du visage, elle ne fut pas surprise de voir une ligne de liquide sanguin s’échapper de chaque côté. Agissant rapidement, elle attrapa le torchon posé sur l’épaule d’Izumi et s’approcha de son visage doucement avant d’essuyer les dégâts.

Airi : Tu saignes du nez ! Est-ce que ça va ?
Chef : Je ne sais pas qui tu es toi mais vaut mieux pour tes miches que tu te barres d’ici en vitesse… J’aime pas me répéter mais ça te regarde pas ce qui lui arrive !

Exaspérée par le langage familier du bonhomme et de son manque de coopération, Airi serra les dents pour ne pas hurler des insanités indignes d’une jeune fille de son âge et laissa Izumi tenir seul le torchon avant de se retourner pour faire face au crétin à qui elle semblait avoir à faire. Dans un agréable sourire digne d’une mignonne petite fille qui agirait afin de séduire un adulte dans le but d’obtenir une glace trois boules au lieu de deux, elle s’approcha timidement, en apparence, du patron et lui décocha un bon coup de genou dans l’entrejambe digne de Yamaguchi Kumiko et qui eut le mérite de le mettre à genoux, les mains protégeant le reste de son bien.

Airi : Ta mère t’as jamais appris à être poli pauv’taré ?!

Sans aucun remord, elle retourna son attention vers son camarade et se dirigea vers lui pour prendre de ses nouvelles. De loin, il semblait livide, mais Airi ignorait si la raison de son état était liée à la fatigue, la perte de sang ou bien au spectacle qu’elle venait de donner devant ses yeux. En tout les cas, il ne semblait pas l’avoir reconnu mais ne voulant pas dévoiler son identité devant l’autre énergumène même s’il n’en menait pas large et qu’elle n’avait pas peur de lui, la lycéenne choisit d’attraper le poigner libre de son camarade et de l’emmener dans la salle à côté pour qu’ils soient devant témoin. Sans un mot, elle s’avança vers le bar et demanda au serveur qui semblait avoir tout entendu de la conversation d’à côté vu le timide sourire qu’il arborait, quel chemin il fallait emprunter pour rejoindre les chambres qu’ils utilisaient normalement pour ‘travailler’. Les regards étant suffisamment portés sur eux, il valait mieux ne pas faire de scandale auprès de la clientèle féminine du bar qui semblait attendre l’apparition d’Izumi pour occuper un bout de leur soirée. Une fois l’information obtenue, Airi pris la clé que lui donné discrètement le serveur et rejoignit l’escalier, serrant toujours le poignet d’Izumi qui semblait avoir perdu sa langue. Sans un mot donc, ils montèrent les escaliers et rejoignirent la chambre conseillée où ils entrèrent avant que la jeune fille ne referme derrière eux. Ce n’est qu’à ce moment là qu’elle accepta enfin de le lâcher pour ôter avec soulagement sa paire de sandales à talons noires et de l’abandonner dans le couloir tandis qu’elle marchait vers l’intérieur de la pièce avant de se jetait littéralement sur le lit la tête la première. Elle resta immobile quelques secondes avant de se relever brutalement et de s’asseoir en tailleur, prenant soin de disposer le bas de sa robe pour ne pas se montrer vulgaire et avant d’ôter sa fausse paire de lunettes de vue et son chignon si étroitement serré qui lui tirait le crâne douloureusement.
Revenir en haut Aller en bas
Kanzaki Izumi
Kanzaki Izumi
Messages : 283
Points : 304
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 31
Localisation : Là où tu t'y attends le moins, mais surtout avec ma nouvelle conquête.
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyLun 31 Aoû - 17:11

    La discussion avec le boss tournait mal. Cela virait à l’altercation, même ! Et Izumi avait beau garder son sang-froid avec un calme impénétrable, cela n’empêchait pas le directeur du bar de monter sur ses grands chevaux. Il devait certainement voir dans le calme de son employé de l’arrogance et de la provocation, alors que ce n’était pas du tout le cas. Mais que voulez-vous, lorsqu’on est borné, on ne l’est pas qu’à moitié.
    Résultat des courses ? Le jeune nippon s’était laissé empoigner par le col, se disant peut-être que s’il se laissait faire par son patron, ce dernier serait plus enclin aux négociations … Il ne demandait pas non plus sa démission tout de même ! Juste arrêter de jouer les hôtes du soir. Mais évidemment, l’homme sans cœur –ou alors il était bien enfoui- n’avait d’yeux que pour sa caisse enregistreuse et l’argent amassé à l’intérieur ! Alors, qu’Izumi s’épuise à la tâche ou soit enfin dégoûté de ce qu’il faisait parce qu’il avait des états d’âmes, il devait s’en fiche royalement. Cela arrive souvent, malheureusement. Après tout, Kanzaki savait à quoi il s’exposait en acceptant cette offre. Il savait qu’il allait vendre son corps, qu’il allait le salir et que sa vie serait détruite, elle ne serait plus jamais la même. Mais seulement voilà, à l’époque il n’avait pensé qu’à sa situation familiale plus que bancale, aux besoins de ses parents. C’était la grande priorité, et il n’avait pas du tout pensé à l’éventualité que ce job de nuit pourrait affecter sa vie de lycéen. Et voilà qu’il commençait à tourner autour de Kagami Nao, une élève de première année qui lui plaisait bien, et il se rendait enfin compte que amours de lycée et prostitué ça n’allait pas du tout ensemble. C’était donc dans l’idée de ne plus avoir cette vision atroce des choses qu’il était allé voir son patron pour lui demander d’arrêter.
    Après s’être fait empoigner comme un vulgaire sac de viande, Izumi avait eu l’honneur et le privilège de recevoir un coup de poing dans le nez de la part de son patron. Etait-il allé trop loin ? Peut-être aux yeux de cette homme bourru, pas aux siens.
    C’est alors que contre toute attente, quelque chose de plutôt inhabituel se produisit : une cliente débarqua dans l’arrière-salle normalement interdite au public et s’approcha d’eux, l’air vraiment furieux. Izumi se borna à écarquiller les yeux tout en se massant doucement le nez qui ne semblait pas être cassé mais qui saignait abondamment. La douleur ne l’importait peu, la curiosité avait déjà pris le dessus lorsque la jeune femme prit la parole :


    Airi : Pour un responsable de bar t’es vraiment con je trouve !

    Bah dis donc, elle n’avait pas sa langue dans sa poche celle-là ! Mais au moins elle semblait avoir retenu l’attention de son chef car il se retourna vers elle et commença :

    Chef : C’est privé ic…
    Airi : J’ai pas fini le débile ! Si tu voulais que ça reste privé fallait pas gueuler comme un goret ! Et depuis quand on a vu qu’il fallait abîmer le matériel… Avec la gueule que tu lui as fait maintenant, il risque de beaucoup moins attirer la clientèle ton poulain !

    Izumi tressaillit. Comment cette inconnue osait-elle parler de la sorte à ce sale type sans vergogne ? Elle n’avait donc pas vu le sang qui s’écoulait sur le visage du jeune nippon ?! Elle aussi voulait se faire défigurer ou quoi ? Même s’il l’approuvait sur le sens théorique, Izu’ n’osa même pas ouvrir la bouche. Il en avait assez fait, autant laisser agir cette femme. Après tout, elle s’était jetée dans la gueule du loup toute seule alors libre à elle de continuer ce petit jeu malsain. Ecoutant sans rechigner, un peu à l’écart de l’altercation maintenant que le boss l’avait lâché pour s’en prendre, verbalement parlant pour le moment, à l’inconnue, il attendait de voir quel allait être le prochain rebondissement. Cela vint assez vite, puisque la jeune femme détourna momentanément son attention du patron pour s’approcher de lui. Incrédule, Izumi la regarda s’emparer de son torchon toujours niché sur son épaule et le lui coller sur le nez pour stopper l’hémorragie. Le jeune homme eut un haut-le-cœur à cause de l’odeur nauséabonde qui se dégageait du tissu. Il fallait dire qu’il en essuyait des verres avec ce truc ! Et il était persuadé qu’il n’était pas lavé bien souvent. Il n’avait pas pour habitude de le renifler toutes les cinq minutes donc bon …

    Airi : Tu saignes du nez ! Est-ce que ça va ?

    Le concerné hocha doucement la tête de haut en bas, serrant toujours son bout de tissu puant du bout des doigts. Il fronça néanmoins les sourcils, se demandant ce que cette fille leur réservait encore comme surprises.

    Chef : Je ne sais pas qui tu es toi mais vaut mieux pour tes miches que tu te barres d’ici en vitesse… J’aime pas me répéter mais ça te regarde pas ce qui lui arrive !

    S’il n’était pas occupé à se frotter le nez avec son torchon, Izumi aurait assené un bon coup de poing dans la figure de ce type qui osait parler de manière si vulgaire à une femme. Mais apparemment elle n’avait aucunement besoin de lui pour se défendre, et l’air déterminé mais innocent, elle s’éloigna de lui à petits pas et se rapprocha du patron avec un air doux et angélique sur le visage …. Avant de lui mettre un bon coup de genou dans l’entrejambes, de quoi calmer les ardeurs du bonhomme ! Izumi, surpris par cette fille à chaque fois qu’elle faisait un mouvement ou ouvrait la bouche, resta bouchée bée devant la situation et faillit en lâcher son torchon. C’était la première fois qu’il voyait une telle furie. Mais pourquoi faisait-elle tout ça au juste ? Pourquoi n’était-elle pas restée sagement assise au bar ? Etait-elle pressée d’être servie par Izumi spécialement au point d’aller voir d’elle-même ce qui se passait ? Enfin, comme elle l’avait dit, le patron en hurlant comme un porc n’avait pas été bien discret mais ce n’était pas une raison pour faire justice soi-même. Peu importe, elle n’avait pas fini :

    Airi : Ta mère t’as jamais appris à être poli pauv’taré ?!

    Bien. Ce n’était pas fini j’ai dit. L’inconnue s’approcha d’Izumi, l’attrapa par le poignet qui ne tenait pas le torchon désormais imbibé de sang et l’entraîna loin du patron qui était plié en deux par terre à attendre que la douleur passe, incapable de prononcer quoi que ce soit.
    Elle l’emmena auprès d’un serveur et lui demanda la clé d’une chambre d’hôtes. Izumi écarquilla les yeux ; avait-elle fait tout ce cirque parce qu’elle voulait s’attirer des faveurs sexuelles avec lui ? De toute façon il ne faisait rien tant que minuit n’était pas passé, hors il n’était même pas vingt-et-une heures … Elle le tenait toujours fermement et le conduisit aux escaliers qu’il connaissait par cœur. En général quand il les grimpait, c’était aux bras de filles aux regards bourrés de sous-entendus et pas mal d’alcool dans le nez. Les deux personnes arrivèrent dans les couloirs et l’inconnue ouvrit la porte avec la clé qu’elle avait récupérée. Elle balança ses talons aiguilles dans le couloir et alla se jeter sur le lit sans aucune retenue. Izu’ soupira et lui emboîta le pas. A cause d’elle, son espoir de négocier avec son patron s’était envolé, elle avait tout foutu en l’air avec sa petite mise en scène. Il n’était pas d’humeur à bavarder de la pluie et du beau temps, et encore moins à batifoler sous les draps pour le plaisir de madame ! Le regard soupçonneux et exaspéré, il lança froidement à la jeune femme :


    Izumi : Qu’est-ce que tu veux ?!

    Il l’observa s’activer. Elle était en train de se redresser en tailleur sur le lit, puis elle enleva ses lunettes de vue horribles et détacha son chignon serré. Non mais oh, elle connaissait la phrase « prends ton temps » ?! Lui était resté debout, le plus loin possible de cette femme qu’il considérait comme folle. Mais bizarrement, maintenant qu’elle s’était mise un peu plus à l’aise, son visage lui semblait un peu plus familier, mais il lui aurait été impossible de mettre un nom ou une situation dessus ! Il attendit donc, bras croisés, qu’elle se manifeste. Mais finalement il reprit presqu’aussi sec la parole :

    Izumi : Mais qu’est-ce qui t’as pris d’aller agresser mon patron verbalement ?! J’avais des choses à régler avec lui et t’as tout foutu en l’air, j’en suis sûr ! T’es un boulet ou quoi ? C’est quoi ton problème ?! Qu’es-tu venu foutre dans l’arrière-salle en tant que cliente ??

    Enervé, hors de lui, pensant plus que jamais à Nao qui souffrirait plus qu’autre chose s’il passait une nuit de plus à coucher avec n’importe qui, la fureur lui voilait la vue et quelques larmes de rage vinrent s’ajouter à tout cela. Il serra les poings, son torchon tomba à terre. Il avait arrêté de saigner, mais il devait avoir de belles marques montrant une coulée de sang entre le nez et la bouche. Ah, c’est du joli !
Revenir en haut Aller en bas
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyJeu 3 Sep - 23:33

La discussion d’avec le patron de son camarade ne s’étant pas éternisée outre mesure, Airi étant une jeune fille reconnue pour aller droit au but, elle délaissa l’affreux bonhomme dans l’arrière salle sans une once de remord ou de culpabilité sur son sort. Après tout, ce sale type l’avait tout de même bien cherché ! Tirant par le bras le jeune Izumi dans la salle principale qui commençait à se remplir de clientes ayant passé l’âge de flirter avec le personnel du lieu pour certaines au point que d’imaginer leur fin de soirée en compagnie de son camarade ou des autres jeunes serveurs du bar tira une grimace de dégoût à notre jeune furie. Cela dit, en croisant le regard de quelques unes des clientes, Airi compris rapidement qu’elle ne pourrait pas passer le seuil de la porte sans s’attirer des ennuies d’ordre légale. En gros, elle n’avait pas envie d’être poursuivit pour enlèvement et détournement de mineur alors qu’en réalité elle avait le même âge que celui dont elle serrait le poignet de ses petits doigts. Elles étaient bien capables d’appeler la police, même si cela devait causer des soucis à leur proie de choix. Comme dit le proverbe, si je n’peux pas l’avoir personne ne l’aura. Ridicule ! Enfin, il fallait la jouer soft et se sortir du mauvais pas rapidement avant que l’ogre auquel elle avait rabattu le caquet tout à l’heure ne se réveille et ne décide de se venger d’elle. Elle n’avait pas peur de lui, si jamais il portait la main sur elle, il signait son arrêt de mort le pauvre vu l’emploi influent que disposait son père. Cela dit, Airi détestait se servir de l’influence de son père pour se sortir du pétrin comme elle n’aimait pas se vanter en générale. Mais elle savait qu’il lui suffisait de donner son nom pour faire frissonner plus d’un malfrat. C’est ça d’être la fille du commissaire principale de la ville, on a quelques portes toujours ouvertes en cas de problèmes et surtout un carnet de téléphone plein de numéro d’urgence. Mais pour le moment pas question de s’en servir. Premièrement parce qu’elle ne voulait pas créer plus d’ennuies à Izumi qu’il n’en avait déjà et deuxièmement, Airi n’avait pas franchement envie de devoir se justifier devant ses parents. C’est pour ça qu’elle avait choisi de ne pas faire d’histoire et de faire comme devaient le faire les autres clientes, bien qu’il soit encore tôt. Sans lui demander son avis, la jeune fille entraîna son camarade à l’étage, dans la chambre que lui avait conseillé le jeune barman. Une fois la porte passée, elle avait attendu qu’il fasse de même, toujours en silence, et ferma la porte à clé de l’intérieur pour éviter d’être dérangés. Une fois ceci fait, elle se désintéressa du jeune homme le temps pour elle de se mettre à l’aise. Elle n’avait pas l’habitude d’attacher ses cheveux aussi sévèrement et ne supportait pas non plus les talons très longtemps. Vous parlez d’une fille distinguée. Mais il ne fallait pas non plus croire qu’elle ne savait pas s’habiller ou se tenir en jeune fille. Malgré ses manières un peu excessive parfois, en générale elle était plutôt quelqu’un de calme et de polie et ne s’emportait pas souvent. En gros, le jeune homme avait assisté à une scène qu’elle ne donnait que très rarement et pour des occasions qui la mettaient totalement hors d’elle.

Lorsque Izumi la questionna froidement sur ses intentions, elle ne l’entendit pas donc ne prononça pas un mot pour le renseigner. Trop occupée à se masser le crâne après la torture qu’elle lui avait imposé en tirant ses cheveux en arrière. Ce n’est qu’une fois assise en tailleur au milieu du lit, les mains tenant le bout de sa robe afin qu’elle ne dévoile rien de compromettant de son corps, qu’elle remarqua la distance qu’il mettait entre lui et elle. C’est qu’elle ne s’était pas vraiment montré très mignonne juste avant mais de là à prendre autant de recul comme si elle pouvait être capable de lui sauter dessus pour le violer, c’était vraiment chercher loin. Pliant son bras droit sur son genou, elle laissa sa tête reposer sur sa main et le regarda un peu amusée. En même temps comment ne pas l’être avec la tête qu’il avait en ce moment, le nez presque violet encore parsemé de sang.


Izumi : Mais qu’est ce qui t’as pris d’aller agresser mon patron verbalement ?! J’avais des choses à régler avec lui et t’as tout foutu en l’air, j’en suis sûr ! T’es un boulet ou quoi ? C’est quoi ton problème ?! Qu’es-tu venu foutre dans l’arrière salle en tant que cliente ??

Devant le débit de question que posait Izumi, Airi ne put s’empêcher d’être très agacé. Il lui reprochait d’avoir tout foutu en l’air mais de quoi diable parlait-il ? Elle venait de lui sauver les miches et lui s’emportait contre elle. Vu la tête qu’il avait en ce moment, il devrait plutôt être reconnaissant qu’elle soit intervenue rapidement. Au lieu de ça, il l’engueulait pour avoir ‘agressé’ son patron, corrigé serait le terme plus approprié selon elle. S’étant redressé lorsqu’elle avait compris qu’il ne lui faisait pas déloge, elle avait les bras croisés sur sa poitrine et le regardait d’air fâchée.

Airi : Mon problème ?! Mon problème ?! C’est pas moi qui couche avec ces vieilles qui attendent en bas pour nourrir ma famille ! C’est pas moi qui viens de me faire coller un poing dans le nez et c’est moi qui ai un problème ?

Se relevant précipitamment du lit, les poings serrés contre son corps, elle se dirigea vers Izumi avant de se poster juste sous son nez et de croiser de nouveau les bras sans le lâcher des yeux. Il était pas net ce type ou alors c’était elle qui s’était bien plantée à l’école en l’observant et qu’en réalité il n’avait aucune envie de quitter son boulot dégradant. Serrant les dents nerveusement, elle commençait sérieusement à regretter d’avoir perdu autant de temps à cogiter et à se faire du souci pour lui. En fait, elle s’était complètement trompée sur lui.

Airi : Excuse moi d’avoir voulu t’aider alors mais si c’est pour être remerciée de la sorte rends-moi le temps que je viens de perdre à quitter le pensionnat en pleine nuit, à prendre le bus jusqu’ici et à coller mon genou là où je pense à ce sale type !

Complètement excédée par les paroles et les insinuations de son camarade, Airi laissa tomber ses bras le long de son corps dans un geste agacé et laissa tomber sa tête en arrière dans un grand soupir d’exaspération avant de détourner son attention du jeune homme en secouant sa tête de droite à gauche et se dirigea vers le lit pour récupérer les clés de la chambre qu’elle avait laissé tomber en se vautrant dedans. Sans un mot, elle se tourna pour lui faire face de nouveau et le regarder dans les yeux avant de balancer les clés à ses pieds sans le lâcher du regard pour observer ses réactions.

Airi : La clé de la porte ! Je te retiens pas vas y casse toi ! T’en fais pas, je dirais rien aux autres à l’école si c’est ça qui t’inquiète le plus.

Croisant de nouveau les bras sur sa poitrine pour se donner l’air plus impressionnante sans doute ou pour se donner plus de courage peut être, elle attendit quelques secondes pour voir qu’elle allait être sa décision. S’il passait la porte, Airi avait déjà décidé de ne plus se mêler de ça. Il n’en valait pas la peine et elle ne voulait pas se donner du mal pour une personne qui refusait sa main tendue. Elle ne faisait pas ça par vanité ou pour s’occuper, Airi avait beau avoir une situation financière plus qu’aisée, elle avait été élevée normalement par sa mère et son père qui avaient refusés de la confier à une nourrice plus qu’il ne le fallait. Mais elle refusait de rester sans rien faire tandis que son camarade se prostituait pour survivre. Car on ne pouvait pas parler d’autre chose hélas.

Airi : Quelle déception ! Quand je pense que j’ai cru que tu continuais à faire ça parce que tu n’avais pas le choix… Quelle perte de temps !

Ces derniers mots étaient sortis de sa bouche sans beaucoup de conviction ni d’intonation. En réalité, elle ne les avait pas dit pour qu’il les entende mais plus comme une réflexion qu’elle se faisait à elle-même et qui commençait à entamer sa volonté.
Revenir en haut Aller en bas
Kanzaki Izumi
Kanzaki Izumi
Messages : 283
Points : 304
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 31
Localisation : Là où tu t'y attends le moins, mais surtout avec ma nouvelle conquête.
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyDim 6 Sep - 11:52

    C’était une blague, hein ? On était le premier avril, n’est- ce pas ? Izumi était complètement désemparé et là pour le coup, il avait perdu tous ses repères. Le jeune homme avait commencé une journée plus que normale bien qu’il ait été dans la lune à chaque minute qui s’écoulait. Mitigé entre ses pensées vagues pour Nao qu’il avait envie de revoir et l’idée angoissante de devoir affronter son patron pour lui demander d’alléger son emploi du temps nocturne. Il refusait de sortir avec une fille en continuant de jouer les hôtes le soir, ce serait malsain et vraiment dégoûtant pour la fille en question. Et surtout pour quelqu’un comme Nao. Elle était douce, gentille, drôle et innocente, et ne méritait pas du tout de connaître quelqu’un comme lui. Alors s’il voulait vraiment continuer de la côtoyer –et c’était le cas-, il avait tout intérêt à arrêter ce qui lui permettait de gagner son pain et de faire vivre sa famille. Mais c’était dur de choisir entre le bien de ses parents et la fille qui lui avait pour ainsi dire tapé dans l’œil. Mais il avait fini par se dire à force de tergiverser qu’il pourrait aisément trouver un autre emploi moins sale car c’était le mot, maintenant qu’il avait dix-huit ans.
    Donc je parlais de premier avril, mais pourquoi donc ? Tout simplement parce que comme j’avais commencé à l’expliquer Izumi avait enfin pris sa décision d’aller parler à son chef dès ce soir. Ainsi, après les cours il avait traîné avec Akira au foyer pour faire ses devoirs, il était allé prendre sa douche dans son train train habituel et après avoir avalé un maigre repas –ayant l’appétit coupé par ce qui l’attendait-, il s’en était allé pour le night-club où il gagnait sa vie.

    Jusque là tout était normal, il était entré dans le bar, avait enfilé son tablier de serveur et avait attendu derrière le comptoir en servant les clients que le patron fasse son entrée. Il l’avait entendu arriver et s’était précipité pour le voir, dans l’arrière-salle, et avait tout de suite énoncé sa négociation. Evidemment, le patron était un homme bourru et sans manières ni états d’âme, et n’avait pas apprécié que son poulain veuille se retirer de la course … Izumi était son meilleur élément parmi les quelques hôtes du bar et attirait nombre de clients. Il fallait aussi savoir que les hôtes travaillaient au noir car c’était un bar et il n’était pas répertorié comme bar d’hôtes. Ainsi, s’il y avait une descente de flics, le patron aurait des ennuis et les employés aussi. Mais ça, avant de devoir se décider d’arrêter son boulot pour Kagami-san, Izu’ ne s’en était jamais préoccupé, pensant qu’il pourrait toujours retomber sur ses pattes. Ainsi le chef aurait dû être ravi que l’un de ses employés veuille arrêter ce sale boulot, c’était toujours une preuve de moins, mais non. Le patron était assoiffé d’argent et c’était bien la seule chose qui l’intéressait. Izumi rapportait beaucoup –sans toucher une somme astronomique non plus, n’oublions pas que le patron est avare comme pas possible !-, et c’était une somme rondelette qui partait en fumée s’il acceptait la proposition de l’adolescent. Alors c’était vite parti en violente altercation. Izumi s’était laissé faire en pensant que cela adoucirait son employeur mais ce dernier n’avait pas aimé sa manière de s’exprimer –lui s’exprimait vulgairement alors que le jeune nippon parlait poliment-, et il lui avait assené un coup de poing dans le nez.
    C’est alors que survint l’élément perturbateur comme on dirait en cours de français. Ce qui changea la donne. Ce qui n’était pas prévu, et qui me fait parler de poisson d’avril aux yeux d’Izumi qui, je suis sûre, ne connaît même pas cette fête. Une femme était entrée dans l’arrière-salle comme une furie, une cliente sans doute, puisque le jeune adolescent qui connaissait tous les employés ne l’avait jamais vue nulle part. Elle n’avait pas le droit d’être ici, elle devait le savoir !
    Elle s’était mise à insulter et engueuler le patron, le rappeler à l’ordre et le remettre à sa place, sous le regard ébahi du jeune employé à qui elle avait collé son propre torchon sur son nez ensanglanté pour stopper l’hémorragie qui était survenue suite au violent coup de poing de tout à l’heure. Puis finalement, voyant que le chef ne se tairait pas et n’entendrait pas raison, elle lui avait décoché un bon coup de genoux dans les parties les plus sensibles chez l’être masculin, et Izu’ se souvint d’avoir grimacé à ce moment-là, réflexe typiquement masculin. Un homme avait toujours mal pour un autre lorsque ce dernier se prenait un coup magistral dans les bijoux de famille, comme on les appelait si familièrement.

    Puis, après ce drôle d’incident, l’inconnue avait trimballé Izumi pantelant jusque dans la salle principale du bar, sous les regards inquisiteurs des autres clients, et avait demandé la clé d’une chambre à un employé qui la lui avait maladroitement donné, sachant certainement que ce n’était pas une heure pour obtenir des gâteries de la part d’un employé. Izumi ne faisait rien avant minuit en général, et comme les clientes croyaient toutes en voyant la femme se saisir de la clé qu’elle allait s’enfermer avec leur poulain pendant quelques heures, l’inconnue au chignon allait s’attirer les foudres de tout le monde.
    Pourtant, malgré les regards et les sifflements courroucés, la demoiselle qui devait avoir trente ans, ni plus ni moins –ouh là elle est bien déguisée ! ^^-, l’avait entraîné sans ménagement vers les escaliers et les avait grimpé quatre à quatre toujours en le tenant fermement, au cas où monsieur aurait eu la stupide idée de s’enfuir. Il aurait mieux fait d’attraper la grippe ce soir-là, et d’être cloué au lit de l’internat !
    Elle avait ouvert la porte correspondant à la clé qu’elle avait subtilisé au collègue d’Izu’, et avait balancé ses talons aiguille dans le couloir avant de s’engouffrer dans la pièce carrée. Izumi, sceptique, l’avait suivie, et elle s’était jetée sans aucune élégance sur le lit deux places qui trônait au fond de ce qu’on appelait chambre mais qui n’y ressemblait pas pour un sou. Puis elle s’était assise en tailleur, avait ramené sa robe de manière à ne pas paraître provocante, et avait détaché ses cheveux et retiré ses lunettes. Là pour le coup elle faisait dix ans de moins, et le jeune nippon n’était pas loin du compte.
    Mais Izumi, passablement énervé par la situation et le fait que cette femme ait coupé court à ses négociations avec le boss et peut-être empêché toute possibilité de réponse positive de sa part, avait envoyé l’inconnue sur les roses. Ce à quoi elle avait répondu aussi sec :


    Airi - Mon problème ?! Mon problème ?! C’est pas moi qui couche avec ces vieilles qui attendent en bas pour nourrir ma famille ! C’est pas moi qui viens de me faire coller un poing dans le nez et c’est moi qui ai un problème ?

    Hein ? Mais comment diable cette harpie était-elle au courant de sa situation familiale ?? D’où elle la sortait, celle-là ? Personne au grand personne n’était au courant de cela, à part ce crétin de Minami Yusuke qui l’avait aperçu se faire héler par une cliente de manière très sensuelle alors que lui-même buvait un coup au bar. Mais c’était là la grande exception, alors comment cette adulte dans la fleur de l’âge pouvait-elle savoir ? Et de quoi se mêlait-elle ? Pourquoi voulait-elle aider un jeune ado dans la difficulté ? C’était une riche femme qui voulait faire une bonne action pour être bien vue et finir au Paradis plus tard ?

    Izumi – J’te permets pas de parler de ma vie et de ma situation sur ce ton. Je ne sais pas d’où tu tiens tes infos, et je ne sais pas pourquoi t’es venue te mêler de ma vie, ce que tu attends de moi, mais … Mêle toi de tes oignons pour commencer, ce serait bien sympathique de ta part ! Je ne t’ai rien demandé !!

    Elle avait parlé de son nez et le jeune nippon avait automatiquement porté la main à la partie abîmée de son visage. Il avait arrêté de saigner, c’était déjà ça. Mais le sang coagulé avait dû sécher sous son nez et autour de ses lèvres, il devait ressembler à un boxeur qui s’était fait laminer comme un débutant.
    La jeune femme, toujours aussi énergique dans chacun de ses mouvements, s’était levée brusquement et était venue se planter juste devant lui. Elle croisa les bras avant de dire, furibonde :


    Airi - Excuse moi d’avoir voulu t’aider alors mais si c’est pour être remerciée de la sorte rends-moi le temps que je viens de perdre à quitter le pensionnat en pleine nuit, à prendre le bus jusqu’ici et à coller mon genou là où je pense à ce sale type !

    Pensionnat ? Elle venait de dire pensionnat ? Mais quel âge elle avait b***el ? Qu’est ce qui se passait là ? C’était quoi cette farce qu’on lui faisait ? Une caméra cachée ? Oui c’est ça on avait proposé au patron de faire une caméra cachée et tout ce qui s’était passé ce soir était une mascarade, une grosse blague pour rapporter des sous. Izu’ était tellement désemparé qu’il se mettait à divaguer maintenant ! Ah, c’était du joli !

    Izumi – Tu as dit pensionnat ? Tu … Tu me connais de Fuyu ? Mais t’es qui bon sang ? Je ne comprends rien de ce qui se passe ce soir !! Et pourquoi veux-tu m’aider ?

    Le jeune homme se calmait un peu, cette fille semblait sincère et donc dans ce cas il n’avait aucune raison de s’emporter contre elle mais plutôt de la remercier. Mais ce n’était pas l’heure des « arigatô » qui fusent, elle attendrait qu’Izumi ait obtenu ses explications avant d’avoir ses remerciements.
    Après ça, la jeune fille semblait excédée et s’en retourna vers le lit pour en récupérer les clés posées dessus. Elle les lui jeta devant ses pieds et lança, acerbe :


    Airi - La clé de la porte ! Je te retiens pas vas y casse toi ! T’en fais pas, je dirais rien aux autres à l’école si c’est ça qui t’inquiète le plus.
    Izumi – Non mais ne me dis pas ce que je dois faire s’il te plaît, je vais vraiment m’énerver.

    Il n’aimait pas, mais alors pas du tout la façon dont la demoiselle s’adressait à lui, cette fille le sortait de ses gonds et si ça avait été un mec, il l’aurait déjà frappé d’exaspération. Quand on énerve Izumi Kanzaki, il sait se battre et répond à la provocation, rappelons-le.

    Airi - Quelle déception ! Quand je pense que j’ai cru que tu continuais à faire ça parce que tu n’avais pas le choix… Quelle perte de temps !

    Il ne savait pas si elle avait dit ses pensées toutes hautes où si cette phrase lui était vraiment destiné, mais cette phrase avait été tellement murmurée que le jeune homme avait failli ne pas l’entendre. Surpris de ce qu’elle venait de dire, l’expression de son visage se transforma, passant de l’exaspération à l’étonnement le plus franc, et dit :

    Izumi – Comment sais-tu tout ça de moi ? Qui t’a informé ? Dis-le moi … Je veux comprendre. Et pour info, je ne compte pas me casser sans avoir tout compris de cette histoire tordue !
Revenir en haut Aller en bas
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyMar 8 Sep - 14:31

Lorsqu’Airi avait décidé d’aider son camarade malgré lui, certaines choses ne lui étaient pas montées à l’esprit comme le fait qu’il ne soit pas du tout coopératif par exemple. C’est vrai quoi, Airi avait gambergé toute la journée pour échafauder un plan dans l’unique but de le sortir de la galère dans laquelle il se trouvait. Izumi s’était pris un joli coup de poing juste sous son nez et elle était intervenue encore une fois pour l’aider mais tout ce qu’il trouvait à dire c’est qu’elle avait un problème. C’était ridicule et démesuré. Aurait-elle fait tout ça pour rien ? D’accord elle avait peut être été un peu excessive en collant un coup de genou où il faut pour calmer les hommes ou encore en parlant grossièrement mais en même temps, elle se voyait mal rester sans rien faire à attendre qu’Izumi ressorte pour lui adresser la parole ou de demander gentiment au méchant monsieur de bien vouloir arrêter de maltraiter son camarade. Il avait bien fallu qu’elle se comporte ainsi pour mettre un terme au massacre ! Mais cela ne semblait pas vraiment être l’avis du jeune homme pour qui elle avait pris la défense. Non, à peine s’était-elle installée confortablement sur le lit de la chambre que déjà elle devait subir les foudres du jeune homme. Agacée de se faire engueuler sans aucune raison logique selon elle, Airi n’avait pas pu retenir sa langue et n’avait pas attendu d’avoir la permission pour lui répondre sur le même ton. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’en plus de le remettre à sa place, elle était en train de trahir la confidence que lui avait faite Minami. En même temps, elle s’était rendue d’elle-même dans le bar où travaillait son camarade alors que personne n’était sensé le savoir. Cela dit, elle ne comptait pas non plus avouer que son ami Yusuke n’avait pas pu tenir sa langue, d’une part parce que ce n’était pas tout à fait vrai vu qu’elle l’avait limite harcelé pour qu’il lui avoue ce qui le tourmenter au point d’être très distrait. D’autre part parce qu’elle ne souhaitait pas qu’il ait des ennuies avec Izumi à cause d’elle, même si, en regardant bien le jeune homme qu’elle avait en face d’elle, Airi savait parfaitement que Yusuke n’avait pas tellement à craindre.

Izumi : J’te permets pas de parler de ma vie et de ma situation sur ce ton. Je ne sais pas d’où tu tiens tes infos, et je ne sais pas pourquoi t’es venue te mêler de ma vie, ce que tu attends de moi, mais… Mêle toi de tes oignons pour commencer, ce serait bien sympathique de ta part ! Je ne t’ai rien demandé !!

Non mais quel crétin celui là ! Bien sûr qu’il ne lui avait rien demandé mais il se mettait le doigt dans l’œil s’il pensait qu’elle allait en rester là et se mêler de ses oignons comme il le lui avait gentiment demandé. Airi ne se prenait pas non plus pour une justicière ou un truc du genre seulement, ça l’énervait au plus au point lorsque quelqu’un était forcé de faire quelque chose contre son gré. Et puis, elle avait vu ce qui pouvait arriver dans une famille lorsque l’argent faisait défaut : dettes, mauvaises fréquentation et souffrance. Airi ne laisserait certainement pas la situation d’Izumi se dégrader comme pour Shota ! Elle ne pouvait accepter cela. Même si avec Shota c’était différent, elle n’avait rien pu faire pour faire disparaître la maladie ou empêcher sa mère de se suicider. Là, il n’était pas trop tard pour tout rattraper dans la vie d’Izumi. S’il tenait absolument à avoir un job pour aider financièrement ses parents, Airi était prête à l’aider à en trouver un mais pas celui là.

Izumi : Tu as dit pensionnat ? Tu… Tu me connais de Fuyu ? Mais t’es qui bon sang ? Je ne comprends rien de ce qui se passe ce soir !! Et pourquoi veux-tu m’aider ?

Un peu prise de court face à cette réplique un peu désemparée de son camarade, Airi qui était plantée juste sous son nez ne put s’empêcher d’entrouvrir la bouche de surprise et d’arborer une expression de surprise sur son visage. Ok, elle avait vraiment fait un effort ce soir et avait plutôt bien réussi sa métamorphose mais de la à ce que son camarade ne la reconnaisse toujours pas maintenant qu’elle avait les cheveux qui lui tombaient en cascade sur les épaules et les yeux dégagés de cette paire de lunette. Le maquillage n’était certes pas son lot quotidien et elle ne considérait pas non plus que lui et elle soient de grands amis mais ils fréquentaient la même classe depuis deux ans et elle lui avait déjà adressé la parole une ou deux fois comme ça.

Airi : Quoi… Tu… Tu vois pas qui je suis ? Vraiment pas ?

Sortant un mouchoir de sa poche, elle se frotta rapidement les yeux pour tenter de dégager son visage de tout les artifices qu’elle y avait mis avant de le remettre à sa place.

Airi : Je suis Fujiwara Airi… Je suis assise à ta droite, deux rangs derrière toi en classe ! C’est pas comme si on s’entendait super bien tout les deux mais bon ça fait quand même deux ans que je suis dans ta classe !

Elle n’était pas vraiment vexée mais un peu frustrée tout de même qu’il ne la reconnaisse pas. Après tout, ce n’était pas comme si ils étaient cinquante dans la classe, il aurait pu au moins se souvenir de son visage, aussi maquillé soit-il ce soir. Cela dit, elle mit rapidement de côté sa déception pour enchaîner. Puisqu’il ne semblait pas souhaiter de son aide et semblait vouloir continuer son boulot ici, Airi n’avait plus rien à lui offrir. Mais comme pour lui donner une dernière chance de se rendre compte de la possibilité qu’elle lui offrait, elle tenta de le brusquer une dernière fois en lui rendant, un peu brutalement peut être, les clés de la chambre dans laquelle ils étaient enfermés. Elle lui laissait le choix de partir tout de suite et advienne que pourra de lui ou de rester encore un peu et de lui accorder sa confiance. Airi n’avait jamais vécu une situation similaire à celle d’Izumi, elle ne pouvait pas comprendre et ne cherchait même pas à le faire. Cela dit, elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui faisait pas plus confiance que ça, elle l’avait tout de même défendu devant son patron alors pourquoi se méfiait-il autant d’elle.

Izumi : Non mais ne me dis pas ce que je dois faire s’il te plaît, je vais vraiment m’énerver.

En entendant ces mots, Airi ne chercha même pas à lui répondre, il agissait complètement à l’opposé de ce qu’elle avait imaginé et ne semblait pas du tout vouloir accepter la main qu’elle lui tendait si docilement. Ne se rendait-il vraiment pas compte de la situation dans laquelle il était. S’il choisissait de ramasser les clés, Airi ne l’en empêcherait pas et ne chercherait même pas à faire quoique se soit de plus à l’avenir.
Elle lui avait laissé le choix après tout, et tout le monde est libre de décider de son avenir même si celui-ci doit se résumer à entretenir ses parents en satisfaisant sexuellement des perverses dont la moyenne d’âge frôlait la quarantaine. S’il préférait se boulot dégradant et illégal, elle n’avait plus son mot à dire, peut être en toucherait-elle un mot à son père un jour où la culpabilité et la frustration de n’avoir rien pu faire l’empêcheraient de dormir mais pour le moment il était encore avec elle. Agacée de son manque de coopération, elle ne put retenir les mots qui sortirent de sa bouche dans un souffle, comme une plainte d’avoir perdu tout ce temps à gamberger sur un moyen de l’aider.


Izumi : Comment sais tu tout ça de moi ? Qui t’a informé ? Dis le moi… Je veux comprendre. Et pour info, je ne compte pas me casser sans avoir tout compris de cette histoire tordue !

Relevant la tête, surprise de l’entendre de nouveau s’adresser à elle, Airi ne put louper l’étonnement sincère qu’affichait Izumi en l’observant. Devant se revirement de comportement mais aussi grâce à la promesse qui ne quitterait pas la pièce sans avoir compris le fin mot de l’histoire, la jeune fille ne put s’empêcher de se radoucir, se détendant un peu et étirant ses fines lèvres dans un timide sourire rassuré. Décroisant ses bras, elle fixa son camarade droit dans les yeux pour montrer que ce qu’elle lui dirait n’avait rien d’une plaisanterie.

Airi : Un très bon ami à moi m’a tout raconté ! Comme je lui ai un peu forcé la main, je lui ai promis de ne pas te dire son nom… Et tu n’as pas à t’inquiéter, hormis face à moi, il n’est pas du genre à raconter ce genre de chose alors s’il te plait, n’insiste pas à propos de lui.

Délaissant son camarade un instant pour retourner s’asseoir sur le lit, maintenant que toute crise de nerf semblait être passé, elle pouvait se mettre à l’aise. Car s’il comptait vraiment avoir toutes les explications à son propos, la soirée risquait d’être un peu longue et mieux valait s’installer confortablement.

Airi : Quand mon ami m’a dit pour toi, ça m’a mis hors de moi que personne ne fasse rien et j’a pris sur moi de t’aider. Je fais pas ça pour te piéger seulement… Tu sais pas ce que tu risques à continuer ainsi ! Ce type en bas, c’est pas un enfant de cœur, il te laissera jamais partir maintenant que tu es mêlé à tout ça et ça peut mal finir !

Airi marqua une pause car sa gorge s’était nouée à parler de tout cela. Elle aurait voulu pouvoir raisonner le père de Shota avant qu’il ne soit trop tard, elle savait que trop bien ce qui arrivait lorsqu’on contrariait un type comme le patron du bar, qui ne suit que sa propre loi pour son nique profit, et ce n’était jamais bon pour les autres.

Airi : J’ai pas eu l’occasion de te demander depuis tout à l’heure mais… Kanzaki… Pourquoi ton patron t’a frappé ?
Revenir en haut Aller en bas
Kanzaki Izumi
Kanzaki Izumi
Messages : 283
Points : 304
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 31
Localisation : Là où tu t'y attends le moins, mais surtout avec ma nouvelle conquête.
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyMar 8 Sep - 21:41

    La conversation tournait mal, très mal. Autant tout à l’heure le patron d’Izumi était le seul à avoir haussé la voix, autant là les deux s’en donnaient à cœur joie ! Une personne inconnue de toute l’histoire aurait pu croire à un concours de celui qui hurlait le plus fort. Enfin bon, Izumi était vraiment de mauvaise humeur, il avait horreur qu’on se mêle de ses affaires de peur de devoir supporter la pitié des autres. A votre avis pourquoi il s’évertuait à tout cacher à Akira ? Croyez-moi que s’il ne craignait pas la pitié et ces regards larmoyants à son égard, il se serait très vite adressé à Akira. Sa famille lui aurait sûrement prêté de l’argent qu’il leur aurait remboursé plus tard lorsqu’il se serait trouvé un emploi stable. Mais voilà, un homme a sa fierté et Izu’ faisant partie du sexe masculin, il avait la sienne et il était tout simplement hors de question pour lui d’aller quémander de l’argent à son meilleur ami. Il valait mieux que ça. C’est pourquoi il avait agi dans l’ombre. Même ses propres parents n’étaient pas au courant. En même temps, quelle personne, à moins qu’elle ne soit plus imbécile que le pire des idiots, irait voir ses parents, la bouche en cœur pour annoncer : « papa, maman, je vous annonce que dès aujourd’hui je vais me prostituer pour vous aider à payer le loyer ! C’est cool hein ? » Fallait pas rêver, on n’était pas dans la pub de Twingo non plus hein. N’importe quel parent aurait pété une durite en apprenant une chose pareille, surtout venant de leur unique fils ! Enfin bon, tout de même, lorsqu’il avait commencé à travailler, Izumi n’aurait pas imaginé une seule seconde qu’il allait en arriver là l’année suivante. Il n’y aurait jamais songé … C’était vraiment le plus bas où il pouvait tomber. Perdre sa virginité dans ce genre de conditions, avec de parfaites inconnues qui avaient le double de son âge. Quel châtiment infâme.

    Pour en revenir à nos moutons, la conversation était animée mais pas dans le sens on cause beaucoup et on s’amuse. C’était à celui qui parviendrait le mieux à engueuler son interlocuteur. Et on peut dire que pour l’instant, il y avait égalité pour chaque camp. Izumi ne supportait donc pas que l’on se mêle de ses affaires et c’était ce que cette fille qui lui était –plutôt paraissait- inconnue venait de faire. Elle était entrée sans rien demander à personne dans l’arrière-salle réservée au personnel, avait envoyé son patron sur les roses alors qu’il était en train de s’expliquer –tu parles !- avec lui, lui avait assené un magistral coup de genou là où je pense –l’appellation change à chaque post XD- avant de l’entraîner dans les chambres utilisées par les hôtes après que minuit ait sonné. Maintenant elle s’était déchaussée, décoiffée, et avait ôté ses lunettes, avait pris ses aises et pendant un instant Izu’ avait vraiment cru qu’elle attendait des faveurs sexuelles de sa part. Mais franchement il n’avait pas la tête à ça surtout lorsqu’on lui forçait la main de la sorte et que l’invitation venait d’une fouille merde.
    Enfin bref, la jeune femme avait déballé son sac, et lui le sien. Et elle avait parlé de pensionnat, de couvre-feu et de bus … Ben mince, elle était lycéenne ? Il avait donc tenté de demander si elle le connaissait de Fuyu Gakuen. Ce qui était sûrement probable, il n’y avait aucun autre endroit qu’il fréquentait à part ce foutu bar et sa bicoque sinon. Et comme elle avait parlé de pensionnat …
    Cependant, elle avait semblé être très surprise qu’il pose la question, et après avoir affichée une mine effarée, elle avait dit :


    Airi - Quoi… Tu… Tu vois pas qui je suis ? Vraiment pas ?

    Ben non, sinon il ne demanderait pas ! Oh mais quelle gourde cette fille ! ne put-il s’empêcher de penser. Peut-être que la tignasse châtain était une perruque dissimulant avec précision une chevelure blonde qui en dirait long sur ses capacités à réfléchir … Ou pas.

    Airi - Je suis Fujiwara Airi… Je suis assise à ta droite, deux rangs derrière toi en classe ! C’est pas comme si on s’entendait super bien tout les deux mais bon ça fait quand même deux ans que je suis dans ta classe !

    Izumi se mit à rire d’une voix rauque et limite nasillarde après avoir entendu la réplique de la dénommée Airi. Croyait-elle sincèrement qu’il retenait les visages de tous ceux qui occupaient sa classe ? Hormis son meilleur ami Akira et peut-être quelques rares privilégiés, il ne retenait pas le nom des élèves lorsqu’un professeur faisait l’appel, alors les visages c’était trop lui demander franchement. Et surtout les filles … Il ne prenait même pas la peine de les regarder, pensant qu’avec ses activités, il n’y avait pas droit. Nao était l’exception qui confirme la règle. Bah oui, regardez toutes les tuiles qui lui arrivaient depuis qu’il l’avait rencontrée ! Toute cette histoire de ce soir, c’était lié à elle et c’était indéniable. Enfin bon, il fallait tout de même qu’il réagisse !

    Izumi – Parce que tu crois naïvement que je connais par cœur les noms et les visages de toute la 3B ? C’est me surestimer ma chère ! Je ne t’aurais jamais reconnue. Et même si ça fait deux ans … Je ne suis pas attentif à ce genre de détails …

    Ensuite la miss avait semblé se frustrer et en avoir marre de je ne sais quoi. De se mêler des affaires du jeune nippon peut-être ? Il serait temps ! Cela commençait à l’exaspérer qu’elle dise vouloir l’aider sans expliquer le pourquoi du comment. Ca allait certainement venir mais lorsqu’on venait fourrer le nez dans ses problèmes, Izu’ avait tendance à très vite devenir super impatient. Mais bon … Il fallait qu’il attende. En attendant, justement, la jeune fille commençait elle aussi à s’impatienter –décidément- et alla chercher les clés sur le lit pour les lui balancer à ses pieds assez violemment. Enfin pour une fille hein, entendons-nous bien. Elle lui avait hurlé qu’il pouvait partir s’il le voulait, elle ne le retiendrait pas et qu’elle ne dirait rien au lycée. Encore heureux ! Tout ça ne la regardait pas du tout et qu’elle aille au diable ! De toute manière s’il avait voulu se barrer il n’aurait pas attendu qu’elle le traîne jusqu’ici, il avait assez de poigne pour empêcher la pression qu’elle avait exercée sur son poignet quelques minutes plus tôt. Mais il n’aimait pas assister à quelque chose qu’il ne comprenait pas et cela en faisait partie. Il ne supportait pas non plus que cette Airi lui donne des ordres, et il ne s’était pas gêné pour le lui faire remarquer à voix haute. Ce à quoi elle n’avait rien répondu. Tant mieux pour elle, ça valait mieux.
    Puis elle avait commencé à marmonner toute seule, des plaintes apparemment, et tout et tout. Et Izu’ avait demandé comment elle savait tout cela de lui, qui était son informateur et lui avait également signalé qu’il ne bougerait pas d’un pouce tant qu’il n’aurait pas comblé tous les trous.


    Airi - Un très bon ami à moi m’a tout raconté ! Comme je lui ai un peu forcé la main, je lui ai promis de ne pas te dire son nom… Et tu n’as pas à t’inquiéter, hormis face à moi, il n’est pas du genre à raconter ce genre de chose alors s’il te plait, n’insiste pas à propos de lui.

    Le visage d’Izumi passa du rouge de colère au blanc de panique. Il se rapprocha rapidement d’Airi, guidé par son instinct, prêt à lui sauter à la gorge et à la saisir au niveau du col. Mais il se ravisa au dernier moment, se souvenant d’un truc très important. On ne frappe pas une fille !!! Alors il resta planté devant elle à réfléchir silencieusement. Yusuke. Il n’y avait QUE lui pour avoir balancé l’information. Il était le seul et l’unique de tout Fuyu Gakuen à l’avoir surpris en plein travail. Il ne pouvait pas s’en arrêter au fait qu’il était un serveur tout à fait normal, il l’avait entendu se faire sournoisement interpeller par une cliente pressée. Il ne pouvait pas en être autrement. Il avait d’ailleurs eu une longue discussion avec Yusuke après l’incident et lui avait fait promettre de tenir sa langue. Chose qu’il n’avait pas faite, mais apparemment Airi l’avait méchamment soudoyé, enfin harceler devrait être un mot plus approprié. Mais bon, sur le point qu’hormis à une folle dingue comme elle il ne cafterait rien, il la croyait sur parole. Yusuke avait l’air digne de confiance. Ce ne pouvait être que lui qui avait balancé, à moins que, grâce à son merveilleux don pour ne pas remarquer les gens qui l’entouraient, il n’avait pas reconnu d’autres étudiants de Fuyu qui auraient pu être amis avec Airi ou lui en vouloir pour un oui ou pour un non.

    Izumi - … Yusuke … Je ne vois que lui. T’inquiète, j’irai pas l’envoyer sur les roses, je lui ai accordé ma confiance. Et puis toi tu m’as l’air du genre de fille qui ne lâchera jamais le morceau donc j’imagine qu’il n’a pas eu beaucoup de choix. C’est vraiment nul d’harceler quelqu’un comme ça … Enfin c’que j’en dis …

    Pendant qu’il parlait, la demoiselle s’en était retournée sur le lit de la pièce qu’Izumi n’osait même pas appeler chambre et s’apprêtait à raconter la suite. Le jeune nippon croisa les bras et attendit le plus patiemment possible.

    Airi - Quand mon ami m’a dit pour toi, ça m’a mis hors de moi que personne ne fasse rien et j’a pris sur moi de t’aider. Je fais pas ça pour te piéger seulement… Tu sais pas ce que tu risques à continuer ainsi ! Ce type en bas, c’est pas un enfant de cœur, il te laissera jamais partir maintenant que tu es mêlé à tout ça et ça peut mal finir !
    Izumi – je sais comment est mon patron. T’inquiète pas pour ça, ça fait trois ans que je le côtoie. Et je sais aussi ce que je risque. Mais dis-moi, qu’est ce qui t’as poussé à aller faire subir un pareil interrogatoire à ce Yusuke ?

    Il la voulait, sa réponse, et il l’aurait. Mais elle enchaîna elle-même avec une question et Izu’ allait être forcé de passer par la désagréable « case réponse ».

    Airi - J’ai pas eu l’occasion de te demander depuis tout à l’heure mais… Kanzaki… Pourquoi ton patron t’a frappé ?

    Izumi marqua une longue pause. Son silence en disait long, mais Airi ne sembla pas tirer de conclusions toute seule. Il allait donc devoir se résoudre à lui expliquer le pourquoi du comment. Le problème c’était que cela ne la regardait pas. Il ne savait pas trop s’il pouvait lui faire confiance. D’un côté c’est vrai, elle l’avait aidé, si elle n’était pas intervenu il ne s’en serait sûrement pas tiré avec uniquement un coup de poing dans le nez. Alors pouvait-il se permettre de lui expliquer la situation ? Peut-être. Après tout il y avait très peu de chances qu’Airi connaisse Nao, surtout s’il ne la nommait pas. Il allait lui faire confiance à elle aussi, on verrait bien par la suite. Aaah, à force d’accorder sa confiance, il allait finir par ne plus se méfier du tout.

    Izumi – Une fille. Je l’apprécie. Si tu vois ce que je veux dire … Elle me plaît. Bref. Je ne peux pas continuer ce sale boulot que je fais en espérant quelque chose avec elle, ce serait ignoble. J’ai tenté de négocier avec le patron pour voir si je pouvais redevenir serveur mais ça a mal tourné … Je suis l’un de ses meilleurs éléments et ce type a des yens à la place des pupilles. Voire des dollars. La suite, tu la connais. Et maintenant, c’est foutu. Mon seul moyen, c’est de démissionner. Mais toi qui a l’air de si bien me connaître … Je vais être dans la mouise pour ma famille. Je pense pouvoir retrouver du travail, mais avant combien de temps ?

    Voilà, il l’avait dit. Il avait expliqué sa situation, il s’était confié. Cela le soulageait quelque part, mais il aurait préféré devoir avouer ça à Akira. Il allait fulminer s’il apprenait qu’une fille de leur classe qu’Izumi ne connaissait même pas avait été au courant du plus grand secret pesant sur son meilleur ami avant lui !! Il n’imaginait même pas sa mine déconfite de celui qui a été trahi par quelqu’un qu’il jugeait digne de confiance. Rien que d’y penser, Izu’ en était malade. Et son cœur se serra.
Revenir en haut Aller en bas
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyJeu 10 Sep - 16:16

Même si la première impression qu’elle devait avoir donné à son camarade devait lui montrer le contraire, Airi était plutôt une fille patiente en générale - sauf cas exceptionnels – et même si entendre son interlocuteur hausser le ton dès qu’il ouvrait la bouche commençait à lui taper sur les nerfs, elle choisit d’elle-même de ne pas entrer dans son jeu. Bien sur elle avait crié au début elle aussi mais ce n’était pas elle qui avait commencé. Airi était plutôt cultivée et savait se montrer diplomate en générale lorsqu’il fallait négocier ou justifier l’un de ses actes, trouvant toujours très rapidement le pour et le contre pour le présenter. En entrant dans la chambre plus tôt, elle savait qu’elle allait devoir se justifier sur sa conduite et avait en tête quelques arguments bien lourds pour ne pas obtenir de protestation mais elle n’avait pas imaginé que son camarade de classe puisse se montrer aussi réticent face à son intervention. Le pire arriva lorsqu’il lui avoua, d’une manière peut être un peu trop brutale sans doute pour ne pas ébranler la sérénité d’esprit d’Airi, qu’il ne savait pas du tout qu’il elle était. Un peu bouleversée d’apprendre cet état de fait, elle avait tenté de se démaquiller avec les moyens du bord, c'est-à-dire, un bout de tissu blanc qui lui servait de mouchoir, pour retrouver la bouille qu’elle devait avoir d’habitude. Pourtant elle dut se résoudre à se présenter devant le manque de réaction du jeune hôte. En donnant son nom, sa place dans la classe et le nombre d’années durant lesquelles ils avaient été ensemble dans le groupe B, elle avait espéré voir une étincelle briller dans les yeux d’Izumi ou du moins un signe qui lui prouverait que son camarade l’avait enfin reconnu et se souvenait de son visage comme de son nom. Au lieu de ça, il éclata d’un rire moqueur qui la blessa profondément. En l’observant dans la classe depuis ces derniers jours, la jeune fille n’avait vu aucun signe de prétention malsaine ou de dédain des autres alors le voir à cet instant ce moquer d’elle de la sorte la fit hoqueter de surprise.

Izumi : Parce que tu crois naïvement que je connais par cœur les noms et les visages de toute la 3B ? C’est me surestimer ma chère ! Je ne t’aurais jamais reconnue. Et même si ça fait deux ans… Je ne suis pas très attentif à ce genre de détails…

Baissant les yeux vers le sol pour qu’il ne voit pas la déception qui devait orner son visage et recouvrir ses yeux, elle n’ajouta pas un mot ni ne répliqua pour ne pas envenimer les choses. Elle dut se mordre la lèvre inférieur cela dit, pour ne pas s’emporter contre lui de se montrer aussi mal avec elle après tout ce qu’elle venait de faire pour lui. Il l’avait traité de naïve et prise de haut comme si ce qu’elle venait de lui demander était hors de sa portée. Il n’y avait rien d’extraordinaire à connaître le visage de tous les élèves de la 3B depuis le temps qu’ils étaient ensemble. Bien sûr à chaque rentrée, quelques un passaient dans le groupe A ou C et d’autres de ces groupes atterrissaient dans leur classe mais Akira, Izumi, elle et beaucoup d’autres encore avaient commencé le lycée ensemble et n’avaient jamais changé de groupe depuis lors. Alors en quoi cela paraissait-il aussi exceptionnel ? Même si Airi ne connaissait pas les prénoms de tous, du moins elle était capable de les appeler par leur nom si elle avait besoin de leur demander quelque chose ou de discuter tout simplement. Effectivement, peut être l’avait-elle surestimé en pensant qu’il n’était pas bavard parce qu’il était mal à l’aise face aux autres en sachant ce en quoi consistait son travail nocturne mais pas qu’il était tout simplement trop intéressé par le reste du monde. Qu’hormis Yabuki Akira, qui avait la réputation d’avoir un tableau de chasse plutôt rempli, il ne s’intéressait à personne d’autre. Maintenant qu’elle se faisait la réflexion, elle pensait savoir pourquoi il était fidèle à ce Yabuki, il devait voir en lui quelque chose comme un concurrent… C’était répugnant et cette pensée l’agaça au plus haut point. Si ça se trouve elle venait de perdre une soirée entière à avancer son croquis pour son cours de dessin tout ça pour un pauvre imbécile désintéressé et impoli qui passait ses nerfs sur elle à présent. C’est sans doute pour cette raison qu’elle s’emballa en lui lançant les clés de la chambre juste devant les pieds et lui déclara froidement que rien ne le retenait ici, qu’il n’avait qu’à passer la porte. Vu la réaction qu’il avait eu depuis le début, Airi pensait vraiment qu’il ramasserait les clés et redescendrait s’excuser auprès de son patron sans une once de remord, mettait fin à son souhait de l’aider. Mais au lieu de ça, il lui conseilla de s’abstenir de lui donner des ordres au risque de le voir s’énerver réellement. Il ne remonta pas pour autant dans son estime mais elle fut un peu satisfaite de voir qu’il n’y avait rien de perdu pour le moment ce qui fit qu’elle laissa échapper sa réflexion dans un chuchotement presque inaudible sans doute mais qui parvint tout de même aux oreilles de jeune homme. Au lieu de s’emportait de nouveau sur elle, il parut surpris et osa enfin lui demander sur un ton qui se voulait calme comment elle savait toutes ces choses sur lui. Bien qu’il lui ait promis de ne pas quitter la pièce tant qu’il n’aurait pas toutes les réponses qu’il souhaitait, Airi refusa de donner le nom de son informateur. Elle l’avait promis à Yusuke en s’apercevant de la panique dans lequel il semblait être en se rendant compte que la jeune fille ne resterait pas les bras croisés. Comme elle n’avait pas quitté le jeune asiatique des yeux depuis un moment, la jeune fille ne manqua pas de voir le changement rapide de couleur du visage de son interlocuteur et ne manqua pas de faire un pas en arrière en le voyant s’approcher rapidement d’elle. Elle avait fait la bêtise de laisser son stupide sac à main dans le couloir près de la porte. La bombe aux poivres qui se trouvait à l’intérieur lui faisait donc défaut et il valait mieux garder une certaine distance de sécurité. Après tout, il y a encore quelques minutes, elle venait de se rendre compte qu’il n’était pas du tout le garçon auquel elle pensait et mieux valait se méfier. Au pire, s’il avait la mauvaise idée de s’en prendre physiquement à elle, il risquait de bénéficier du même traitement de faveur qu’elle avait offert à son patron voire pire. Mais elle n’eut pas besoin d’avoir recourt à ses capacités d’auto défense car il sembla se raviser puisqu’il se stoppa devant elle sans prononcer un seul mot. Il semblait réfléchir et Airi n’eut pas le goût de l’interrompre, trop fatiguée de leur échange bruyant d’un peu plus tôt pour prendre le risque de le voir s’énerver une nouvelle fois contre elle.

Izumi : … Yusuke… Je ne vois que lui. T’inquiète, j’irai pas l’envoyer sur les roses, je lui ai accordé ma confiance. Et puis toi tu m’as l’air du genre de fille qui ne lâchera jamais le morceau donc j’imagine qu’il n’a pas eu beaucoup de choix. C’est vraiment nul d’harceler quelqu’un comme ça… Enfin c’que j’en dis…

D’abord surprise d’entendre le nom de son ami sortir de la bouche d’Izumi, Airi se décomposa devant la perspicacité du jeune homme quelques secondes avant d’entendre la suite. Elle fut rassurée de savoir qu’il n’en tiendrait pas rigueur au jeune basketteur mais se sentit très insultée de l’entendre la juger comme il venait de le faire. Il venait indirectement de la traiter de fouineuse alors qu’elle n’avait pas harcelé Yusuke pour obtenir absolument des informations sur lui. Elle ne le connaissait même pas avant d’entendre son ami lui avouer tout ce qu’il savait sur lui et elle se fichait pas mal de ce qu’il pensait d’elle mais puisqu’elle commençait à en avoir marre de l’entendre sans arrêt la dénigrer, elle ne resta pas muette une seconde plus.

Airi : Pfff ! Tu te trompes sur mon compte mais pense ce que tu veux de moi, je m’en fiche ! Du moment que tu laisses Yusuke tranquille…

Et voilà, elle s’était de nouveau énervée contre lui. Mais pourquoi ne pouvait-il pas être plus coopératif et ne lui faisait-il pas tout simplement confiance. Plus le temps passé, plus leurs échanges commençaient à entamer son envie de l’aider à se sortir de ce mauvais pas. Puisqu’il doutait autant d’elle et l’insultait sans arrêt, pourquoi devrait-elle lui faire plaisir et rester une seconde de plus à lui obéir attendant sagement qu’il lui lance une nouvelle insulte. Malgré tout, elle continua de justifier sa présence auprès de lui ce soir et tenta de le raisonner. Mais peut être avait-elle mal choisi ces mots. Bien sûr qu’il devait connaître ce don était capable le type qui devait encore gémir sur le sort de ses attributs masculins violemment écrabouillés dans l’arrière salle à l’étage du bas après tout, cela faisait un moment qu’il travaillait pour lui. Mais savait vraiment de quoi était capable ce genre de crapule avare ? Airi savait elle, que ces types étaient capable du pire pour préserver leurs propres intérêts : violence, persécutions, meurtres… Toutes ces choses dont avaient été victimes les parents de Shota afin qu’ils leur remboursent l’emprunt qu’ils leur avaient fait pour payer les soins de leur enfant. En y repensant maintenant, la jeune fille ne put s’empêcher de remercier le prestige de l’hôpital où travaillait sa mère. Ainsi les hommes de mains du créancier malhonnête n’ont jamais pu se rendre au chevet de Shota pour lui faire du mal ou le kidnapper.

Izumi : Je sais comment est mon patron. T’inquiète pas pour ça, ça fait trois ans que je le côtoie. Et je sais aussi ce que je risque. Mais dis-moi, qu’est ce qui t’as poussé à aller faire subir un pareil interrogatoire à Yusuke ?

Airi : Maintenant ça suffit ! Cesse de me traiter de la sorte ! Je n’ai pas harcelé ‘suke kun à propos de toi… Je ne savais même pas qu’il te connaissait ok ! Sache juste que ton ‘secret’ la complètement perturbé au point qu’il n’arrivait plus à jouer au basket correctement… Et je n’ai pas supporté de le voir ainsi alors je lui ai demandé ce qui le tracassait ! Il ne voulait rien me dire au début, parce qu’il t’avait promis… Il m’a juste fait confiance… parce qu’on est ami depuis longtemps d’accord ! Alors maintenant cesse de me dénigrer !

Qu’est ce qu’il pouvait être désagréable comme garçon… Au point qu’il la mettait hors d’elle dès qu’il ouvrait la bouche pour lui adresser un mot. En même temps qui ne le serait pas en étant traité comme la dernière des commères. Il ne comprenait rien à rien celui là ! Non seulement il n’avait jamais fait attention à elle mais en plus il prétendait maintenant avoir cerné quelle genre de fille elle était, vraiment agaçant ! La prochaine fois, elle suivrait les conseils de Yusuke et ne chercherait plus à se mêler des affaires des autres même pour les aider. Elle aurait dû retenir la leçon, le jour où elle s’était reçue une violente claque de la part du père de Shota tout ça parce qu’elle l’avait traité de lâche et d’égoïste de ne plus venir voir son fils à l’hôpital. Ce jour là, elle avait tellement mal que les larmes avaient coulé sans qu’elle ne puisse les retenir. Durant une semaine, elle avait gardé la marque du coup, l’homme avait frappé si fort qu’elle en avait eu un hématome qui passa par toutes les couleurs. Mais Airi ne retenait jamais de leçon qui venait de la violence. Voilà pourquoi elle se garda de hurler davantage et tenta de comprendre pourquoi elle avait du se montrer violente plutôt dans la soirée. Après la scène qu’elle venait de lui offrir, elle doutait réellement qu’il se confie à elle car après tout, depuis le début il ne lui avait montré que méfiance et suspicion alors pourquoi changerait-il maintenant ?

Izumi : Une fille. Je l’apprécie. Si tu vois ce que je veux dire … Elle me plaît. Bref. Je ne peux pas continuer ce sale boulot que je fais en espérant quelque chose avec elle, ce serait ignoble. J’ai tenté de négocier avec le patron pour voir si je pouvais redevenir serveur mais ça a mal tourné … Je suis l’un de ses meilleurs éléments et ce type a des yens à la place des pupilles. Voire des dollars. La suite, tu la connais. Et maintenant, c’est foutu. Mon seul moyen, c’est de démissionner. Mais toi qui a l’air de si bien me connaître … Je vais être dans la mouise pour ma famille. Je pense pouvoir retrouver du travail, mais avant combien de temps ?

Sans voix, Airi regarda son camarade se confier à elle alors que rien n’avait laissé présager cela depuis le début de leur entrevue. Trop surprise par cette confession soudaine, elle ne percuta pas vraiment le sens de tout ces propos et il lui fallut un moment avant que son cerveau ne lui communique le sens de ce qui venait d’être dit. Déglutissant difficilement, elle le regarda toujours très étonnée et ne parvint pas à faire sortir le moindre mot tout de suite. Il se passa pas moins d’une minute durant laquelle le silence avait pris le pas sur les hurlements précédents avant qu’Airi parvienne à formuler une réponse.

Airi : Alors… Tout à l’heure tu tentais d’arrêter… Je… Tu n’avais pas besoin de moi… Et… Il semblerait que j’ai tout gâché en faite.

Un faible rire nerveux s’échappa des fines lèvres de la jeune fille qui se sentit très mal tout à coup d’avoir cru bon de réagir comme elle l’avait fait. Joignant ses mains devant elle, les bras relâchés, elle se tripota nerveusement les doigts, honteuse. En même temps, Izumi semblait se bercer d’illusion à croire que son patron aurait finalement accepté de le laisser retrouver son job de départ.

Airi : Ne t’énerve pas sur moi mais je crois vraiment que la meilleure solution c’est quand même de démissionner… Attend avant de hurler que tu n’as pas de conseils à recevoir de moi ! Si jamais tu reste ici, juste en temps que serveur, et j’ai bien dis si… Tu penses vraiment que tout sera terminé ? Je veux dire, cette fille qui te plait, imagine qu’un jour elle veuille voir où tu travailles et qu’elle se rende ici pour te voir, crois tu vraiment que ton patron se gardera de dévoiler ton passé juste pour tes beaux yeux ? Ce genre de personne n’accorde pas de clémence à qui que se soit… Et j’ai bien peur qu’il ne te laisse pas partir aussi facilement vu le trafique qu’il fait dans ce bar !

Peut être parlait-elle trop sérieusement de ce qu’elle ne connaissait pas bien en apparence. Peut-être se moquerait-il d’elle après ce qu’elle venait de lui dire ou bien reprendrait-il ses bonnes vieilles habitudes à lui hurler dessus pour qu’elle se mêle de ce qui la regarde. Mais Airi savait parfaitement ce quelle disait. Ces mots, elle ne les avait pas dits à la légère pour paraître sur le coup. Ce genre de situation, si elle en avait vécue une, une fois dans sa vie, son père lui en parlait souvent en rentrant du travail. Et des gens dans la situation d’Izumi, il en avait vu lui et plus souvent mort ou dans le coma pour s’être rebellé qu’en bonne santé comme le jeune homme l’était pour le moment et c’est cela qui effrayait le plus la jeune fille.
Revenir en haut Aller en bas
Kanzaki Izumi
Kanzaki Izumi
Messages : 283
Points : 304
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 31
Localisation : Là où tu t'y attends le moins, mais surtout avec ma nouvelle conquête.
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyLun 14 Sep - 21:22

    La situation qui avait tourné au vinaigre pouvait apparaître comme risible aux yeux d’un inconnu, ou spectateur. En effet, la jeune femme qui venait dans le seul et unique but de rendre service et aider un jeune prostitué de dix-huit ans se faisait hurler ses quatre vérités qui d’ailleurs n’étaient pas forcément vraies par ce dernier, et le garçon en question semblait avoir perdu tout espoir de négociation par rapport à son but premier. Quelle ironie du sort ! Personne ne trouvait son compte, dans cette histoire farfelue.
    Izumi était du genre réservé et n’aimait pas que l’on fouille dans sa vie privée, ce que vous avez certainement remarqué au cours du topic. Ainsi sa première réaction face à la fille qui avait fichu tous ses plans en l’air avait été de lui hurler dessus comme un poissonnier sans lui laisser vraiment de quoi se défendre. Quoi qu’elle puisse dire pour sa personne, il trouvait un moyen de la contrer en sortant quelque chose d’encore plus amer. Que voulez-vous, la règle d’or numéro une si vous voulez vous liez d’amitié avec monsieur Kanzaki-kun est de ne pas le mettre en colère. Or, voilà ce que la miss Fujiwara venait de faire. Ainsi, dès qu’il en avait l’occasion, qu’elle lui tendait involontairement une perche pour qu’il puisse l’enfoncer davantage, il la saisissait et ne se faisait pas prier, en bon têtu et irrécupérable garçon. Pour lui, Airi cherchait le bâton pour se faire battre.

    Ainsi, lorsque la demoiselle s’était présentée et s’était étonnée puis offusquée qu’il ne parvienne pas à mettre un nom sur ce joli minois, et qu’elle avait par la suite précisé qu’elle était dans sa classe depuis trois ans, Izumi n’avait pu se retenir de lui faire bien sentir que son cas ne l’avait jamais plus intéressé que cela et que de toute façon, ensemble depuis leur première année ou non, il ne captait pas grand-monde au sein de la classe hormis Akira et les profs … Quoi les profs ça compte pas et tout le monde les remarque ? Ouais bon peu importe. Elle avait même eu la sottise d’esprit de mentionner sa place de bureau par rapport à la sienne … Comme si le jeune nippon passait son temps retourné à bavasser avec sa voisine de je ne sais quel rang ! non mais là c’est l’hôpital qui se fout de la charité hein …
    Suite à sa réplique peu amicale concernant son manque d’attention de ceux qui l’entouraient, Airi avait baissé la tête comme pour masquer son visage des yeux de son interlocuteur. Izu’ ne réagit même pas, d’ordinaire si ses paroles avaient engendré une telle réaction chez son interlocutrice le jeune homme se serait penché en avant et lui aurait gentiment demandé ce qui l’avait blessée, mais là le contexte était bel et bien différent ; on était tout de même dans un bar faisant également service d’hôtes, Izu’ avait écopé de sa discussion avec son patron d’un magistral coup de poing dans le nez, et avait même vu ce dernier se faire à son tour frapper par la jeune fille qui se tenait maintenant devant elle. Elle avait noyé ses derniers efforts de négocier son arrêt de travail d’hôte en quelques secondes, s’était fait passé pour une femme de trente ans alors qu’elle n’en avait que dix-huit, l’avait entraîné dans une chambre sous le regard soupçonneux des clientes du bar et maintenant elle n’était même pas fichue de lui présenter des excuses ! Airi Fujiwara avait énervé profondément Izumi Kanzaki et elle ne s’en tirerait pas si facilement. Il était désemparé surtout, ayant perdu ses quelques repères et il détestait ne pas comprendre une situation. C’était … frustrant. Normal.

    Le coup des clés ne lui plut pas non plus, à croire que ce soir-là rien ni personne ne plairait à ce jeune homme malheureux et perdu. Il lui lança sèchement quelque chose qui laissait entendre qu’elle n’avait plus intérêt de lui donner des ordres si elle ne voulait pas qu’il pète une durite, puis s’était légèrement calmé en entendant les marmonnements incertains d’Airi, se souvenant alors que s’il n’était pas déjà retourné voir son boss ou rentré à l’internat, c’était pour élucider tous ces mystères qui planaient autour de lui.
    Puis la demoiselle avait fini par avouer, face à tant d’insistance de la part de son interlocuteur. Voilà, il les avait eues, ses informations croustillantes ! Mais bon, bizarrement il n’était pas si surpris que cela, même si les changements brusques de la couleur de son visage laissaient entendre le contraire. Après tout, si un élève de Fuyu avait découvert le pot aux roses par erreur, quelqu’un aurait fini par apprendre sa réelle identité un jour au l’autre. Aussi fidèle et digne de confiance que pouvait être Yusuke, on ne pouvait pas éternellement cacher un tel secret, c’était inhumain de penser cela et même Izumi lui-même aurait sans doute craqué un jour ou l’autre. Bon, il aurait pu être plus malin et éviter de tirer une tête de six pieds de longs partout où il allait, puisqu’apparemment c’était ça qui avait mis la puce à l’oreille de Fujiwara. Mais on ne pouvait pas demander la lune à tout le monde, et Yusuke devait être quelqu’un d’influençable et surtout, qui avait du mal à dissimuler ses émotions les plus envahissantes. Ainsi Izumi ne pouvait pas en vouloir à ce dernier. Il pouvait légèrement rejeter la faute sur Airi qui était allé interroger le jeune nippon, mais pas tant que ça car elle n’avait fait que s’inquiéter pour son ami et puis il aurait sûrement fait pareil s’il avait vu Akira aussi déprimé. En fait il fallait juste qu’il avoue que c’était lui le fautif. Mais c’était toujours plus facile de le dire, l’écrire ou le penser que de le faire ! Evidemment.
    Izumi se souvint qu’Airi lui avait balancé un peu plus tôt qu’il se trompait lourdement sur son compte et qu’elle n’était pas celle qu’il pensait, mais qu’après tout il pouvait bien penser ce qu’il voulait. Après avoir laissé planer un long blanc pendant sa méditation intérieure quant à la situation épineuse, il se décida à répondre, toujours aussi amer :


    IZUMI – J’attendrai donc de faire plus ample connaissance avec toi pour voir si je te considèrerai encore comme une fouineuse ou non.

    Même avec la sécheresse apparente de sa tirade, Izu’ laissait là une chance à Airi de se racheter, il ne l’ignorerait plus maintenant, il ne pourrait plus ignorer une fille qui était allée jusqu’à venir sur son lieu de travail sous prétexte qu’elle voulait l’aider. Et même si ce n’était pas ses oignons … Qu’importe, Izumi n’était tout de même pas, derrière ce mur qu’il avait érigé devant lui, quelqu’un de froid et d’associable et il n’était pas non plus du genre à juger une personne au premier abord. Ainsi il laisserait à Fujiwara de quoi se racheter et lui montrer qu’elle était une lycéenne comme les autres, agréable et drôle.

      « AIRI - Maintenant ça suffit ! Cesse de me traiter de la sorte ! Je n’ai pas harcelé ‘suke kun à propos de toi… Je ne savais même pas qu’il te connaissait ok ! Sache juste que ton ‘secret’ la complètement perturbé au point qu’il n’arrivait plus à jouer au basket correctement… Et je n’ai pas supporté de le voir ainsi alors je lui ai demandé ce qui le tracassait ! Il ne voulait rien me dire au début, parce qu’il t’avait promis… Il m’a juste fait confiance… parce qu’on est ami depuis longtemps d’accord ! Alors maintenant cesse de me dénigrer ! »


    Izumi venait de repenser à ce que la demoiselle au fort caractère venait de lui sortir quelques instants plus tôt, au moment de la révélation. Elle avait été vraiment outrée de sa manière de la voir apparemment, à en juger le tremblement coléreux de sa voix lorsqu’elle avait parlé. « Cesse de me dénigrer …. » Elle était marrante elle ! Avec l’unique image que le jeune nippon avait eu d’elle, il ne pouvait que réagir comme il l’avait fait tout de même. Et puis bon, il n’y était pour rien si Yusuke s’était perturbé pour quelqu’un à qui il avait dû parler deux fois dans sa vie ! Franchement, y a des gens qui se compliquent la vie pour des choses qui n’en valent pas la peine !
    Mais la détresse dans laquelle la jeune fille s’était plongée en l’entendant la rabaisser avait fini par atteindre le cœur de Izu’, après avoir traversé les épaisses couches de colère qui l’entouraient … Ainsi il avait fini par abdiquer, obtempérer, dites ce que vous voulez mais en tout cas, sans pour autant mentionner le nom de Nao, comme elle l’avait fait pour Yusuke, il lui avait avoué d’où venait la tension de sa situation. Parce qu’elle savait ce qu’il faisait après les cours, mais elle ne savait en rien pourquoi il s’était reçu un coup de poing dans la figure ni qu’il avait décidé de demander au patron d’arrêter de jouer les hôtes.


    AIRI - Alors… Tout à l’heure tu tentais d’arrêter… Je… Tu n’avais pas besoin de moi… Et… Il semblerait que j’ai tout gâché en faite.

    Le « bah je crois que oui » lui avait brûlé la langue, mais Airi en avait assez bavé pour aujourd’hui. Depuis qu’il l’avait rencontrée, il ne l’avait pas ménagée une seule seconde. Il pouvait bien se calmer un peu tout de même, il en avait assez dit.
    Ainsi il ne dit rien pour le moment et attendit un peu que la demoiselle reprenne ses esprits et se calme à son tour. Elle avait l’air de vraiment culpabiliser pour le coup. Il hésitait quant à sa réponse, que devait-il dire ?


    IZUMI – C’est ce que je pensais au début, quand j’étais énervé, mais si ça se trouve … Que tu interviennes ou non ça n’aurait rien changé.

    Elle avait eu un rire nerveux, avait joint ses doigts et les tordait nerveusement. Honteuse, gênée ? Qui sait, elle n’avait pas l’air bien à l’aise en tout cas.

    AIRI - Ne t’énerve pas sur moi mais je crois vraiment que la meilleure solution c’est quand même de démissionner… Attend avant de hurler que tu n’as pas de conseils à recevoir de moi ! Si jamais tu reste ici, juste en temps que serveur, et j’ai bien dis si… Tu penses vraiment que tout sera terminé ? Je veux dire, cette fille qui te plait, imagine qu’un jour elle veuille voir où tu travailles et qu’elle se rende ici pour te voir, crois tu vraiment que ton patron se gardera de dévoiler ton passé juste pour tes beaux yeux ? Ce genre de personne n’accorde pas de clémence à qui que se soit… Et j’ai bien peur qu’il ne te laisse pas partir aussi facilement vu le trafique qu’il fait dans ce bar !

    Il n’avait pas envisagé les choses sous cet angle. C’est vrai, il s’était juste dit, que s’il redevenait serveur tout rentrerait dans l’ordre et puis tout est bien qui finit bien, hein ? Il avait certifié qu’il savait quelle genre de crapule était son patron et pourtant il avait laissé de côté la pire et la plus probable réaction qu’il pourrait avoir … Et si Nao débarquait à l’improviste, pendant qu’il se faisait allumer par ces tigresses en ménage ? ou encore qu’il était déjà occupé avec une cliente et qu’elle demandait où il se trouvait et qu’un employé lui balance noir sur blanc qu’il était au lit avec une cliente ? Izu’ devint livide à cette idée, mais il avait déjà oublié qu’il était dans l’hypothèse qu’il avait retrouvé son ancien job, ainsi elle ne pourrait pas le trouver dans les chambres. Mais Izumi était tellement paniqué qu’il mélangeait tout, à force. Et si … Et si ?! Il pensait à plein de conclusions peu sympathiques de son retour à son statut de serveur, et tout d’un coup la démission semblait la meilleure solution.

    IZUMI – Je ne m’énerverai pas, je suis calmé. Et je crois que tu as raison pour la démission, cependant … Si je le fais, qui me dit que je serai tranquille aussi ? Rien n’empêchera le patron d’envoyer ses hommes de mains me faire la peau ! Je ne serai jamais tranquille, je vais sursauter à chaque bruit, je vais me retourner sans cesse dans la rue et on me demandera pourquoi … Même si je sais me battre et me défendre, je ne pourrai rien contre une dizaine de colosses ! Et puis un jour, on me retrouva à moitié mort dans le détour d’une ruelle, pissant le sang et tellement amoché qu’on me reconnaîtrait à peine ! Ou alors je serai déjà mort … et puis …. Et puis ….

    Izumi, impuissant, se tut, incapable d’en ajouter plus, et tomba à genoux. La tête entre les mains, il écarquilla les yeux comme quelqu’un qui perdait la raison et secoua la tête.

    IZUMI – pourrais-je seulement retrouver une vie normale ? Un autre boulot ? Que deviendra ma famille ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyLun 14 Sep - 23:59

    Izumi-Pourrais-je seulement retrouver une vie normale ? Un autre boulot ? Que deviendra ma famille ?

    Derrière une porte un coeur battait très fort, raide, la respiration retenue.. Refermant doucement les yeux... Vraiment qu'est-ce qu'elle venait faire ici mais, là n'était pas la question.. Pour être tout à fait honnête.. La jeune demoiselle était inquiète, avait peur pour le jeune homme qui occupait ses pensées en plus d'être incroyablement surprise après toutes ces révélations. C'était vraiment quelque chose, quelque chose dont elle n'aurait jamais pensé mais, dans un sens cela expliquait énormément de choses, comme le fait qu'il n'avait pas fait allusion à sa famille quand ils s'étaient rencontrés et, parler pour la première fois.. Cette lueur étrange dans son regard dont elle n'avait pu mettre un mot dessus mais, par respect n'avait rien signaler. Parce que, cela ne se faisait pas de se mêler de la vie des gens alors qu'on se connaît à peine.. Mais, elle voyait qu'elle était vraiment nulle à ce moment là... Parce qu'elle n'avait pas le courage comme cette fille qui avait aidé apparemment Kanzaki kun ! Vraiment quelle nulle mais, vu la réaction qu'il avait eu, peut être qu'elle avait eu raison d'être naturelle mais, vraiment quelle idiote... Et voilà qu'elle se mettait à s'en vouloir alors qu'elle ne connaissait qu'à peine réellement Izumi mais, que voulez-vous elle aimait et, au lieu d'avoir pitié de lui, c'était un autre sentiment qu'elle ressentait envers lui.. Elle l'admirait dans un sens.. C'est vrai que c'était mal mais, si, la demoiselle avait bien compris, il ne l'avait pas fait de bonté de coeur comme, elle espérait. Mais, avait fait tout ça pour le bien de ses parents... C'était vraiment quelque chose d'honorable... Vous devez vous demandez cependant comment notre première année qui n'est autre que la petite Nao chan à fait pour se trouver dans un tel endroit à une heure si tardive n'est-ce pas ? Pour le savoir revenons quelques heures en arrière enfin quelques heures, plutot à deux heures en arrière approxitivement.. De Fuyu à cette boîte d'hôte...

    Deux heures en arrière...

    Nao chan était avec Haru dans sa chambre en train de faire les folles comme d'habitude.. Pour une raison inconnue il n'y avait pas sa colocataire de chambre ce qui, avait laissé le champs libre aux siamoises comme des camarades de classe aimaient les surnommait mais, voilà qu'Haru chan avait dû partir puisqu'elle avait rendez-vous avec Junpei !! Nao chan se disait que ce serait bien que tous les deux forment un couple, ils seraient très mignons ensemble elle lui en avait fait part mais, l'autre adolescente avait démentit toute relation bien qu'elle avait admis le fait qu'elle ne le détestait pas autant apparemment ils s'étaient rencontrés dans la ville.. La demoiselle lui avait demandé si, cela ne la dérangeait pas de la laisser toute seule, bien entendu Nao avait hôché la tête activement de droite à gauche et, avait même poussée son amie à sortir avec le jeune garçon. Une fois qu'Haru chan était partie, disparue de son regard, notre première année s'était assise sur son lit se demandant ce qu'elle pouvait faire maintenant, puisque les devoirs, elle les avait terminé mais, il y avait quelque chose qu'elle avait essayé de cacher à sa meilleure amie c'était qu'elle attendait une nouvelle sur son portable.. Ou alors de vive voix mais, Haru chan s'était apperçue que quelque chose la tracassait, Kagami chan lui avait dit que ce n'était rien, rien de bien grave et, rien d'important.. Seulement, elle lui avait mentit, c'est vrai que dans un sens ce n'était pas si important mais, pour elle, cela l'était... C'était que sa tante le seul membre de sa famille qui lui avait porté un minimum d'attention dans sa jeunesse, lui avait accordé sa demande de l'aider discrètement à retrouver son grand père maternelle mais, en fait, ce n'était pas elle qui le lui avait demandé puisque, la jeune fille s'était mise à le chercher toute seule en fouillant dans le peu d'affaires de sa mère qui lui restait mais, son cousin l'avait pris en flagrant délit. Kamiyama Takuya.. Il était lui aussi au lycée mais, à sa différence était en A et, était né deux ans avant lui. Il lui avait demandé ce qu'elle faisait et, elle avait tout déballé le suppliant de ne rien dire. Ils étaient cousins mais, ne s'étaient jamais vraiment parlés jusqu'à maintenant.. Alors, elle ne savait pas comment il aurait réagit.. Mais, à sa grande surprise il l'avait juste posé sa main sur sa tête et lui avait dit qu'il allait l'aider. Seulement ils avaient eu besoin de la mère de ce dernier puisque, c'était quand même elle, qui s'était occupée de sa mère quand, son état s'était agravé progressivement et d'elle. Dans ses souvenirs elles parlaient ensemble et même si, elle ne connaissait rien de sur sa mère, elle avait les moyens et, les personnes pour faire des recherches pour aller plus vite mais, aussi sans que son propre père soit au courant même si, il était à des kilomètres.... Soudain son portable se mit à sonner et, ce fut sa tante qui l'appela... Je peux, vous assurer qu'elle sursauta quand elle entendit son portable vibrait mais, elle répondit quand même à l'appel, finalement peut être qu'elle allait sortir ce soir...

    -Mochi Mochi ?
    -Nao chan, bonjour, j'ai des nouvelles par rapport à ton grand père...

    La conversation entre les deux ? Ce fut un silence complet.. La conversation entre les deux ? Elle ne dura pas si longtemps que ça et, Kagami écrivit sur un bout de papier avec la main tremblante.. A vrai dire, la lycéenne n'arrivait plus à contrôler le moindre de ses muscles, une larme puis deux coulèrent de ses joues rondes mais, elle les avait essuyé il ne fallait pas qu'elle pleure surtout qu'elle devait rencontrer une certaine personne, d'après sa tante, cette dernière l'attendrait dans un petit café.. Il fallait qu'elle soit au moins présentable pourtant au fond, elle n'avait pas l'envie... Allez il fallait qu'elle sourie !! Se forcer au moins même si, le coeur n'y était pas foncièrement. Elle se changea et, s'attacha ses cheveux en grosse queue de cheval et très haute. Sa tenue, c'était un débarrdeur noire avec une veste en jean de couleur bleu foncé avec un jean. Mais, elle était encore tremblante que, finalement elle décida d'enlever sa queue de cheval préférant les laisser libre. C'est dans un état d'anxiété qu'elle partit fermant la porte de sa chambre après son départ. Sur le chemin la menant au petit café elle faillit tomber de nombreuses fois sur le chemin, elle déambulait sans vraiment regarder les gens autour d'elle.. Elle avait la tête ailleurs, d'habitude, elle n'était pas toujours aussi dans les nuages mais, là, elle avait la sensation qu'elle avait vraiment la poisse ou alors que, vraiment elle n'aurait pas dû naitre sur le moment.. La demoiselle devait rester forte de toute façon elle avait l'habitude pourtant, cela lui faisait vraiment mal... Arrivée devant la personne qui l'attendait, elle se figea pendant quelques instants avant d'hocher son visage et, d'un pas mal assuré s'installa à la place que cette personne lui indiqua de la main....

    La conversation dura bien une heure, peut être un peu plus, la demoiselle n'avait pas vraiment parlé, non, elle n'avait fait qu'écouter à croire qu'elle était vraiment douée qu'à ça comme le fait de se retenir de craquer... Sortant du café elle n'avait pas eu envie de retourner au dortoir, non, elle voulait marcher... Seulement, ses pas l'emmenèrent dans un quartier chaud ? Aucune idée mais, quelqu'un l'a bouscula la faisant tomber sur le sol mais, la personne qui l'avait bousculé lui fit la remarque de faire attention la prochaine fois sans même un regard et, sur un ton hautain... Se relevant doucement, et tourna son regard sur le côté après s'être excusée de nombreuses fois tout en ramassant son sac et avec son portable qu'elle vit Kanzaki kun tiré par une fille montant des escaliers.. Pour une raison inconnue, elle se sentie curieuse de savoir ce qu'ils faisaient.. Bon d'accord, la curiosité était vraiment un vilain défaut mais, cela avait été plus fort quand elle avait vu Izumi.. Donc, elle les avait suivit en silence sans vraiment faire attention qu'elle était entrée dans un club d'hôte....


    Retour au moment présent...

    Nao avait grâce à la voix élevée de son sempai trouver la chambre dans laquelle ses deux aînés s'étaient enfermés... C'était même là qu'elle prit conscience où elle se trouvait vraiment et, les problèmes qu'avait le garçon qu'elle aimait, lui faisait pensé qu'il fallait qu'elle trouve quelque chose... Ses problèmes ? Et ben cela attendrait, elle allait enterré ça et, ne pas les laisser ressortir voilà tout. Seulement qu'est-ce qu'elle pouvait faire ? Toujours dans ses pensées et peur de bouger trop brusquement indiquant aux deux adolescents sa présence elle était comme une statue... Sans parler qu'elle avait d'autres questions en tête... Mais, voilà qu'une personne arriva dans le hall et s'aprocha d'elle au point qu'elle sursauta :

    -Qu'est-ce qu'une jeune fille telle que toi fout ici ?

    -Heu..

    Kagami chan n'avait pas de mots, elle avait perdu ses moyens mais, apparemment son silence ne plût pas à son interlocuteur... Et il l'attrappa par le bras la rapprochant de lui :

    -Mais, c'est que tu es mignonne...

    Une peur panique l'envahit alors sans vraiment se rendre compte de son ton elle fit peut être fort mais, que voulez-vous ? Que ferez-vous à sa place ?

    -Lâchez-moi !!!!! S'il vous plaît lachez-moi !!!

    Mais, apparemment l'autre n'était pas de cet avis puis qu'il commença à resserrer son emprise sur son bras et la tira mais, elle essayait quand même de se débattre bien qu'elle, n'était vraiment pas dans sa forme la plus glorieuse elle continua de dire :

    -Vous me faîte mal !! Arrêtez !!!
Revenir en haut Aller en bas
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyJeu 17 Sep - 13:51

Plus le temps qu’elle passait dans cette pièce se prolongeait, plus Airi regrettait profondément de s’être mêlée des problèmes de son camarade. Non pas qu’elle regrette d’avoir voulu l’aider, Airi n’était pas le genre de fille à abandonner si facilement mais elle commençait sérieusement à en avoir marre que ce jeune homme la rejette aussi violemment et n’avait qu’une envie : le planter là et le laisser se démerder puisqu’il semblait si malin. Mais elle se souvenait aussi avoir provoqué son patron plus tôt dans la soirée et se serait égoïste que de le laisser se débrouiller seul pour recoller les morceaux de ses actes à elle. Choisissant de prendre sur elle pour ne pas lui coller une claque ou pire, la jeune fille préféra ruminer intérieurement plutôt que de répondre violemment à certaine réplique, ainsi peut être Izumi cesserait de la critiquer et l’accuser de tout. Enfin c’était sans compter sur la ténacité et la plus mauvaise volonté qu’y mettait son camarade. Habituellement, Airi se fichait pas mal qu’on puisse mal la juger, les gens préféraient toujours l’option de facilité et trouvaient plus simple de s’arrêter au premier point de vue qu’ils ont sur une personne, ce qui comptait le plus pour elle c’est ce que pensait sa famille et ses amis d’elle. Izumi ne faisait parti ni de la première catégorie ni de la seconde. C’est sans doute pour cette raison qu’elle se retint de se justifier tout de suite devant lui. Il ne semblait pas vouloir faire l’effort de comprendre de toute façon et préférait voir les choses à sa manière. Pourquoi avait-il fallu qu’elle veuille aider un pareil idiot ? Et surtout, pourquoi Yusuke s’était mis dans un tel état de mal être à cause de ce type ingrat et grossier ? En réalité, il ne ressemblait en rien à l’idée qu’elle s’était faite de lui durant une semaine et l’image qu’il lui envoyait depuis qu’il avait ouvert la bouche ne l’aidait pas vraiment à lui trouver d’excuses.

Elle avait choisit de ne rien ajouter pour se défendre auprès de lui puisque de toute manière, il semblait s’énerver encore plus dès qu’elle trouvait une justification honnête et raisonnable à lui apporter. En plus, il semblait déjà s’être fait une opinion d’elle, rien de ce qu’elle avait dit jusque là ne semblait ébranler sa mauvaise volonté. Cela dit, elle ne put garder sa bouche fermée lorsqu’il la traita une nouvelle fois de désagréable fouineuse et avait tout balancé comme une gamine. Que par sa faute, un de ses amis proches avait souffert de garder le secret qu’il lui avait confié. Qu’elle n’avait pas pu supporter de le voir se morfondre dans un coin. Qu’elle ne l’avait pas harcelé. Seulement insisté pour qu’il se libère du poids qu’il semblait porter. Mais surtout qu’au départ, il ignorait complètement que son acte la mènerait à apprendre qu’il se prostituait. A bout de souffle après s’être emporté de la sorte, Airi ne regretta pas une seconde d’avoir craqué et attendait le retour de balle, prête à se défendre s’il le fallait, bien qu’elle n’en avait plus réellement envie.


Izumi : J’attendrai donc de faire plus ample connaissance avec toi pour voir si je te considèrerai encore comme une fouineuse ou non.

Devant la froideur de cette réponse, Airi ne ressentit aucun soulagement, pour qui il se prenait à la fin. Elle lui proposait son aide, se justifiait et lui il la rabaissait et lui manquait de respect. S’il s’imaginait qu’elle allait lui sauter dans les bras pour le remercier de son geste, il se fourrait le doigt dans l’œil et jusqu’au coude en plus. Non mais n’importe quoi ! Au lieu de ça, la jeune fille ne put que lui accordait un regard agacé avant de répondre sur un ton froid :

Airi : Ne te sens pas obligé surtout !

Elle était fatiguée de devoir se battre contre lui à chaque seconde, tout ça pour lui ouvrir les yeux sur l’intérêt de sa présence auprès de lui. Puisqu’il semblait vouloir se débrouiller seul peut être valait-il mieux ne pas trop insister et laisser tomber. Peut être que c’était mieux comme ça. Pourtant elle se permit de lui demander la raison pour laquelle il avait provoqué la violence de son patron sur lui et à son plus grand étonnement, elle obtint une réponse calme et claire. Il lui expliqua qu’il souhaitait arrêter son boulot d’hôte, sans pour autant quitter son travail de barman, tout ça parce qu’il avait le béguin pour une fille au lycée et qu’il estimait normal d’arrêter ce genre d’activité par respect pour elle. D’abord étonnée, elle n’avait pas trouvé quoi dire tout de suite puis c’était rendue compte de la gaffe qu’elle avait peut être fait et s’était confondue en excuses. Elle n’avait pas vu les choses sous cet angle en fait et ne pensait pas qu’il puisse être raisonnable avant qu’elle n’intervienne. Tout ce qu’elle avait pensait faire ne servait en fait à rien… Elle avait gâché les chances de son camarade à agir comme une pseudo héroïne. Comment pouvait-il espérer obtenir quelque chose de son patron maintenant qu’elle venait de l’humilier ? Un peu honteuse, elle attendait en silence la réaction de son camarade, car elle savait pertinemment qu’il ne resterait pas silencieux devant sa réponse, d’autant plus que cette fois ci elle avouait avoir été stupide en agissant sans réfléchir.

Izumi : C’est ce que je pensais au début, quand j’étais énervé mais si ça se trouve… Que tu interviennes ou non ça n’aurait rien changé.

Ouah quel revirement de situation ! Airi s’attendait à tout sauf à ce genre de réponse. Il s’était montré… compatissant ou du moins ça en avait tout l’air. Mais ça n’eut pas vraiment l’effet de la déculpabiliser au contraire. Car le ‘si ça se trouve’ était bien réel et il n’avait peut être pas tord. Après tout, c’était peut être elle qui se trompait sur l’homme qui employé son camarade. Peut être qu’en réalité il était impulsif mais aurait fini par céder ! Non, il fallait être réaliste. Une personne comme le patron d’Izumi, qui avait transformé son établissement en bar d’hôtes clandestins, ne pouvait se montrer compréhensif vis-à-vis de la situation du jeune homme. Izumi risquait d’être puni pour avoir osé lui demander un tel service et s’en être tiré avec un simple coup de poing dans le nez alors que lui avait hérité d’un coup de genoux où il ne faut pas. Oui, il fallait être réaliste ! Et même si le jeune homme semblait commencer à baisser sa garde vis-à-vis d’elle, il ne semblait pas encore résolu à voir dans quelle situation compliquée il semblait s’être fourré. Même si elle était mal à l’aise d’avoir tout fait capoter, elle se devait de lui dire, du moins ce qu’elle pensait si jamais il n’avait pas compris que la situation n’était pas simple. Elle avait peur qu’il le prenne mal de nouveau et qu’il l’envoie balader mais il devait savoir ce qu’elle craignait. Prenant une grande inspiration et pesant chacun de ses mots, elle lui exposa son point de vue calmement, résolue à lui ouvrir les yeux dans le bon sens.

Izumi : Je ne m’énerverai pas, je suis calmé. Et je crois que tu as raison pour la démission, cependant… Si je le fais, qui me dit que je serai tranquille aussi ? Rien n’empêchera le patron d’envoyer ses hommes de mains me faire la peau ! Je ne serai jamais tranquille, je vais sursauter à chaque bruit, je vais me retourner sans cesse dans la rue et on me demandera pourquoi… Même si je sais me battre et me défendre, je ne pourrai rien contre une dizaine de colosses ! Et puis un jour, on me retrouvera à moitié mort dans le détour d’une ruelle, pissant le sang et tellement amoché qu’on me reconnaîtrait à peine ! Ou alors je serai déjà mort… et puis… Et puis…

Airi écouta en silence et sans oser bouger l’aveu et la détresse d’Izumi. Alors il n’avait vraiment pas vu tout le côté sombre que comprenait son engagement. Naïf, il n’avait pas compris qu’en s’engageant à faire cela, il risquait gros sur son avenir. Ce n’était jamais plaisant ni satisfaisant de constater qu’on avait raison lorsque justement cela engendrait ce genre de situation et Airi ne jubila pas de voir la panique s’afficher sur le visage de son camarade. Cette peur de l’avenir incertain, elle l’avait vu sur le visage de Shota et de voir Izumi paniquer de la sorte sur ce qui pouvait lui arriver en quittant le bar la projeta dans le passé, dans une petite chambre d’hôpital, quelques jours avant la mort de son ami. Lorsque la douleur des derniers jours de sa maladie lui avait fait prendre conscience qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps. Elle fut tirée du passé lorsqu’elle entendit son camarade tomber à genoux sur le sol, le visage dissimulé dans ses mains comme pour cacher sa terreur.

Izumi : Pourrais-je seulement retrouver une vie normale ? Un autre boulot ? Que deviendra ma famille ?

Doucement, comme pour ne pas l’effrayer, Airi s’approcha de lui et s’agenouilla devant lui avant de le prendre délicatement dans ses bras. Elle craignait d’être repoussée vu toute la méfiance qu’il avait émis à son sujet jusque là mais elle ne voyait pas de meilleur façon de le rassurer. Une main posée dans le dos du jeune homme et l’autre à l’arrière de sa tête, elle glissa sa petite bouille sur son épaule pour lui apporter un semblant de chaleur humaine et chuchota doucement :

Airi : Je ne peux pas te promettre que tu retrouveras une vie normale… On ne peut pas effacer ce que tu as été obligé de faire mais… Tu n’es pas tout seul ! Je t’aiderai du mieux que je pourrais. L’argent n’est pas un problème pour moi et je pourrais te prêter de l’argent pour subvenir aux besoins de ta famille le temps du moins qu’on te trouve un nouveau travail. Et puis… Crois-tu sincèrement que j’aurais prétendu pouvoir t’aider si ce n’était pas le cas ?

Airi ne savait pas vraiment si ses paroles suffiraient à rassurer le jeune homme, ni à le calmer. Cela dit, chaque propos qu’elle lui tenait, elle le pensait réellement et espérait qu’il finirait par comprendre qu’il pouvait se fier à elle. Elle avait véritablement un plan si jamais le patron d’Izumi lui causait des histoires et le menaçait de toutes sortes de choses. Il lui suffirait de le menacer à son tour, en lui donnant juste le nom qu’elle tenait de son père pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas n’importe qui devant lui. Bien sûr, elle ne s’était retrouvé dans ce genre de situation auparavant mais elle avait de l’imagination, de la perspicacité et beaucoup de réparties… Elle ne se faisait pas trop de soucis pour Izumi vis-à-vis de son ancien employeur. De ce qu’elle avait vu de lui, il n’était pas très effrayant ni imposant comme hors la loi. Airi s’apprêta à avouer ce qu’elle avait l’intention de faire et ainsi donner à Izumi le poste qu’occupait son père au sein de la police lorsqu’elle entendit des cris venant de derrière la porte de la chambre. En réalité, la jeune fille s’attendait à ce que, une fois repris ses moyens, le teneur du lieu se précipite dans les escaliers jusqu’à la chambre pour tambouriner sur la porte fermée à clé en vociférant des insanités et des menaces mais pas à entendre des cris désespérés et plutôt féminins. Lâchant Izumi, elle échangea un regard surpris avec lui avant de se lever précipitamment en prenant soin d’attraper les clés de la porte et de se dépêcher d’aller voir ce qui se passait dans le couloir…


[Désolée, ce ne sera pas plus long car j'imagine que c'est à Izumi de sauver Nao...]
Revenir en haut Aller en bas
Kanzaki Izumi
Kanzaki Izumi
Messages : 283
Points : 304
Date d'inscription : 24/06/2009
Age : 31
Localisation : Là où tu t'y attends le moins, mais surtout avec ma nouvelle conquête.
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyVen 18 Sep - 17:37

    Le plus risible dans la situation actuelle c’était que les deux adolescents étaient têtus comme des mules, mais pas de la même manière. Ainsi ça faisait de belles étincelles et c’était à celui qui hausserait le plus la voix. Izumi était du genre à s’emporter rapidement et à pourrir la personne qui lui avait posé problème lorsque cela allait trop loin à ses yeux. Quant à Airi, elle semblait être une jeune femme déterminée qui va toujours jusqu’au but qu’elle s’était fixée et ce n’était pas non plus le type de fille à se laisser marcher sur les pieds et insulter sans broncher. Ainsi elle ne se laissait pas faire et se défendait comme elle le pouvait, avec les moyens du bord comme on dit si bien, c’est-à-dire les mots. Et il ne faut pas sous-estimer le poids des mots, souvent plus efficace que celui des poings ou des pieds. La jeune fille avait pas mal de répondant et en un sens Izu’ était plutôt fier d’avoir un adversaire verbal redoutable. Une battante comme elle était toujours plus intéressant qu’une fille soumise à tous vos désirs. Il ne supportait plus ce genre d’attitude à force de croiser des femmes qui n’attendaient que ses ordres sexuels. Super comme vie n’est ce pas ? Vie de merde ça existe au Japon ?
    En tout cas la remarque salée quant au fait qu’il lui laisserait une chance de se rattraper une fois de retour au lycée, pour voir quelle genre de fille elle était, ne laissa pas Fujiwara de marbre. Furieuse, limite des éclairs dans les yeux, elle fusilla son interlocuteur du regard avant de lancer, aussi sèche et acerbe que lui :

    AIRI - Ne te sens pas obligé surtout !

    Izumi ricana. Elle était vexée ? Il lui avait pourtant tendu une perche, elle aurait pu s’en saisir en disant avec une mine renfrognée qu’il allait voir de quel bois elle se chauffait et qu’il changerait très vite d’opinion sur elle. Au lieu de ça, elle avait sorti une réplique froide et prétentieuse, mais il ne releva même pas. Si elle pétait un plomb ça allait lui retomber dessus, et avec tout ce qui lui tombait dessus il n’avait vraiment mais alors vraiment pas besoin de ça en prime. Il avait déjà assez à faire. Puis, s’occuper des états d’âme d’une fille qu’il connaissait depuis une bonne vingtaine de minutes ce n’était pas sa tasse de thé. Y avait pas écrit SOS j’ai pas d’amis sur le front non plus ! Aucun cœur cet Izumi, tu fais pitié quand tu penses ainsi. J’ai honte pour toi pauvre petit personnage hautain et désagréable mais que j’aime tellement ! (ou la joueuse qui a pété une durite ^^)

    IZUMI – T’inquiète pas pour moi.

    Toujours aussi agréable qu’un mur le bonhomme.
    La conversation avait drôlement changé de centre d’intérêt car après l’épisode des clés jetés à ses pieds, et les marmonnements bougons d’Airi, car il avait fini par se demander pourquoi elle s’intéressait à lui et surtout comment elle savait qui il était et ce qu’elle faisait. Il le lui avait demandé tout haut et là les explications avaient fusé de toute part. Aveux, révélations, tout ce que vous voulez !
    Alors comme ça c’était ce gars, Yusuke, qui l’avait « trahi » ? Oui il y repensait encore, laissant la discussion planer dans le vide. Tu parles d’une trahison, les deux adolescents ne se connaissaient même pas et n’avaient qu’en commun Fuyu Gakuen comme lycée d’études. C’était par pur hasard qu’ils avaient été amenés à se rencontrer. Izumi se souvenait encore parfaitement de ce soir-là : notre jeune nippon s’était rendu au bar comme chaque soir de la semaine, n’ayant que le week-end pour souffler, et avait commencé son service. Il allait et venait le long du comptoir, et sillonnait entre les tables basses du bar ou bon nombre de clients de sexe féminin buvaient un coup en attendant que minuit sonne ses douze coups. Izu’ ne faisait rien avant cette heure de pointe, alors il fallait s’armer de patience. Alors qu’il s’en allait servir un verre à une table particulièrement animée remplie par un groupe de quatre femmes âgées d’une trentaine d’années sûrement, le décolleté plongeant jusqu’aux genoux, le maquillage excessif sur leur visage …. Comme si elles allaient attirer les mecs avec toute cette peinture hideuse ! Le mot « naturel », elles connaissaient ? Enfin bon, ce détail semblait insignifiant pour Izumi Kanzaki puisqu’il servait les clientes tout sourire, un air séducteur sur le visage et un regard amusé … Le théâtre les amis, le théâtre ! Izu’ une fois les pieds dans ce bar devenu un club d’hôtes clandestin jouait un rôle, il devenait Kanzaki qui plaisait aux femmes, Kanzaki qui séduisait les femmes, Kanzaki qui leur accordait toutes les faveurs les plus imaginables …
    Et puis d’un coup, un jeune adolescent était entré sans crier gare, et si Izu’ faisait un peu plus attention aux gens qui l’entouraient, il aurait reconnu un membre de l’équipe de Basket de Fuyu Gakuen, équipier de son meilleur ami Akira. Mais voilà, il n’était pas attentif aux autres pour un sou et ça lui avait perdu ! Il n’avait cessé de jouer avec ses clientes et le nouveau venu qui n’était autre que Minami Yusuke n’avait sûrement pas loupé le spectacle. Sûrement que lui avait reconnu son camarade du lycée ! En même temps, Akira, son capitaine était toujours fourré avec ce séducteur dans l’âme qu’il avait sous les yeux, il n’était donc pas bien difficile de le reconnaître … Alors que pour Izumi, reconnaître un garçon parmi toute l’équipe de basket c’était chercher l’aiguille dans la botte de foin ! Enfin peu importe.
    Toujours est-il que le lendemain, au lycée, Yusuke était venu le voir et Izu’ qui ne l’avait même pas capté la veille était étonné qu’un membre de l’équipe de basket vienne à lui … Peut-être était-ce pour lui faire passer un message de Kiki-kun. En tout cas, ce jour-là resterait gravé en lui, il avait fait tout basculer.

    Pour en revenir à la situation actuelle, Izu’ avait écouté attentivement le discours d’Airi à propos de son ami. La conversation était repartie en live et puis on en était arrivé au moment où le jeune homme lui avait proposé « une deuxième chance ». Et puis après elle lui avait demandé pourquoi il s’était pris un gnon dans le nez, et il avait fini par abdiquer et lui raconter la vérité sans mentionner le prénom de Nao Kagami. On ne sait jamais qu’elle la connaisse, et il imaginait bien Airi en commère qui courrait vers Nao pour tout faire pour que tout aille bien. Mais il n’avait besoin de personne pour gérer sa future relation –ou pas- avec elle. Après tout. Malgré tout il lui avait tout avoué, il avait vidé son sac et lui avait fait confiance surtout. C’était la première fois qu’il se confiait ainsi à une « inconnue », mais il avait vraiment besoin d’évacuer l’angoisse qui serrait son cœur et sa gorge chaque matin au réveil, et Airi était la mieux placée vu qu’elle connaissait sa situation et avait voulu intervenir en sa faveur même. Alors que pouvait-il perdre à lui expliquer le pourquoi du comment ?
    Après sa révélation, Airi s’était trouvée comme très mal à l’aise soudainement et avait exprimé tout haut ce qui la rendait ainsi. Elle disait qu’elle avait sûrement tout gâché, qu’elle n’avait pas imaginé qu’il était sur le point de faire ce qu’elle était venue faire elle-même. Si l’orage n’était pas encore passé, Izumi lui aurait hurlé qu’elle aille se faire voir mais là c’était différent, il pensait qu’il pouvait se confier à elle et qu’elle ne le jugerait pas comme il l’avait jugée dès le début, une fouineuse. Elle semblait sincère, et vraiment prête à l’écouter. Il pensait pouvoir lui faire confiance, au moins sur ce point. Et puis ce soir elle était un peu sa roue de secours, qu’aurait-il fait si elle n’était pas apparue ?
    Malgré tout, sa gêne ne l’atteignait pas plus que cela, il était tout bonnement incapable de s’apitoyer pour quelqu’un qu’il connaissait à peine. C’était aussi simple que cela.
    Ensuite, elle lui avait exposé son point de vue personnel de la situation et il avait été patient et attentif. Une chose rare lorsque Izumi sortait d’une crise de colère. Elle lui avait dit des tas de choses sur lesquelles le jeune nippon pourrait avouer qu’elle avait raison sur toute la ligne. Il ne pourrait pas le nier. En s’engageant dans ce job, il ne pensait pas arriver jusque là et puis il était jeune et insouciant, on lui avait proposé de servir dans un bar, pas de devenir la bête curieuse à satisfaire tous vos désirs ! A l’époque il n’avait pensé qu’à l’argent supplémentaire qui rentrerait dans la famille. Et voilà où il en était maintenant. Sa mère ferait une crise si elle apprenait qu’il se prostituait depuis presque deux ans en clandestin et qu’il avait perdu sa virginité avec une femme qu’il n’aimait même pas. Son père lui ferait mille remontrances et dirait qu’il faisait honte à la famille Kanzaki, que personne n’était jamais tombé si bas. Mais au final, ils seraient bien contents de voir l’argent rentrer tout de même, il n’avait pas non plus tous les torts du monde !
    Mais voilà que maintenant, il se trouvait dans l’impasse : son patron refusait catégoriquement qu’Izumi se désengage de l’une de ses fonctions, Airi était intervenue sans savoir ce qui se tramait et maintenant l’évidence même était qu’il se devait de démissionner impérativement avant d’avoir de sérieux ennuis. Il fallait aussi qu’il se tire d’ici avant que Nao n’apprenne quoi que ce soit … S’il savait que ses efforts étaient déjà vains et que la demoiselle de première année serait bientôt derrière la porte de cette chambre qui empestait le vice et la luxure …
    Il avait donc dit ce qu’il pensait également, et la panique l’avait gagné, il s’était effondré sur le sol, à genoux, complètement anéanti.
    Contre toute attente, alors qu’il avait lui-même la tête entre ses mains, Airi s’agenouilla face à lui et l’enlaca chaleureusement, comme pour lui apporter un peu de réconfort. Il ne l’admettrait pas à voix haute mais il lui était reconnaissant de ce geste d’aide. Sa chaleur le réchauffait, réchauffait son cœur glacé comme la banquise du pôle Nord.

    AIRI - Je ne peux pas te promettre que tu retrouveras une vie normale… On ne peut pas effacer ce que tu as été obligé de faire mais… Tu n’es pas tout seul ! Je t’aiderai du mieux que je pourrais. L’argent n’est pas un problème pour moi et je pourrais te prêter de l’argent pour subvenir aux besoins de ta famille le temps du moins qu’on te trouve un nouveau travail. Et puis… Crois-tu sincèrement que j’aurais prétendu pouvoir t’aider si ce n’était pas le cas ?

    IZUMI – Je … Je te remercie de tout ce que tu fais et veux faire, et je ne sais pas ce qui te motive à ce point, mais … J’espère que tu peux comprendre, je ne veux dépendre de personne. J’ai toujours su me débrouiller tout seul et devoir t’emprunter de l’argent entraînerait des dettes et reconnaissances et je n’ai plus les épaules assez solides pour gérer tout ça. Et puis je suppose que tu sais à quel point un homme peut être fier, et je ne veux pas être assisté. Mais j’apprécie ton geste … Ce que tu pourrais faire …

    Il allait lui dire « c’est de m’aider à me trouver un job plus correct », mais il fut interrompu par des cris féminins qui le firent tressaillir.

    NAO - Lâchez-moi !!!!! S'il vous plaît lachez-moi !!! Vous me faîte mal !! Arrêtez !!!

    Cette voix … On aurait dit celle de Nao, cette petite voix enfantine et cristalline. Mais il devait avoir quelques hallucinations à force de songer à elle, qu’est ce qu’elle irait faire dans un endroit pareil du haut de ses seize ans ? Non, ce ne pouvait être elle, sûrement une cliente dont la voix ressemblait à celle pour qui il en était là … C’est tout, une pure coïncidence cumulée aux hallucinations provoquées par la panique. Mais malgré tout, un mauvais pressentiment l’envahit violemment, comme s’il savait depuis toujours qu’il se devait d’intervenir. Et puis il faut toujours aider son prochain et si cette fille se faisait agresser il fallait aller à sa rescousse.
    Au même moment, Airi le lâcha et ils échangèrent un regard surpris mais empli de gravité. S’ils n’agissaient pas vite, elle allait sûrement se faire violer sur le champ, cette fille … Personne n’était sensé savoir que deux personnes se trouvaient dans les chambres si tôt. Ils avaient l’avantage.
    Les deux adolescents se levèrent donc, Airi attrapa les clés et ouvrit la porte. Izumi se rua dans le couloir et écarquilla les yeux comme s’il venait de voir le truc le plus extraordinaire de sa vie : Nao. C’était Nao, c’était vraiment elle ! Mais que faisait-elle ici bon sang ?!
    Il reconnut bien vite l’agresseur ; c’était Takeda, un employé et collègue du bar. Comment osait-il poser ses sales pattes sur elle ? Jusque là il l’appréciait bien, c’était bien le type le plus cool et agréable de tout le service employé mais la donne allait changer, il n’était pas tellement différent des autres. Un homme aux tendances bestiales qui n’écoutait que son instinct animal et surtout ce qui faisait sa virilité masculine entre ses jambes. Pauvre type … Il allait déguster. Izu’ se rua sur lui, l’e là il l’appréciait bien, c’était bien le type le plus cool et agréable de tout le service employé mais la donne allait changer, il n’était pas tellement différent des autres. Un homme aux tendances bestiales qui n’écoutait que son instinct animal et surtout ce qui faisait sa virilité masculine entre ses jambes. Pauvre type … Il allait déguster. Izu’ se rua sur lui, l’empoigna après l’avoir écarté de Nao :

    IZUMI – LA TOUCHE PAS, CO****D !!!

    Il avait hurlé, et puis il avait donné un violent et mérité coup de poing dans le nez de Takeda. Le nez, bizarrement … Il se vengeait un peu de son patron dans un sens. Airi était resté en retrait, Takeda était à terre, essayant de stopper l’hémorragie de son nez qui saignait abondamment. On a toujours dit que c’était une partie du corps sensible aux coups et qui saignait vite.
    Izumi se précipita vers Nao, le visage déformé par la rage, et la pressa contre lui, l’enlaçant un peu fort mais il avait eu tellement peur pour elle. Et s’ils n’avaient pas été ici ?
    Il serra encore un peu, puis relâcha doucement son étreinte. La pulsion du cœur avait été la plus forte, et même si Nao n’avait pas désiré cela il l’aurait fait quand même.
    Il entraîna doucement la demoiselle vers la chambre qu’il occupait quelques instants plus tôt avec Airi, lui faisant signe de les suivre. Elle pouvait rester après tout, il lui devait beaucoup …
    Izumi fit asseoir Nao sur le lit, et croisa les bras. Qu’allait-elle penser ? Elle avait quand même vu lui et une fille d’une chambre réservée aux hôtes …

    IZUMI – J’espère que tout va bien. Il ne t’a rien fait ?! Et pourquoi t’es tu retrouvée ici, ça me tracasse …

    Il jeta un coup désespéré à Airi. Lorsqu’elle l’avait vu l’enlacer avec tant d’intensité tout à l’heure, elle avait certainement dû comprendre que c’était Elle, la fameuse fille qu’il aimait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyVen 18 Sep - 20:09

    Nao était complètement effayée ce type qui semblait pourtant avoir quatre, cinq ans de plus qu'elle ? La tenait vraiment fort, elle se retenir de pas gémir de douleur en serrant les dents ! Même si, elle était tentée par le mordre pour qu'il la lâche mais, elle était dans un état vraiment pitoyable à l'intérieur, qu'elle était complètement perdue. Criez à l'aide la tentait mais, elle ne voulait pas que l'on sache son identité. Parce que Kagami, c'était quand même un nom qui était quand même connu, propriétaire de trois importantes bijouteries de la ville, de plus, avec sa tante qui s'était mariée à un Kamiyama. Kamiyama qui était connu puisque, cela faisait quatre génération qu'ils étaient dans la politique. Des personnes importantes en somme. Le grand père de son cousin tentait aussi les élections présidentielles, son oncle était quand même Sénateur... Pour dire, elle ne voulait pas que sa famille la déteste encore plus, elle ne voulait pas causer des problèmes aux personnes; surtout qu'elles étaient peu nombreuses à lui adresser un peu d'intérêt... Et il y avait encore son grand père et son père qui étaient très appréciés des historiens dans le monde... Sans vraiment s'en apercevoir, elle s'était remise à trembler mais, cette fois-ci de peur. Totalement tétanisée craignant vraiment le pire au point qu'elle n'entendit pas la porte contre laquelle elle était appuyée quelques minutes plus tôt s'ourvrir laissant ainsi place aux deux jeunes adolescents qui y étaient. Comme le fait qu'elle ne comprit pas de suite ce qui se déroula devant ses yeux. L'adolescente se sentie poussée en arrière pendant qu'elle vit une silhouette de dos qu'elle connaissait bien puis, ce fut le bruit sourd causé par le corps de l'homme qui l'avait agressé qui se trouvait par terre.. Saignant du nez... Mais, même avant qu'elle ose lever son visage vers celui qui venait de la sauver, elle avait peur que lui aussi la dispute ou autre mais, contre toute attente, elle sentit deux paires de bras l'enveloppé de façon protectrice et fortement. Nao chan était perdue, elle était complètement surprise parce que, c'était la première fois que quelqu'un la tenait aussi fortement. Sa chaleur, mais, aussi son odeur, la rassurait, elle ne dit rien tout en se laissant serrée pendant qu'elle enfonçait doucement son visage dans cette chemise; sur son torse, s'en était-il apperçut ? Aucune idée et, elle se sentait un peu honteuse.. Parce que les larmes aux yeux lui vinrent.. Elle aurait aussi voulu l'enlacé mais, elle n'était pas vraiment remise du choc... Il ne fallait pas qu'elle craque, cela ne se faisait pas !! Il fallait qu'elle se reprenne pour qu'elle réfléchisse et aide Kanzaki kun !! Malheureusement pour elle, il se détacha doucement d'elle, au fond, elle était heureuse qu'il ne les ait pas séparés vite parce qu'elle, voulait vraiment profiter de ses bras encore un peu mais, ce n'était ni lieu et, l'heure....

    Se laissant doucement emmenée dans la chambre que ses deux sempais avaient occupés avant cette intercation par sa faute.. Pour le moment, elle n'avait pas osé jeter un regard pour l'un ou pour l'autre... A vrai dire, maintenant elle se sentait honteuse d'avoir écouter en silence.. Et puis, elle s'était sentie comme un petit nuage quand Izumi l'avait enlacé fortement contre lui. Pourquoi avait-il fait cela ? N'était-il pas amoureux d'une fille ? Pour tout le monde c'était peut être logique de deviner mais, pour elle c'était mission impossible ! Ce serait même plus facile de lui demander de faire du saut à l'élastique pour tout vous dire ou alors du parachute enfin vous avez compris. Disons que vu ce qu'elle venait d'entendre par cet « homme », il était claire que personne ne voulait d'elle. Cet homme était resté calme en lui déblatant des mots, une vérité d'après elle qui crevait les yeux !! Pourtant, elle avait pensé égoïstement qu'elle pourrait revoir son grand père maternelle ! Elle ne voulait rien de plus, juste lui parler pour apprendre des choses sur sa mère mais, désormais, c'était un rêve qui s'était envolé en éclat.. Mais, était-ce vraiment égoïste ? Probablement pas mais, pour elle si ! En fait, elle était vraiment au bord du gouffre dans un sens. Au point qu'elle ne sentit même pas qu'elle prenait place sur le lit et, que la porte de la chambre venait de se fermer.. Disons qu'en repensant à sa soirée, c'était un fiasco totale et, maintenant, elle avait vraiment peur que Kanzaki ne veuille plus lui parler après lui avoir dit qu'elle avait tout entendu ! Mais, il fallait aussi qu'elle lui avoue qu'elle n'avait pas pitié de lui même si, il se mettrait certainement sur ses grands chevaux la traita de fouineuse ou autre. Dans un sens, elle accepterait sans broncher parce qu'elle n'était pas en état de répondre et, même si, c'était le cas, on l'avait tellement rabaissée mais, encore, ce n'était pas vraiment les mots qui, la faisaient souffrir non.. C'était l'ignorance, qu'on ne veulle même pas lui donner une chance, qu'on fasse comme si, elle était invisible, une pièce en plus, une pièce qui dérangeait... Toujours tremblante, se mordillant la lèvre inférieure tout en regardant le sol comme si, c'était la chose la plus intéressante du monde tout d'un coup...

    Kanzaki kun était vraiment gentil... Il lui demandait si, elle allait bien alors, que, c'était lui qui souffrait le plus non ? Il devait faire attention à lui pas à elle.. Elle qui était si insignifiante pour qu'aucun de ses grands pères ne veuillent la voir... Respire Nao, de toute façon un peu plus ou un peu moins maintenant elle ne pouvait pas tomber plus bas... Hochant négativement la tête doucement pour dire qu'il ne lui avait rien fait, plus peur que de mal. Sérieusement, qu'est-ce qu'elle devait dire ? Comment était-elle arrivée ici ? Elle pourrait mentir mais, elle n'en avait pas le coeur, elle avait entendu plus de la moitiée certainement de la conversation entre son sempai et l'autre jeune fille qui avait eu l'audace de venir le sauver d'après ce qu'elle avait entendu... Pour cela elle lui en était reconnaissante. Bien entendu, que la nouvelle l'avait grandement surprise mais, la détresse dans la voix du jeune homme vers la fin, ne faisait que renforcée aussi son envie de l'aidait. De le sortir de cet enfer dans lequel il semblait être tombé... Seulement.. Comment pourrait-elle l'aider, si elle ose lui mentir, se connaissant elle n'oserait même plus le regarder dans les yeux.. Pas par honte de lui non, au contraire, elle le trouvait vraiment formidable, lui qui, apparemment avait une famille géniale, ce n'était pas seulement l'adolescent qu'il fallait aidé mais, aussi les deux personnes importantes pour lui... Enfin tout ça pour dire, qu'elle comprenait vraiment la raison de son amour pour ce jeune homme qui semblait si mystérieux et disant en même temps mais, qui était prêt à tout pour subvenir aux personnes qui lui sont chères.... Non, c'était par honte pour elle-même.. De plus, le mensonge, n'était vraiment pas son fort... Alors en fait elle avait deux possibilités mais, sérieusement quelle fille affreuse elle ferait.. Peut être que d'autres personnes feraient comme si, elles n'avaient rien entendues, ou alors auraient pitiées de lui mais, elle s'était vraiment tout le contraire. Quand, elle voyait que des personnes avaient besoin d'aide elle ne pouvait ne pas agir... Alors... finalement tant pis, mais, elle voulait au moins rester fidèle à elle-même et, ne sachant pas combien de temps s'était écoulé depuis sa présence dans cette chambre !! Elle se leva doucement du lit et, soudainement se courba devant Kanzaki kun pendant que ses cheveux tombaient de ses épaules cachant complètement son visage. Nao, se courba toujours un peu plus et déclara d'une voix fébrile mais, pourtant vraiment sincère pendant qu'elle sentait des larmes menaçaient de roulaient sur ses joues...


    -Gomen... Hontoni gomen Sempai !!!

    Peut être l'avait-elle dit un peu trop fort mais, c'est ce qu'elle ressentait sur le moment son coeur battait vraiment à tout rompre mais, elle devait répondre … Allez du courage, tout en fermant les yeux, elle continua plus doucement mais, toujours sur la même intonation :

    -Je... Je suis désolée j'ai vu sempai de dehors entraîné par Fujiwara sempai... Je.. vraiment désolée d'avoir suivis mes sempaïs mais...

    Oui, comment lui dire, qu'elle s'était inquiété pour lui ? Bien que, dans un sens cela devait se voir mais, le dire vraiment était autre chose. De plus, comment lui dire, qu'une certaine pointe de jalousie était née quand, elle l'avait vu entraînée par son aînée.. Ah vraiment toutes ses pensées étaient en train de se mélangées mais, elle devait continuait, et dire vraiment ce qu'elle avait sur le coeur, tout en essayant de ne pas déborder.. Non, parce que, lui dire qu'elle l'aimait tout simplement, alors que, c'était claire que c'était un amour à sens unique elle continua pendant qu'elle reprit la parole tout en tremblant :

    -Mais, je ne voulais être indiscrète juste que...

    C'était vraiment dure, et, pourtant je peux vous assurer qu'elle en faisait des efforts pour essayer de lui dire qu'elle était sincèrement désolée mais, aussi qu'elle voulait continuer à le voir, que son regard n'avait pas changé.. Oui, mais, de toute façon il avait changé puisqu'elle était véritablement tombée amoureuse de lui mais, il y avait vraiment peu de chance qu'il ait découvert ses sentiments de toute façon... Ils s'étaient rencontrés très peu de fois et, pourtant, elle avait vraiment apprécié tous ces moments.. C'étaient courts mais, c'était certainement les derniers maintenant... Alors autant lui dire ses sentiments ? Bonne question mais, il fallait qu'elle parle clairement sans s'arrêtait même si, elle avait fait comprendre qu'elle avait écouté leur conversation :

    -Vraiment désolée d'avoir écouté et d'avoir causé des problèmes à sempai, c'était vraiment la dernière chose que je voulais !! Mais, je ne regrette pas d'avoir entendu la conversation.. J'aurais vraiment voulu aidé sempai au lieu de lui poser des problèmes dans le couloir.. Je remercie Fujiwra sempai ici présente d'aider sempai.. J'espère que sempai me pardonnera.. Je veux pas que sempai ne me parle plus... Je..

    C'était vraiment impossible de continuait à parler des larmes coulèrent sur son visage, pourtant, elle ne voulait pas pleurer devant lui. Pourtant il y avait tant de sentiments qui ressortaient, tellement elle avait peur que, Kanzaki la rejette mais, il y avait aussi une autre douleur qui ressortait vivement ! Une blessure qu'elle avait toujours caché au fond d'elle même mais, là, elle craquait doucement.. Les mots s'étaient piégés dans sa gorge et, ne ressortiraient pas de si tôt... Maintenant elle attendait une réaction tout en restant courbée...
Revenir en haut Aller en bas
Fujiwara Airi
Fujiwara Airi
Messages : 81
Points : 92
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 37
Localisation : Dans ton sillage...
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] EmptyDim 20 Sep - 18:27

En prononçant son choix d’attendre de la connaître mieux pour pouvoir enfin se permettre de la juger ou non comme il l’avait vu dès le départ, Izumi essayait sans dans de se racheter, de lui montrer qu’il lui accordait une seconde chance sans doute mais devant la froideur de ses paroles Airi ne le comprit pas de cette façon. D’une part, elle l’avait très mal pris, le trouvant très hautain de s’imaginer à ce point important pour lui accorder une seconde chance et d’autre part, elle n’estimait pas avoir besoin de seconde chance. C’était plutôt à lui d’essayer de se racheter la prochaine fois. Après tout, elle n’avait voulu que l’aider et lui, l’avait très mal reçu. Pourquoi ce devrait être à elle de lui prouver qu’il se trompait ? L’agacement qui ne faisait que monter lui tira les paroles froides qu’elle prononça en réponse tout en le fixant durement. Bien sur, ce qu’elle avait dit sur une pointe de cynisme n’était pas là pour relancer la dispute, elle commençait à fatiguer de devoir hurler sans arrêt pour être écoutée mais elle n’était pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds aussi brutalement que le faisait son camarade. Une personne normale aurait sans doute apprécié son geste de bonne volonté bien qu’elle comprenne tout à fait la méfiance du jeune nippon au départ mais de là à s’être comporté d’une façon aussi exécrable avec elle n’était pas justifiable à ses yeux. En tout cas, elle n’obtint pas vraiment la réaction à laquelle elle pensait. En l’entendant ricaner de ce qu’elle avait dit, elle eut envie de faire disparaître cet air narquois qu’il arborait d’une bonne claque sur le visage mais elle n’en fit rien. Serrant les poings pour se retenir d’exploser devant ce manque de sympathie et de coopération que faisait preuve Izumi.

Izumi : T’inquiète pas pour moi.

Se mordant l’intérieur des lèvres, les sourcils légèrement froncés, Airi faillit lui répondre qu’il ne manquerait plus que ça mais se retint de toutes remarques. Le plus intelligent des deux dans une dispute, c’était toujours celui qui s’arrêtait le premier et ce fut sa résolution. La suite de la rencontre fut beaucoup moins agressive et après un court découragement de la part d’Airi, chacun des deux obtinrent les réponses qu’ils attendaient de l’autre. Cela ressemblait presque à un échange normal entre deux adolescent, le lieu et le sujet de conversation mis à part sans doute. Ainsi Airi apprit de la bouche de son camarade qu’un peu plus tôt dans la soirée, il avait tenté de laisser tomber son boulot d’hôte pour revenir à son premier emploi dans cet établissement et c’est ce qui lui avait valu le fameux coup de poing dans le nez. La jeune fille ne cacha pas sa surprise devant cette révélation, elle ne s’était pas imaginé une seule seconde depuis qu’elle avait appris à propos d’Izumi, qu’il irait de lui-même chercher à redresser la barre de sa vie pour retrouver un semblant d’équilibre vitale. La raison de ce revirement de situation ne marqua pas particulièrement Airi, enfin pas de le sens où cela l’intrigua de savoir qu’il avait une jeune fille du lycée en vue, ce problème là le regardait et elle ne compter pas ‘fouiner’, comme il aimait le dire d’elle, pour connaître l’identité de la demoiselle. Cela dit, elle ne put s’empêcher de penser qu’il était admirable de faire cela pour une fille alors qu’il ne sortait même pas avec elle mais elle se retint de faire une seule remarque afin de ne pas le mettre mal à l’aise. Le but n’étant pas de lui trouver des qualités en ce moment même d’autant qu’elle avait toujours un arrière goût dans la bouche après les pics qu’il lui avait lancé plus tôt. Elle s’excusa malgré tout de s’être emporté en arrivant et d’avoir autant brutalisé son patron, risquant de mettre son plan à exécution mais elle n’eut pas à subir de nouveaux sarcasmes, il semblait se calmer et se montrer enfin raisonnable ce qui lui permit de saisir sa chance de lui faire comprendre qu’il se trompait en pensant s’en tirait si facilement. Elle ne cherchait pas à le mettre mal à l’aise ni lui faire peur, juste qu’il se rende compte que la situation était plutôt compliquée pour lui et qu’il fallait faire attention à chaque chose. La réaction d’Izumi ne fut pas immédiate mais au fur et à mesure qu’il prenait conscience du pétrin dans lequel il s’était fourré plus Airi le voyait se décomposer au point que ses jambes ne le tinrent plus qu’il cacha son visage paniqué dans ses mains. Même s’il n’avait pas était très sympa avec elle depuis le début, le voir si effrayé à genoux devant elle, le regard exorbité par la terreur de ce qu’il était en train d’imaginer pour lui, Airi oublia rapidement sa rancœur et chercha à le réconforter en le prenant dans ses bras. Elle craignait un peu d’être repoussée mais il n’en fit rien et accepta son étreinte sans une remarque. Poussant son action jusqu’à quelques mots de réconfort chuchotés à son attention, elle se sentait malgré tout impuissante face à la situation. Bien sûr elle savait pertinemment ce qu’il y avait de mieux à faire pour lui, pour arranger un maximum les choses dans sa vie mais, elle ne savait pas quoi faire pour l’empêcher d’avoir peur malgré tout.

Izumi : Je… Je te remercie de tout ce que tu fais et veux faire, et je ne sais pas ce qui te motive à ce point mais… J’espère que tu peux comprendre, je ne veux dépendre de personne. J’ai toujours su me débrouiller tout seul et devoir t’emprunter de l’argent entraînerait des dettes et reconnaissances et je n’ai plus les épaules assez solides pour gérer tout ça. Et puis, je suppose que tu sais à quel point un homme peut être fier et je ne veux pas être assisté. Mais j’apprécie ton geste… Ce que tu pourrais faire…

Devant tant de remerciement, Airi n’eut pas le temps de se sentir enfin rassurée ni d’entendre ce qu’elle pourrait faire pour l’aider, puisqu’il ne voulait pas de son soutien financier. Un hurlement suivi d’appel à l’aide se firent entendre dans le couloir, juste derrière la porte de leur chambre. Encore assis à même le sol, les deux adolescents partagèrent un regard étonné avant d’agir dans un même mouvement sans avoir eu besoin de se concerter. Ayant pris soin de récupérer les clés avant de se lever, Airi précéda son camarade jusqu’à la porte et se pressa de la déverrouiller. A peine le son du loquet qui se tourne eut-il raisonné qu’Izumi se jeta à l’extérieur de la pièce. La jeune fille ne put que remarquer sa surprise en apercevant le visage de la victime, ce qui la poussa elle aussi à la regarder mais ne la reconnut que comme une première année de leur lycée. Elle faillit ne rien comprendre à ce qui arriva par la suite vu la rapidité de l’action : De rage, Airi vu le jeune homme se jeter sur l’employé du bar afin de lui enlever la première année des mains et la mettre hors de portée avant de se ruer sur lui pour lui coller un pain au visage. L’insulte qui jaillit de la bouche d’Izumi fit sursauter Airi qui ne s’attendait pas à une telle violence et elle réalisa qu’elle n’avait pas été raisonnable de vouloir aider une personne dont elle ignorait tout. Elle n’avait pas bougé d’un cil durant l’altercation, ne cherchant même pas à se rapprocher de sa kohai pour la rassurer cela dit, Izumi s’en chargea assez rapidement et elle eut du mal à suivre tout ce qui se passa devant elle. Entre le jeune homme qui serrait nerveusement l’autre fille et le type qui pissait le sang, allongé sur le dos dans le couloir juste à ses pieds, il lui était difficile de comprendre. Airi tourna la tête dans la direction de son camarade en quête d’explication mais tout ce qu’elle eut c’est un signe de tête de sa part alors qu’il entraînait la jeune nippone dans la pièce qu’ils occupaient juste avant. Haussant les sourcils, elle ouvrit la bouche pour lui demander quelque chose mais il était déjà à l’intérieur. Jetant un dernier coup d’œil sur le type étendu à ses pieds, elle hésita un instant sur ce qui était convenable de faire puis se désintéressa de l’individu pour retourner dans la chambre, prenant soin de re-verrouiller la porte, laissant cette fois les clés sur la serrure. Doucement et sans un mot, elle avança dans la pièce et aperçut le coup ‘d’œil’ désespéré que lui lança Izumi sans réagir. Elle ne comprenait pas grand-chose de ce qu’il venait de se passer et se trouvait de nouveau agacée mais cette fois par la tournure que prenait les choses. Il ne faudrait pas longtemps à l’autre idiot étalé dans son sang dans le couloir pour se relever et alerter les autorités ou d’autres types louches. Airi avait du répondant mais pas suffisamment pour se sortir du genre de situation auxquelles elle pensait.

Immobile, un peu à l’écart du couple que formaient ses deux camarades devant elle, la jeune fille croisa ses bras sur sa poitrine et fixa la scène qui s’offrait à elle le visage neutre. Elle écouta la jeune Nao s’excuser de les avoir suivi jusqu’à l’étage après les avoir aperçu de dehors. Elle s’excusa auprès d’Izumi d’avoir écouté aux portes et ainsi découvert ce qu’il était obligé de faire pour subvenir aux besoins de sa famille et des siens et elle s’excusa d’avoir causé des ennuies à cause de ce qui s’était produit dans le couloir. Airi ne releva pas lorsque Nao la remercia d’aider son senpai, elle ne comprenait pas le lien qu’il pouvait y avoir entre eux deux. Elle ne réagit pas plus lorsqu’elle s’aperçut que Nao pleurait, ça ne la concernait pas vraiment et puis Izumi semblait plus apte à la consoler. Airi fut surprise de constater que le manque de réaction de son camarade face à la conduite de la jeune fille était différente de celle qu’il avait eu avec elle. Elle venait d’avouer qu’elle avait été indiscrète mais il ne l’envoyer pas sur les roses comme avec elle. Il ne la dénigrait pas bien au contraire. Plus elle y pensait et plus cela l’énervait.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]   Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Je t'ai dit que je t'aiderais merde ! [PV Izumi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fuyu Gakuen :: Happy Ending :: « Corbeille - Rps terminés »-